Enfin, les publications locales me commandent deux reportages : un artiste kanak, dont une de ses peintures grandit avec l'arbre du voyageur sur lequel elle est peinte.
Une réunion avec les coutumiers sur l'île de Lifou.
Lors du retour vers Paris : petite escale à Tokyo, me permettant d'aller faire un tour rapide en ville.
Voilà ce que je cherche dans le Voyage. Me perdre.
Mes repères sont éventrés : langue, écriture, nourriture, sons, odeurs, paysages, lumières, rythme de vie, et même l'heure et la façon de penser des gens sont différentes qu'à mon habitude. Ma démarche également sort de l'ordinaire, puisque dans mon pays où je suis intégré je cherche, en tant qu'artiste, à être un « intrus » ; tandis que là où je vais je suis un intrus qui cherche à s'intégrer.
En conséquence, l'ultime point de repère que j'ai, partout où je vais, c'est moi. Un Moi profond, primordial. Et plus je me perds, plus je me retrouve.
C'est ainsi que le Voyage est un retour vers l'essentiel.