Oasis de Dahkla

23 août 2006

Objectif de la journée : visiter tout l'oasis et prendre un bus après le coucher du soleil pour aller à El Kharga.

Pour cela, nous vous avons négocié un "pijo" (une Peugeot 504 break) pour la journée (8h – 20h) pour 120 LE (voir à la fin de la page pour les détails). Dakhla – Est. Pour commencer, direction le village de Balat et surtout sa vieille ville. Dépaysement immédiat. Ruelles couvertes avec les murs en terre et plafond en palmier… Jeux d’ombre et de lumière avec le sable et la poussière qui se soulève, donnant un air surréel aux rayons de soleil qui parviennent au sol.

dans les rues de Balat   dans les rues de Balat

Jeux de couleurs entre l'ocre de la terre et les peintures des volets.

dans les rues de Balat  dans les rues de Balat

Arrêt chez une habitante qui ne nous offre le thé. Le village respire la joie même si la pauvreté est là comme ailleurs. Pour une fois ce n'est pas notre porte monnaie qui intéresse les gens mais seulement notre présence. La présence d'Abed qui parle Arabe est à l'évidence un plus!

Poursuite de la balade dans une maison à étages toute en pisé. Impressionnante maîtrise de l’art de la construction. Le village est comme un immense assemblage d'unités de vie dont le plan nous échappe mais dont la cohérence est incroyable.

Conquis, nous reprenons notre « pijo » pour découvrir le site de Ain Asil et le mastaba de Qila al Dab. Au milieu d'une immensité désertique, vers la fin de l'oasis, on aperçoit quelques constructions en pisé. De plus près, nous découvrons ce qui fut des temples recouvrant la tombe du gouverneur local. Tout est très abimé mais la tombe a bien été restaurée et présente de belles peintures.

Quila al dab  peintures anciennes

Dehors, un vent balaye le désert couvert de poteries et ré-ensable les tombes mises à jour. La mission archéologique française qui fouille le site est en vacances, nous ne pourrons donc pas les voir et discuter avec eux. Dommage. Retour au « pijo ». En chemin des rizières affichent un vert insolent au milieu de ces immensités désertiques.

un âne au bord d'une rizière

Visite du village de Bashandi et de sa célèbre tombe. Sympa, mais tout le village nous poursuit littéralement pour nous guider dans les rues, nous vendre de l'artisanat... Sensation horrible d'être un dollar sur pattes ! Nous fuyons en échappant à la visite de la fabrique de tapis. Visite pas franchement indispensable même si le village est joli.

Avant d'aller se reposer un peu à l'hôtel, nous visitons le musée ethnographique de Mout. (il faut le faire ouvrir par M. Ibrahim auparavant). Dans un anglais parfait, nous avons droit à une visite guidée passionnée et passionnante de son musée. Beaux objets qui laissent entrevoir la vie dans l'oasis avant la modernisation. Dakla - Ouest. Retour au « pijo » pour explorer l'autre partie de l'oasis. Vu que la chaleur est très très intense, nous faisons halte à Magic Spring. Cette source jaillit au pied des dunes, pas loin d'un lac.

Complètement naturelle, c'est-à-dire sans bétonnage des bords, son eau est très soufrée et surtout gazeuse. Enfin je réalise un vieux rêve en me baignant dans de l’eau à bulles ! Au fond, pas de sol « dur » mais du sable plus ou moins en suspension qui devient mouvant si l’on s'arrête de bouger…. Nous restons au moins deux heures à jouer dans cette eau, à faire des sauts. Même le chauffeur Nasser se joint à nous.

magic spring

Il faut repartir car même si la chaleur ne diminue pas, l’heure tourne. El Qasr. Autre village en pisé qui donne des airs à Balat. Même conception, mais des rues plus longues et carrées avec moins de passages couverts. Globalement nous sommes un peu déçus. Ici, c'est un village mort, sans habitant où on a l'impression de croiser des fantômes. Belle presse à grains en fonctionnement (pour les touristes) et jolie mosquée/ tribunal /prison (et où toutes les trois successivement).

la mosquée

Pour le coucher de soleil, nous nous dirigeons vers le temple de Der El Haggar. En pierre de sable, ce temple en haut d'une colline perdue au milieu du sable à gardé de sa superbe. Ensablé et oublié, il est en bon état et nous nous prenons à rêver à ce qu'il ressemblait auparavant.

Coucher de soleil au loin derrière les montagnes où le sable crée de véritables dunes comme la neige sur les falaises. Visite d'une nécropole à flanc de montagne à la lueur de la lampe torche. Quelques squelettes nous attendent... c'est assez glauque. Retour en ville pour attendre le minibus autour d'un verre de thé offert par Nasser qui a visiblement apprécié cette journée en notre compagnie.

Il essaye de m'acheter ma lampe torche (Nature et Découverte) qui se recharge manuellement mais le prix que je lui annonce l'arrête. Le minibus part comme prévu 10 minutes avant le bus de 22h avec nous à l'intérieur, direction El Kharga. Arrivés sur place sous bonne surveillance policière, nous trouvons un hôtel, mangeons une pizza locale et dormons pour récupérer d'une journée riche et variée mais épuisante.

Principales dépenses de la journée (pour 2 personnes):
Visites: 40 LE/pers. (10 LE/pers. pour toutes les visites)
Hôtel: 50 LE (Hotel à El Kharga, ...)
Eau, sodas: 10 LE
Repas: 14 LE
Taxi pour la journée: 150 LE (négocié à 120 LE et 30 LE de pourboire; nous étions 4 dans le taxi de Nasser. Nous avions fixé à l'avance l'heure de départ- 8h, les étapes, pauses etc.. et l'heure d'arrivée-20h pour éviter toute mauvaise surprise et négocié le prix en prévoyant de lui donner un pourboire à la fin!)