Den Gompa

Le 03/09

chevaux de ventLes boutiques qui s'alignent le long de la rue qui mène au monastère proposent tout ce que souhaitent s'offrir les habitants, vêtements, chaussures, robes monastiques, chevaux de vent (drapeaux à prière)... De cartes postales, de souvenirs, de tangkas point!!! rien pour les touristes d'ailleurs il n'y en a pas! Un peu frustré dans mes habitudes de consommateur occidental, je cherche désespérément un petit bout de Tibet à ramener chez moi.

Toutes les maisons du quartier Tibétain ont, au dessus de la porte d'entrée une bannière de tissus rudimentaire mais précieux puisque le boutique dans le quartier tibétainmantra « om ha hung benza gourou pema sidi hung » est imprimé dessus. Cela tient lieu de bonne augure et de porte bonheur. Je ressens bien le coté artisanal et esthétique de l'impression et je voulais accrocher une de ces bannières chez moi à Paris. J'ai fouillé les boutiques, arpenté la ville en vain, cette bannière restait introuvable.

la Den GompaAvec l'aide d'un moine de rencontre, un des rares qui parlent l'anglais nous sommes partis à la recherche de ces bannières De ruelles en bon tuyaux nous voici à la Den Gompa, bien cachée au coeur de la ville. A l'étage trois moines restaurent les statuettes du monastère. A ma requête l'un d'eux a sorti une planche de bois gravée, de l'encre de chine, du tissus et a imprimé la bannière désirée... ses gestes précis m'ont rempli de joie et je suis ressorti avec ma bannière sous le bras.

Je suis remonté vers la gompa puis j'ai tourné à gauche pour gravir la vue sur les bâtiments de la Gompapetite colline qui fait face au monastère Je voulais faire une vue d'ensemble des bâtiments. Sur ma colline les moissons battaient leur plein.

Par groupe de 4 ou 5 les paysans avançaient dans les champs d'orge en fauchant tandis que d'autres liaient les gerbes. A 4 heures alors que la cloche du monastère retentit, le ciel s'est obscurci. Les moissonneurs se 5 paysans dans un champs d'orgesont arrêtés pour manger. Bien sur j'ai été invité à m'asseoir sur l'herbe avec eux et à partager leur repas. Il y avait du Yack sauté avec des pommes de terre accompagné de riz, du lait caillé, de la tsampa et le tout été arrosé de thé salé.

Nous avons réussi a communiquer autour de mon livre sur le Tibet et de mon téléobjectif qui a servi de jumelles. Ce fut un moment de bonheur paysans tibétainpartagé et je ne pû m'empêcher de penser à mes aïeux qui ont dû souvent vivre des instants semblables ou l'on a presque rien mais tout à partager.

Plus je côtoie les tibétains plus je pense que nous avons perdu la raison en oubliant le prix de la vie. Chez nous la fraternité ce n'est que quelques lettres gravées sur les pièces de monnaie, ici c'est quelque chose qui se vit au quotidien dans la joie et la bonne humeur. Faut il ne rien posséder pour pouvoir tout partager? Hein? Allez Tashi delek à vous tous...... Cyclopquidittashidelek (o-@