Moher, Burren

trajet

Le ciel est comme toujours assez chargé, ça s’annonce pas brillant pour la journée, Paskal va devoir s’y faire au temps irlandais, quoi que le Pays Basque n’a rien a envier à l’Irlande niveau climatique !!! On pourrait même trouver pas mal de similitudes entre ces 2 régions. On se lève, enfin non Chris et moi nous nous levons pas très de bonne heure, alors que Pask est déjà debout depuis bien longtemps, douche prise, sac fait, tente à moitié pliée. « Alors, bonne 1ère nuit en Irlande Pask ? », « oui mais, assez humide !! » comment ça ? Et oui la tente que je lui ai procurée (acheté en vitesse au premier magasin venu juste avant de partir) n’a pas de double toit alors la condensation de la nuit s’est fait à l’intérieur de la toile !!! Bien joué ça Régis… De toute manière la notre est guère mieux, elle est trempe de la pluie de la nuit aussi, bon c’est vrai on était au sec dedans. Le pliage des 2 tentes est vite fait et très sommaire vu qu’elles sont mouillées, on va mettre le chauffage à fond dans la voiture pour sécher partiellement tout ça. Aujourd’hui je promets aux 2 loulous une journée où nous allons voir des paysages sensationnels, en effet je suis déjà allé dans cette région en 1998, non seulement les falaises de Moher, mais surtout la région du Burren que je trouve fantastique, même si le temps est mauvais. En voiture Simone, on met le cap vers Ennis, et un petit point plein d’essence en route. On arrive au Cliffs of Moher à 11h00 sous une bruine incessante, Quel changement depuis 1998 !!!!!! Je ne reconnais plus les lieux !!!!!! Un parking payant (8€) immense a été emménagé à droite de la route et un centre touristique semi enterré et tout bétonné a surgit de terre aussi !!!!! Je n’en reviens pas, et dire qu’à l’époque il n’y avait rien, on se garait en bordure de route, il y avait une méchante petite cabane pour tout guichet et aucun emménagement piétonnier tout le long des falaises et beaucoup moins de monde aussi !!! Il faut bien l’avouer ça brise quand même pas mal l’envergure du site, mais les falaises restent majestueuses, constituées de calcaire et de schiste érodées par le vent et l’océan, elles plongent à la verticale sur 8km de long et 215m de haut, c’est un lieu important de nidification d’oiseaux marins.

Falaise du MoherFalaise du MoherFalaise du MoherFalaise du Moher

Nous avons pris les coupe-vent car avec ce vent ça va fouetter sec en haut des falaises, on passe le petit chemin qui mène sur la gauche des falaises, petit chemin de terre boueux à quelques dizaines de centimètres du bord, sans aucune protection c’est vraiment dangereux. La vue est terrible sur ces murs de roc. Celle qui donne aussi sur toute la longueur des falaises est saisissante aussi.

Falaise du MoherFalaise du MoherFalaise du Moher

Avec tout ce monde on décide de s’exiler dans la région du Burren, un peu plus loin. A le Burren, j’ai toujours rêvé de revenir ici, dans ce désert minéral, lunaire où de rares plantes luttent tous les jours contre la dureté des lieux, où les hommes on vécu ici il y a 5000ans. Ce plateau désertique de karst et de roches sédimentaires fait environ 300 km², il est composé de calcaires carbonifères tabulaires qui forment un lapiaz (crevasses et fissures rocheuses dues au ruissellement des eaux de pluie et à la gélifraction). L’abominable Cromwell disait de cette région : «Il n’y a pas assez d’eau pour noyer un homme, pas assez de bois pour le pendre, pas assez de terre pour l’enterrer » … toute une réflexion …On s’arrête en bord de côte pour aller errer sur ces dalles étendues à perte de vue,

Région du BurrenRégion du Burren

un petite flore herbacée pousse entre les interstices et les crevasses du sol qui récupèrent l’eau de pluie, c’est une flore typique des régions alpines et méditerranéennes que l’on trouve ici : le thym serpolet, la gentiane bleue, petits conifères, blechnum, géranium, lamier, fougères et composées diverses, …

Région du BurrenRégion du BurrenRégion du BurrenRégion du BurrenRégion du BurrenRégion du Burren

la pluie de cette nuit donne à tout ce pavage un aspect luisant comme si on avait ciré les dalles de pierre.

Région du BurrenRégion du Burren

Aucun arbuste n'est présent ici, le vent est bien trop présent pour leur développement.

région du burrenrégion du burrenrégion du burrenrégion du burren

On s'arrête pour manger en pleine campagne, sur un petit pont en pierre sèche, le cadre est merveilleux,

Région du Burren

comment je me démerde je fait tomber le paquet de biscuits de l'autre côté du muret dans le près, quelle galère pour aller récupérer les morceaux !! Nous tombons ensuite sur le dolmen mégalithique de Poulnabrone, preuve de la présence de l'homme ici il y a plus de 5000 ans, il servi de tombe à l'origine, la dalle supérieure fait plus de 5 tonnes !!! Ce dolmen posé là au milieu de nulle part, c'est . magique.

Dolmen de PoulnabroneDolmen de Poulnabronerégion du burren

On continue tranquillement notre route à travers ce paysage lunaire, il arrive parfois de tomber nez à nez avec une église en ruine, une petite rivière inattendue, un troupeau de moutons broutant des pierres.

Eglise en ruineEglise en ruine

et puis au sortir du Burren on termine la visite de la région par l'abbaye de Corcomroe fondée en 1180, un employé municipal est en train de ressabler les croix celtiques du cimetière.

Abbaye de CorcomroeAbbaye de CorcomroeAbbaye de CorcomroeAbbaye de Corcomroe

Il est 18h00, nous prenons la direction de Galway à 25 km d'ici. C'est précisément à Salthill dans la banlieue de Galway que nous trouvons notre camping au bord de la baie, auparavant on tourne pas mal en ville pour le trouver ce fameux camping, on en profite aussi pour faire quelques courses. Un vent terrible souffle, c'est tout un chantier que de monter les tentes, en plus le sol est si pierreux que les sardines sont à peines enfoncées, Paskal est obligé de se mettre dans la tente avec l la bouteille de gaz pour préparer le dîner. Une fois fini le repas on part se promener sur la berge qui longe la baie de Galway, vers la fin du camping on s'amuse à jeter des galets dans la mer, concours de celui qui lance le plus loin (qui n'a jamais fait ça .) et puis une idée toute conne, mais déjà expérimentée en Ecosse (souvenez vous, l'île de Skye .) le fameux lancer de cailloux de la main gauche, c'est à se poiler de rire cette affaire, et bien sûr, la preuve que je ne suis pas gaucher, je lance le cailloux qui part direct sur la fenêtre d'une caravane à proximité !!!!!! Mince, vite filons avant que le proprio nous voie !!!!! On fait bien 200m en sprintant comme des demeurés. Bon et bien il faut bien un boulet dans la bande, non ? Direction la tente au plus vite en faisant un petit détour pour ne pas passer devant la caravane. Très bonne nuit.

Site Internet de l'auteur : http://www.regeafaitunbeauvoyage.fr