Varadero et les plages

Un peu d'histoire

Varadero, station balnéaire la plus réputée de Cuba, est construite sur la péninsule d'Hicacos longue de vingt kilomètres et large de sept cent mètres en moyenne.

A la fin du XIXe siècle les riches familles de la ville voisine de Cárdenas commencèrent à y construire les premières maisons de vacances et en 1915 fut inauguré le premier hôtel de la péninsule, le Varadero.

La Révolution cubaine interrompit brusquement l'expansion de Varadero quand le nouveau gouvernement promulgua une loi garantissant aux Cubains la liberté de pouvoir profiter de toutes les plages de l'île. Dès lors les seuls étrangers à fréquenter Varadero furent essentiellement les Soviétiques.

Les années 1990, la chute de l'URSS et la fin de l'aide financière à Cuba, obligèrent le gouvernement castriste à réactiver le tourisme à Varadero en attirant les capitaux étrangers et essentiellement les voyageurs européens.

Un paradis pour les oiseaux en cage.

Aujourd'hui Varadero compte 55 hôtels sur le front de mer et près de 20 000 chambres dans l'ensemble de la péninsule. Les projets de construction continuent et les investisseurs sont avant tout européens et latino-américains.

Nous avons logé dans le très bon hôtel «Cuatro Palmas» de la chaîne française Accor, comprenant 343 chambres, une piscine, restaurant et boutiques de luxe, et avec surtout accès direct à la plage. Longue étendue de sable blanc, mer turquoise à bonne température, parasols, chaises longues, etc.

Piscine de l'hôtel

Hôtel Cuatro Palmas de Varadero

En résumé Varadero est une grande plage remplie de grands hôtels, de boîtes de nuit, de restaurants, de bars et de touristes étrangers. Pour qui souhaite passer quelques jours d'absolu farniente à admirer inlassablement la plage blanche, la mer turquoise et le ciel bleu, c'est l'idéal, pas de doute. Nombreux sont les voyageurs étrangers qui atterrissent directement à l'aéroport international de Varadero et restent prostrés sur les transats pendant une semaine. Difficile de dire qu'ils auront vu Cuba.

Car si Varadero possède incontestablement de jolies plages et une infrastructure touristique de très haute qualité, il n'en reste pas moins que c'est une station balnéaire superficielle et sans âme, à mille lieux de l'authenticité que l'on peut trouver dans le reste de Cuba.


Plage de Varadero

La mer

Varadero c'est également le lieu où la séparation entre Cubains et étrangers est la plus visible et la plus criante. Les seuls natifs que l'on y rencontre travaillent dans les hôtels et les restaurants.

Ma conclusion est la suivante : Varadero est une étape intéressante, idéale en fin de voyage pour y passer quelques jours de détente complète, entre baignades, lectures et cocktails. Mais il ne s'agit pas d'une destination indispensable et ceux qui se seront limités à Varadero seront sans aucun conteste passés à côté du meilleur de Cuba : les Cubains.