Alice Springs et arrivée dans le Queensland

Alice Springs

Nous roulons maintenant vers Alice Springs. De part et d'autre de la route, de minuscules tornades de poussières rouges naissent et disparaissent. Loin devant nous, le paysage, la route et le ciel se marient dans le mirage des brumes de chaleur. Etranges apparitions que ces véhicules roulants vers nous et qui semblent flotter dans les airs au dessus de leur image réfléchie. Alice Springs est la première ville que nous croisons qui pourrait ressembler à une ville de chez nous. Elle tranche sur les villes australiennes jusqu'ici rencontrées avec leurs alignements précis et leurs larges artères. Enchâssée dans la chaine montagneuse Mac Donnell, son relief et ses petites rues bordées de cafés, et de boutiques en tous genres lui confèrent un caractère particulièrement agréable. C'est aussi un important lieu de rassemblement Aborigène et le point de départ de nombreuses excursions dans la région.

le bushcoucher de soleil sur le bush

La dernière curiosité sera pour les marbles rocks, surprenants blocs de granit sculptés et façonnés par l'érosion au long des millénaires.

marbles rocksgroupe devant marbles rocks

Un peu au nord de Tennant Creek, nous bifurquons vers l'Est et direction de Cairns et de la barrière de corail. Notre dernière vision du Nord Australien est pour un immense feu de brousse que nous logeons sur près de trente kilomètres. Devant nous s'ouvre le Queensland et ses fourmillieres geantes.

feu de brousaillesFourmillières géantes

Queensland et Nouvelle Galles du Sud : du 13 février au 27 mars 2008 (4500 km)

carte du queensland et nouvelle galles du SudNous roulons dans le Queensland comme si nous trouvions dans les Corbières caillouteuses. La route louvoie et ondule de colline en colline. Fini les grandes lignes droites interminables et la platitude du paysage ou l'œil porte à l'infini.

Mount Isa est la première ville que nous traversons. L'importante localité vit de la mine de cuivre qui occupe tout le sud de l'espace. Tout le monde travaille. On ressent l'effervescence dans chacune de ses rues de ses bureaux. C'est là que nous récupérons pour la deuxième fois notre courrier qui est distribué jusqu'à tard dans la soirée à un guichet, bien que la poste soit fermée depuis longtemps.

A Cloncurry, nous quittons l'axe principal et grimpons vers le Nord. Nous voulons mettre un coup de canne à Karumba, réputée pour ses superbes Baramundis "magnifiques poissons pouvant atteindre deux mètres de long". De part et d'autre de la route d'immenses troupeaux de bovins paissent l'herbe grasse d'un plateau caillouteux et vert à l'ombre des feuillus. Un fermier survole son troupeau dans un petit hélicoptère. A chaque pays ses moyens.

Véritable régal des yeux, des dizaines d'espèces d'oiseaux occupent l'espace : perroquets et perruches de toutes les couleurs, de toutes les tailles, rapaces, lourdes et belles outardes, grues casquées de rouge écarlate, des dizaines de grands lézards ou varans traversent lentement la chaussée . De plus en plus souvent la route se résume à une seule voie étroite. Nous devons nous jeter dans le fossé pour laisser passer les road trains filant à toute allure. Heureusement ils sont de moins en moins nombreux tout comme la circulation qui de réduite en général est pratiquement inexistante. Il nous arrive de rouler plus de deux heures sans croiser le moindre véhicule, sans rencontrer la moindre habitation. Les gros cumulus déversent sporadiquement quelques averses. Toute cette verdure, toute cette fraicheur nous fait le plus grand bien après ces milliers de kilomètres de désert. De plus en plus souvent nous devons franchir des passages à gué.

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