Beijing sérénade

Le 07/09

 

Salut les européens!
6h45. À travers les vitres largement ouvertes l'air du matin me rafraîchit. Le taxi file dans les rues désertes de Chengdu, direction l'aéroport.

Hier matin les vitres du bus étaient fermées alors qu'il grimpait un dernier col perdu dans la brume froide. Le trajet Kanding Chengdu (8 heures) nous a fait traverser des paysages très différents en descendant de 2500 mètres à 500. De bonne heure la route surplombait d'une hauteur vertigineuse le torrent tumultueux qui s'enroulait au fond de la vallée étroite. Nous voici au pays du panda!!. Brumes et bambous rendent cet animal invisible. Progressivement, le long de la route éternellement en travaux, le paysage change, la température monte au fur et à mesure que la route descend. La végétation se fait luxuriante et les cours d'eau plus nombreux. Les espèces végétales se côtoient: Bananiers à coté de noyers et pommiers, maïs et kiwis. Une belle représentation du spectacle de la nature a lieu le long de cette route où la circulation est alternée pour cause de travaux.
Enfin la route s'aplatit et la température devient tropicale sous un ciel gris et humide: Chengdu deux millions d'habitants. J'étais bien sur mon plateau tibétain au milieu des "yackboys" magnifiques, mais, comme un mal chronique, dans cette ville géante je me sens bien. Le trafic hôtel est impeccable. Rien vu d'aussi propre ni d'aussi anglophone depuis Xining!!!!
Une ballade en ville dans la soirée pour voir tous ses néons clignoter et se croire Hong kongais. Passer devant les boutiques est familier et rassurant: je suis encore un C.O.U (Consommateur Occidental Urbain) Malgré mon séjour sur le haut plateau ou l'argent et la richesse n'ont aucune valeur comparé au thé salé et à la fraternité, je ne suis pas complètement perdu pour la société de consommation!
En rentrant à hôtel je m'offre une heure de massage par accupresssion (Pression des doigts sur les points d'acuponcture) avant de m'endormir.
Me voici à l'aéroport!! Haaa les aéroports, les départs...
Je suis devant mon petit déjeuner à essayer de manger mes oeufs au plat avec des baguettes....

Pékin place Tien an'men 22heures:
Moi sur la place Tien an'men à PékinJe regarde voler les guirlandes de petits cerfs-volants de papier au dessus de la place. Pékin ville contrastée et uniforme: Le long des avenues et près de la place les boutiques de luxe des marques étrangères, Rolls-Royce, Lamborghini et Lincoln pourraient me faire croire que je suis à Londres, New York, Paris ou Milan alors que dans les ruelles contrastées, à 2 pas de la, je mange encore des mets délicieux pour 2 euros dans une atmosphère populaire où les rencontres sont faciles et la gentillesse des chinois uniforme.

La douceur de la nuit et agréable au promeneur et favorable aux temple de Yonhegongchalands: me voici propriétaire de mini cerfs-volants de papier...
Cet après midi j'ai visité le temple de Yonhegong, le monastère tibétain de Pékin. J'ai admiré la richesse des tangkas et des statues. Tant de beauté et de raffinement me vont droit au coeur. J'ai investi dans le bronze et quelques statues vont alourdir mon sac.. J'aime la ville, j'aime déjà cette ville ou les touristes chinois armés de leurs appareils photo numérique côtoient les travailleurs de la nuit qui maçonnent à qui mieux mieux pour conserver le lustre impermanent de cette mégapole.

statue du temple de Yonhegong  centre ville de Pékin

militaires pékinois10 heures 10: les militaires jeunes et gros comme des allumettes dans leurs uniformes trop grands mais tirés à 4 épingles évacuent la place. C'est vrai qu'ici a coulé le sang, couleur de modernité, d'une jeunesse brimée par de vieux technocrates ayant oublié leur jeunesse révolutionnaire...

Il y a tout ce que j'écris et il y a le reste.... comment un peuple ayant des arts (Picturaux, architecturaux, culinaire etc.) aussi développés, aussi raffinés, comment ce peuple peut il être aussi sale dans son comportement, à jeter de tout partoutarc en ciel au dessus de la Stupa de Ganze  et à cracher à tous vents?

Il y a toutes les photos que j'ai faites et il y a les autres, celle que je n'ai pas pu parce que trop fugitive ou interdites. J'arrive à faire un ou 2 clichés quand c'est interdit mais pour le reste c'est plus dur, pour les yacks se reflétant dans le lac, pour l'arc en ciel au dessus de la stupa de Ganze pour tout ce que j'ai vu de beau, il va falloir que vous me fassiez confiance et je vous raconterai...