Lac Kokonor

Le 24/08

Il faut bien que je vous l'avoue, j'ai honte! Celui que vous imaginez hors des sentiers battus, pataugas usés et sac à dos élimé, traînant l'aventure au bout du monde, oui moi, j'ai pris un voyage organisé. Juste pour une journée seulement et je ne recommencerai pas.

Pour monter au lac les transports en commun sont inexistants. Une seule solution: le voyage organisé. le col où la princesse chinoise Wencheng fit ses adieux à son paysVers 7h30 nous avons rejoint notre bus de touristes pour un départ direction le lac. Apres une heure de route nous avons atteint le col où la princesse chinoise Wencheng fit ses adieux à son pays pour aller se marier au Tibet avec Songsten Gampo le grand roi unificateur du 8ième siècle.

guirlande de restaurantsDans le bus l'ambiance était survoltée, les touristes chinois étaient plutôt jeune et essentiellement féminin. Durant le voyage nous avons joué les répétiteurs d'anglais (encore) et été pris en photo une bonne demi douzaine de fois avec ces demoiselles. Vers la mi journée le ciel s'est dégagé pour laisser passer la lumière crue du soleil. L'air était si pur et l'acuité si grande que l'on voyait à des kilomètres jusqu'a voir le lac enfin.le lac kokonor

Bleu et immense il s'étale au soleil tandis que ses vaguelettes jouent avec les cailloux des ses berges. A cette altitude (3500) la qualité de la lumière est exceptionnelle et les couleurs sont saturées. Une guirlande de restaurants s'aligne au bord de la route tandis que sur les berges chevaux et yacks de parade attendent le touriste en mal d'aventure. Heureusement le lac est là, bleu immense, salé et serein.

faubourgs de XiningNous avons continué la route jusqu'aux montagnes de sable ou la vue est encore plus saisissante. Ce coin là est plus sauvage et moins fréquenté, le sable s'arrondit en hautes dunes pour ourler le lac. Le paysage est extraordinaire, au loin des troupeaux de moutons tachetaient de blanc la verte prairie, surveillés par les bergers à cheval.

Sur le chemin du retour les pâturages ont progressivement laissé la place aux cultures en jardinets. Puis soudain comme des furoncles les usines crachant de la fumée annonçaient les faubourgs de Xining. Les bâtiments d'habitation des années 60, jamais restaurés ni même entretenus s'intercalent entre les bâtiments inachevés. Il y a des chantiers partout, d'ailleurs la chine est un seul chantier. On dirait qu'ici il y a plus de grues que d'arbres. Ce n'est qu'au centre ville que les hautes tours modernes et le trafic intense et bruyant donnent l'impression d'être au 21ième siècle.

hautes dunes

De retour en ville à l'heure ou les banques fermées ne m'ont pas permis de changer mes sous en yen. Demain nous partons pour Maduo et c'est l'heure de dormir....

Cyclopquitracesarouteversmaduo (o-)))