Les derniers instants de détente

Jour 7 : u Ballone - Haut Asco

Allégé de nos duvets et tout ce qui n’est pas nécessaire, nous partons vers l’ultime étape ( dans tous les sens du terme ) : celle du cirque de la Solitude. L’étape réputée la plus difficile du GR20. Nous partons sans Béa, pas très motivée, et Daniel, dont la cheville le fait souffrir. Quand nous partons des bergeries, nous sommes les derniers, notre petit-déj avait été oublié. Nous montons vers l’entrée du cirque en passant par la Bocca Minuta ( 2218m ), et déjà nous avons une idée de ce qui nous attend, le chemin grimpe au milieu des éboulis et des dalles de pierre.

Arrivée au col, Pascal nous montre la sortie, juste en face, pas très loin. Le seul petit souci c’est que nous devons descendre dans le trou pour remonter un peu plus loin. Pourquoi ne pas avoir tracé un chemin en suivant la courbe de niveau ?

Le cirque de Solitude

Nous entamons la descente, rapidement, nous rattrapons le groupe de devant. Il nous faut attendre sans bouger, pour éviter les chutes de pierre. Surtout que certains passages sont verticaux, nous pouvons descendre en nous tenant à la chaîne installée. Une fois descendu de 200m, nous remontons. Comme nous passons beaucoup de temps à attendre que les groupes précédents passent, nous pique-niquons dans le cirque. Encore une fois, apéro, salade et sieste sont au programme.

Escalade du Cirque de SolitudePique-nique sur le Cirque

Au moment du départ, nous levons les yeux, plus personnes devant nous. Donc nous pouvons monter à la vitesse que nous voulons, et pas de risque de chute de pierre. Au plus fort de l’affluence, le cirque de la Solitude doit être long à passer, à attendre les groupes qui précédent et les groupes croisés. Une partie de la descente en sortant du col se fait sur des névés, une bataille de boules de neige démarre entrecoupée de : « c’est à bâbord qu’on chante, qu’on chante le plus fort… ».

La descente du CirqueLa bataille de boules de neige

Tout le monde se lâche, peut-être le fait d’avoir passer le cirque sans aucun souci. La suite du chemin se fait sans trop de souci dans une forêt de pin, dont certains spécimens enchevêtrés nous donne l’occasion de faire une petite pause.

Pin biscornu

L’ombre est la bienvenue en cette fin de journée. A Haut-Asco, terme de notre étape, nous retrouvons Béa assise à une table en train de déguster une boisson fraîche. Après nous être désaltérés, nous prenons nos quartiers dans nos chambres, et quasiment tout le monde se précipite vers les douches. En ce dernier jour de marche tout le monde veut se faire beau. Après le repas, pendant que certain regardent le match France Togo, que la France doit absolument gagner avec au moins deux buts pour continuer dans cette coupe du monde. D’autres, Patricia et moi jouons aux barricades devant un verre de liqueur de myrte - bien que le dopage soit interdit.

Jour 8 : Haut-Asco - Paris

Superbe lever de soleil, non vous ne rêvez pas, je suis réveillé, en fait, il s'agit juste une petite interruption technique. Le temps d'aller aux toilettes et de prendre une photo du soleil levant, je retourne me coucher. Après le petit-dej, nous partons en car pour Ajaccio. La route de montagne est toute en virages. A Corte, changement de car, pour un équipé de la clim. Arrivée à la gare routière d'Ajaccio, nous prenons place dans un restaurant gastronomique voisin, histoire de nous sustenter ( retour à la civilisation oblige ). Trois membres du groupe nous quitte pour prendre leur avion, Gülsemin et les deux frères ardéchois Philippe et Robert. Ensuite, pour ne pas perdre nos bonnes habitudes, nous nous allongeons dans l'herbe sous des platanes mûriers.

A tour de rôle, nous allons faire quelques courses. Une autre partie du groupe nous quitte pour rejoindre leur avion vers Paris. Une heure plus tard, nous partons, laissant seul Patricia et Pascal, qui rentre en bateau. A l'aéroport, il y a beaucoup de personnes, un peu comme s'il y avait un problème. Et effectivement, il y a des retards. Finalement, j'embarque avec seulement cinq minutes de retard, mais c'est le bordel, la porte est annoncée en retard, la passerelle avant de l'avion est indisponible donc tout le monde rentre par l'arrière, et avec la chaleur en plus, tout le monde est un peu énervé. Vol sans gros souci, je peux voir le soleil couchant sur les îles corse, par contre, j'ai droit seulement à un sandwich au fromage, il n'y a plus de sandwich poulet. Pourquoi ? C'est vraiment la fin du séjour. Dans les prochains jours, il faudra faire la lessive, ranger les affaires, commencer à trier les photos. C'est une très belle randonnée dans des paysages magnifiques.

Le coucher du soleilLever du soleil