Mausolée de Shah e Cheragh et de Seyyed Hussein

Mercredi 7 juillet 2004

Réveil vers 8 h après une mauvaise nuit. Le repas de la veille, qui nous a semblé pourtant si bon et sain, a eu du mal à passer.

Petit déjeuner pour nous remettre d'aplomb : ouf brouillés, saucisses de poulet, tomates, concombres, fromage, confiture, thé et pain.

Taxi jusqu'à la place Ahmadi pour la visite du mausolée de Shah e Cheragh.

mausolée de Shah e CheraghL'entrée est libre mais les femmes doivent porter le chador même pour pénétrer dans l'enceinte sacrée (et Koko n'en a pas et attend dès lors à l'extérieur). Plusieurs iraniennes n'ont pas non plus pu rentrer pour la même raison. Après la visite de Popol, nous partons vers un autre mausolée, que nous voyons au loin, le Mausolée de Seyyed Hussein. Nous arrivons lors d'une cérémonie d'enterrement et attendons patiemment à l'extérieur. Le mausolée est surmonté d'un dôme à bulbe très joli, et dans le coin de l'enceinte, il y a une horloge qui indique les heures et les demi-heures par le tintement d'une cloche. C'est assez étrange d'entendre le son d'une cloche devant un mausolée si typiquement iranien.

Ici aussi, les femmes doivent porter le Chador pour rentrer dans le mausolée. Une petite aubette située à l'entrée en prête (pourboire 2.000 Ri). Une vieille dame, sympa et balbutiant quelques mots en anglais prend Koko sous son aile et lui fait visiter. Il y a une entrée séparée pour les hommes et pour les femmes (à gauche). L'intérieur est tout simplement superbe.

mausolée de Shah e Cheragh   mausolée de Shah e Cheragh

Chaque cm² est recouvert d'éclats de miroirs, du sol au plafond en passant par les murs. La pièce principale abrite la tombe vénérée par les femmes, qui embrassent les grilles argentées et jettent de l'argent à travers les fentes prévues à cet effet. Et il y a déjà un fameux paquet de rials là-dedans.

L'intérieur du mausolée se compose de plusieurs petites salles dont le sol est recouvert d'épais tapis sur lesquels, femmes et enfants prient, lisent, dorment, discutent, dessinent.

Popol visite également l'intérieur mais du côté mâles (salles séparées mais tombeau accessibles des deux côtés).

popol dans le mausoléeDe là, nous partons à la recherche de la Mosquée Ol Molk mais notre sens de l'orientation est quelque peu défaillant ce jour : nous marchons, marchons, mais dans le mauvais sens !

De même, les 2 ou 3 taxis que nous arrêtons ne savent pas où se trouve cette mosquée. Nous tombons alors sur un Iranien qui sait où se trouve cette mosquée. Ce type doit être un champion local de la marche à pied car ni Popol ni Koko n'arrivent à suivre. C'est à bout de souffle (et au bord des larmes pour Koko qui répète en boucle : c'est pas des vacances, c'est pas des vacances, marre, putain de pays, bande de malades.) que nous arrivons devant cette merveilleuse petite (et très mignonne) mosquée quadjar (15.000 Ri). Elle est décorée de superbes faïences aux tons roses et bleus, représentant des roses, des petites maisons et des villages qui n'ont rien d'iranien, le tout à une taille réduite ce qui en fait presque une jolie mosquée de poupées..

devant le mausolée

 

 

 

La salle des prières est voûtée, soutenue par d'énormes colonnes aux épaisses torsades, les coupoles sont quant à elles recouvertes de merveilleuses céramiques. Un petit musée expose des photos d'autres mosquées, mausolées, de Shirãz et de la province. Une expo photo temporaire est consacrée aux célébrations du Mohram, avec scènes de flagellation, etc. C'est assez surréaliste. Tout à côté, la maison de Ol Molk est fermée pour cause de restauration.

la salle des prières  la salle des prières

Nous revenons à l'hôtel en taxi (5.000 Ri) et prenons 2 hamburgers + 1 eau dans une gargotte propre avec du débit sur le Zand (12.000 Ri). Et c'est très bon!

tombeau de HafezVers 19h, nous prenons le taxi (7000 Ri) pour le tombeau du très vénéré poète Hafez (2.000 Ri). Il y a grande foule, des familles, des touristes locaux, des gens venant ici après le bureau (avec leur attaché caisse), des étudiants aux bras encombrés de livres.

Il fait très paisible et agréable. Deux bassins agrémentent les jardins disposés autour du tombeau de ce célèbre poète iranien. La chaikuneh étant bourrée (c'est également une des constantes de notre voyage), nous nous asseyons sur un petit muret derrière la maison de thé. Nous y faisons la connaissance avec un étudiant en électromécanique, quatre filles dont un des frères habite à Bruxelles, un étudiant sportif aveugle.

Nous quittons le site vers 21 h (fermeture) qui est superbement éclairé (tombeau en vert, sol en bleu, arbres en jaune.).

 

tombeau de HafezLe taxi nous dépose devant l'hôtel (6.000 Ri) après avoir arraché le rétroviseur d'une bagnole en stationnement (ben oui, c'est même étonnant qu'il n' y a pas plus de casse au vu de la circulation démente de Shirãz). Et nous parlons quelques instants avec le réceptionniste, en français. Il a habité un an Rue Sainte Marguerite à Liège !

Décidément, le monde est petit.

 

 

 

 

timbre  timbre