Transfert Téhéran

Lundi 12 juillet 2004

Lever vers 8h après une mauvais nuit (bruit et digestion). Nous réglons la douloureuse (7nuits à 30 € + 384.000 Ri pour les repas). Les 2 coups de fils en Belgique n'y sont pas. A 30.000 Ri la minute, Koko s'en sort bien.

Nous prenons un taxi (10.000 Ri + 5000 Ri de pourboire) avec un chauffeur pour le moins original (Hé Mister ! Iran Ghubé ??? Ghubé ! Hé hé) qui nous fait bien marrer. A l'aéroport, nous rigolons de suite moins, surtout Koko.

Parce que l'aéroport de Shirãz, ce lundi matin est en pleine " totoye " (ou confusion, bazar, désordre, embrouillement, désorganisation, perturbation, fatras… c’est les synonymes les plus proches).

Les prompteurs sont en panne (ça aide à s'orienter), il y a des files à l'enregistrement avec des chariotes remplies à raz bord de valoches qui feraient frémir n'importe quel concepteur d'avions.

Evidement, nous ne savons pas à quel comptoir nous adresser pour l'enregistrement pour Téhéran. D’ailleurs, les locaux non plus et même les officiels pédalent dans la semoule.

Finalement, nous parvenons à trouver la bonne file, enregistrer nos malheureuses valises après un arabe qui voyage avec son harem (7 femmes, le double de gosses et le quadruple de valises). Ce genre de visiteurs est également un cauchemar pour les Iraniens, beaucoup plus disciplinés et calmes que leurs voisins arabes.

Néanmoins, les nerfs de Koko sont mis à rude épreuve et elle répète en boucle " c'est des malades, c'est des malades…". Koko boucle souvent, c'est un défaut de conception. Elle a un bug dans la matrice lorsqu'elle est à l'aéroport et attend de s'envoyer en l'air dans un Fokker 100 tout rikiki. Car comme tout le monde le sait : Koko a peur de prendre l’avion. Même d’un gros Airbus tout neuf. Alors ne parlons pas de toute autre marque exotique sur un vol intérieur.

Et Koko n'est pas déçue ! Popol non plus car, sous ses airs " moi y en a pas avoir peur de l'avion ", il flippe tout autant.

l'avion

Jamais nous n'avons été secoués autant lors d'un décollage : secousses, ballottements, bruits, pertes de vitesse et trous d'air. Koko est au bord de la syncope et des larmes, Popol s'accroche désespérément à son siège en respirant par saccades. Et cela pendant de longues minutes. L’avion a du mal à prendre de l'altitude. L'horreur. Par après, et fort heureusement, les secousses se calment et c'est le ventre plein que nous connaissons un atterrissage genre "piqué d'honneur " tremblant et secouant.

C'est avec les mains moites, pieds et les reste du corps trempé que nous retrouvons le plancher des vaches. Et décidons dans la foulée d'annuler les 2 autres vols intérieurs prévus ce jour (et sucrons Mashad de notre trip). Alléluia. Nous restons à Téhéran. Allah est Grand.

Popol achète une carte de téléphone (20.000 Ri) afin de nous trouver un hôtel à Téhéran. Il passe 4 ou 5 coups de fils pour en conclure que les prix des chambres ont quasiment doublé par rapport aux prix du LP. C'est un peu par dépit que nous débarquons au Shirãz Hotel (précédemment négocié à 35 €/nuit).

Nous prenons un taxi devant le terminal (et pas dedans car quelques mètres équivalent à quelques milliers de rials) pour 25.000 Ri (ceux dedans demandent 40.000 Ri).

Nous avons une chambre qui donne à l'arrière (311) et c'est une toute autre impression de l'hôtel ! Même l'air co est moins bruyant.

mecca colaVers 18h, nous partons remplir notre estomac chez Ultimate Fried Chicken, sur Ferdosi Street à quelques pas du carrefour avec Jomhuri str. C'est un fast-food sans enseigne, ni carte en anglais mais le personnel se débrouille dans la langue de Shakespeare. Ils proposent des frites (6000 Ri), des poissons, du kebab, des hamburgers, des pizzas (environ 20.000 Ri).
Nous mangeons 2 pizzas avec 2 mirindas pour 44.000 Ri. Propre, pas cher et avec air-co.

En remontant Ferdosi str. jusqu'au croisement avec Manucheri str, c'est le règne des antiquaires, aux vitrines poussiéreuses et aux objets lustrés ou polis par le temps.

On y trouve quantité de billets d'avant la révolution représentant le Shah, puis le Shah estampillé etc… Et il y a même des billets irakiens à l'effigie de Sadam. Dans la rue, des tas de changeurs non officiels secouent les liasses de « Mister Kmomeni » devant notre nez.

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