Le parc de Chobe

Chobe – 7 au 10/8 (1ère partie)

Pour aller de Nxai à Chobe (Kasane), il faut faire 450 kilomètres de route goudronnée. Comme dans les parcs, on ne se bouscule pas sur la route, et même s’il s’agit d’une simple 2 x 1 voies, on peut rouler à 120 km/h quasiment sans discontinuer. A Chobe, nous faisons un break avec le camping pour passer 3 nuits au Chobe Safari Lodge. Cela n’atteint pas les sommets de luxe qu’on verra à Chief’s Camp, mais c’est quand même d’un très bon standing ! Encore plus après 4 jours en voiture !

Comme nous sommes partis tôt de Nxai, nous arrivons en début d’après midi et avons largement le temps d’aller faire un tour dans le parc Chobe le long du fleuve. Le spectacle de Chobe l’après midi est toujours aussi impressionnant avec toutes ces antilopes (impalas, cobs lechwe, cobs à croissant, hippotragues noirs), les girafes, les troupeaux d’éléphants, les groupes d’hippopotames, les oiseaux,… partout le long du fleuve. Pendant les 3 jours, nous verrons quelques buffles, mais pas du tout les grands troupeaux d’il y a 2 ans.

Le parc de Chobe

Le lendemain fut une journée formidable. Le matin, tandis que nous tournons patiemment sur les pistes, 3 voitures de lodges passent devant nous en filant à toute allure. Pas de doute, il se passe quelque chose ! Nous les suivons, et un peu plus loin, nous apercevons des impalas qui bondissent dans tous les sens. Ca se précise ! Et soudain, nous voyons un groupe de 3 lycaons qui courent partout : ils sont en train de chasser. Ils tournent sur place pendant un bon ¼ d’heure, toujours à l’affut du moindre mouvement, puis disparaissent dans le bush. Génial !

Des lycaons au parc de Chobe

Cela aurait suffi pour la journée, mais juste avant de sortir du parc pour aller prendre le petit déjeuner, re-belotte : les voitures de lodges dévalent la piste devant nous et s’arrêtent un peu plus loin. 3 lionnes viennent d’être aperçues. Mais il est déjà trop tard : à 9 heures, elles sont allongées et avec les herbes hautes, impossible de les voir même en sachant parfaitement où elles sont. Nous décidons de revenir à 13 heures pour tente notre chance. Peine perdue. Puis à 17 heures avec l’intention de rester là jusqu’à la fermeture du parc à 18h30, en espérant qu’elles se rendront visibles avec le coucher du soleil. Nous avons une chance terrible : ¼ d’heure après notre arrivée, elles se lèvent soudain l’une après l’autre. Alors qu’elles étaient exactement là où on regardait, c’est phénoménal de voir comment la couleur de leur peau les rend totalement invisible si elles sont allongées. A leur posture et leur regard fixe, elles sont manifestement intéressées par quelque chose : elles partent en chasse ! Pendant plus d’une demi-heure, nous allons être les seuls à suivre leur progression, apprécier leur tactique de chasse de se séparer pour encercler leur proie, s’approcher d’un troupeau de zèbres pour finalement être repérées et manquer leur but, et se réconforter de leur déconvenue. Quel spectacle !

Des lionnes

Les 2 autres matins, nous ne serons pas aussi chanceux puisque nous n’apercevrons aucun fauve. Les guides nous diront que la troupe de lions a remonté la vallée et qu’ils ont donc quitté le bord du fleuve pour plusieurs jours.

Chobe – 7 au 10/8 (1ère partie)

Le confort du lodge est très appréciable. Nous profitons du cadre reposant et malgré la température de l’eau, les enfants se baignent souvent dans la piscine.

Chobe est également l’endroit idéal pour une « croisière » sur le fleuve. Cette fois-ci, nous avons réservé un petit bateau pour une croisière privée. Cela a donné un tour nettement plus riche qu’il y a 2 ans, car on se déplace plus rapidement d’un point à l’autre sur le fleuve et on peut s’arrêter où on veut. Nous avons vu une quantité impressionnante d’oiseaux, de crocodiles, de lézards, et évidemment d’hippopotames et d’éléphants.

Un oiseauDes animaux sauvages au bord d'un fleuve

En fin de journée, tandis que nous rentrons, nous nous arrêtons devant un dernier troupeau d’hippopotames. La guide qui conduit le bateau est en train de téléphoner et ne fait pas attention : du coup, elle ne surveille pas très bien s’il y a des hippopotames sous l’eau. Soudain, alors que nous sommes à moins de 10 mètres de la berge, des bulles apparaissent à l’avant du bateau et d’un coup un énorme hippopotame jaillit de l’eau devant nous en poussant des cris. Il vient de passer sous le bateau et heureusement est sorti sans nous heurter. C’est très dangereux car avec la petite embarcation que nous avons, il aurait facilement pu nous renverser (les hippopotames sont la 1ère cause d’accidents avec l’homme en Afrique, avant les éléphants ou les fauves). Du coup, d’autres mâles se mettent à plonger et disparaître sous l’eau, on croit voir des bulles partout autour du bateau et la guide remet d’un coup le moteur à fond pour quitter les lieux. Elle riait abondamment mais c’était un rire très nerveux : elle a laissé le moteur à fond pendant 3 bonnes minutes alors qu’il suffisait de s’éloigner de quelques centaines de mètres. Tout s’est passé trop vite pour qu’on ait eu peur, mais quelles émotions quand même !

Après Chobe, nous partons pour 7 jours dans les camps de Savuti et Moremi. Quand nous partons ce matin là, autant dire que le frigo et la voiture sont pleins à craquer de courses pour être autonomes pendant une semaine !