Ecole des arts martiaux de Shaolin

Mercredi 10/10/2007. Luoyang/Shaolin/Luoyang

Bus pour Shaolin. Comme c'est à l'extérieur de la ville, le mode d'achat des billets n'est pas le même que pour les bus intra muros : il est semblable à celui des trains et une employée va nous l'expliquer.
Achat du billet dans une petite guérite à l'entré&e de la gare routière, passage des bagages aux rayons x, remise d'un ticket qui certifie que les bagages ont bien fait l'objet d'un examen radio et on monte dans la bus. C'est un bus rapide avec très peu d'arrêts.
Pour la première fois depuis notre arrivée, nous traversons la campagne chinoise et c'est très instructif ! On a vraiment l'impression de se retrouver dans un tableau de Bruegel !
Des lignées de paysans armés d'instruments aratoires aussi divers que dérisoires : des binettes, des pelles, des instruments pour sarcler, des femmes semant à la volée, des chevaux pour tracter des charrues primitives et j'ai même vu des cas de traction humaine.Très peu de motoculteurs et quelque rares tracteurs ! Elèves de l'Ecole d'Arts Martiaux

Mon voisin, placé contre la vitre, voyant mon intérêt pour la chose agreste va aimablement me céder sa place.

Visite de Shaolin, un peu décevante pour ce qui est de l'école d'arts martiaux mais très intéressante pour ce qui est de la forêt des pagodes. Quant au temple principal, il a été brûlé en 1928 et détruit après sa reconstruction, par les gardes rouges dans les années 70.

Nous cherchons un bus pour le retour : le mieux serait de se poster au bord de la route et d'attendre.
Mais un local nous fait signe : son bus va partir pour Luoyang incessamment sous peu et il nous invite à monter dedans, ce que nous faisons, et il nous fait payer 60 yuans. En fait, ce bus ne démarre pas et au bout d'un certain temps, il nous fait descendre pour nous diriger vers un bus qui arrive juste de la ville voisine et qui va à Luoyang. Les deux chauffeurs s'arrangent entre eux et nous ne payons pas une seconde fois. Bref, 60 yuans à trois c'est sûrement beaucoup trop et nous nous sommes fait arnaquer en beauté !

Pagode de ShaolinForêt des PagodesGravure dans la forêt des

Retour sans problème, à ceci près que nous ne nous apercevons pas que le terminus du bus est tout proche de notre hôtel, nous prenons donc un taxi, ravi, qui va faire les 200 mètres qui nous séparent de notre hôtel et empocher la prise en charge de 5 yuans.
Nous décidons d'aller dîner au restaurant dit "banquet de l'eau" (un restaurant de soupes), ce qui est un énorme sacrifice pour moi qui déteste la soupe.
Nous prenons le bus n°5, pas de lumière dans le bus, ce qui lui donne un air sinistre, mais la conductrice est super sympa, elle n'arrête pas de caqueter avec les passagers (ils sont peu nombreux : nous sommes 5/6, pas plus) et comme elle a dépassé l'arrêt où nous devions descendre, elle arrête son bus pour nous faire descendre.
Au sortir du restaurant (délicieux, je dois dire !), Marie achète des collants pour faire sa gym à 22 yuans, et pas moyen de négocier le prix.

Jeudi 11/10/2007. Luoyang/Kaifeng

Nous prenons notre petit déjeuner dans la chambre, le petit déjeuner de l'hôtel est vraiment trop nul ! Avec la bouilloire mise à disposition dans chaque chambre, avec du thé en sachet et du café en poudre (il faut penser à prendre tout ça avant de partir en Chine, car c'est très difficile à trouver ici !), et quelques provisions achetées la veille dans un supermarché, nous nous faisons un petit déjeuner du tonnerre !

Avant de partir à Kaifeng, nous allons visiter le musée des tombes anciennes.

C'est le bus 83 qui nous y mène : la conductrice est très sympa et si nous payons, c'est bien parce que nous le voulons !

Visite du musée : moyennant quelques 5 yuans par personne, un gardien nous emmène dans une petite salle où il y a deux vasques métalliques remplies d'eau. Le jeu consiste à se mouiller les mains et à frotter les anses : normalement, on crée des sons et des petits jets d'eau parsèment la surface de l'eau !

Peinture du Musée des Tombes AnciennesPeinture du Musée des Tombes AnciennesSculpture du Musée des Tombes AnciennesGravure

Notre visite terminée, nous nous rendons à l'arrêt du bus pour un retour en ville : à ce moment là, passe un "local" en voiture qui nous propose de nous emmener centre ville pour 5 yuans : c'est sûrement une bonne affaire pour lui, mais aussi pour nous !
Après un rapide déjeuner, nous filons vers la station de bus, destination Kaifeng (129 yuans pour nous 3). Nous avons une demi-heure d'attente, le bus est moderne et nous avons beaucoup de place pour les jambes.
Arrivés à Kaifeng, nous prenons un taxi pour nous rendre à l'hôtel : la "taxiwoman" est drôle, curieuse de tout : elle nous accompagnera de la réception de l'hôtel jusqu'au bâtiment où se trouvent nos chambres. Ceci étant, comme les taxis fonctionnent au gaz liquide, le réservoir occupe une grande partie du coffre arrière, si bien que seule ma valise peut prendre place dans le coffre.
Nous négocions le prix de notre chambre : affichée à 260 yuans, le prix s'affaisse à 200 yuans.
Comme nous devons prendre le train samedi prochain pour Taiyuan, nous décidons d'aller faire un tour à la gare pour réserver nos billets. Comme nous sommes prudents, nous avons fait écrire en chinois par une employée de l'hôtel, notre destination : il ne nous reste plus qu'à présenter le petit bout de papier au comptoir de vente des billets. Mais malheur de malheur, l'employée nous fait comprendre qu'il n'y a pas de train pour cette destination.et un "local" qui parle un peu anglais nous confirme les dires de l'employée. Tout ça c'est curieux, car en préparant de Paris notre itinéraire, j'avais bien repéré la possibilité de prendre un train.
Bref, accompagnés de notre mentor (qui va perdre beaucoup de temps à nous aider) nous traversons la place pour nous rendre à la gare routière : peut être y a-t-il un bus à défaut d'un train ! Oui, il y a bien un bus, mais avec changement au milieu de la nuit, car nous passons d'une province à l'autre! Tout à coup, Jean a une illumination (heureusement !) : il s'est trompé de ville et il a confondu Taiyuan avec la ville de Tai'An, ce qui change tout ! Retour donc au guichet de la gare.toujours avec notre mentor : pour samedi, il y a bien des places assises sur ce train de nuit (le seul possible) mais pas de couchettes. Faute de mieux, nous optons pour les places assises, même si cela n'est pas marrant de passer une nuit assis (en fait, 12 heures de train) et comme on le verra par la suite, c'est bien pire que pas marrant !
Après avoir pris congé de notre mentor à qui nous donnons quelques clémentines achetées à l'étal d'un marchand de 4 saisons, nous prenons un taxi pour manger dans le quartier du marché de nuit. Excellent repas de raviolis.

Il fait nuit noire, et sous une pluie battante nous prenons un tuk tuk électrique pour retourner à l'hôtel.

Là, je demande s'ils assurent un service de laundry.L'employée qui ne sait pas trop quoi répondre ou qui n'a pas envie de répondre, va me dire que les machines à laver sont en panne !

C'est étonnant de voir comment les questions les plus élémentaires déclenchent chez nos interlocuteurs un mur d'incompréhension qui vaut bien toutes les murailles de Chine !