Susah et Sirte

10 fév. CYRENE / TOBROUK 270KMS

Départ vers les 8h30. Très belle descente sur Apollonia (30kms) pour atteindre la côte. La petite ville de Susah semble faire des efforts d'entretien. Toutes les façades sont en travaux : peinture, ravalement. Une jetée est en cours de construction et à la porte du site, un très bel hôtel. Premiers signes de mise en valeur du patrimoine. De ce site en bord de mer émane un certain charme. Quelques monuments assez photogéniques avec en toile de fond une mer turquoise et un beau ciel bleu. Lors d’un affaissement de la cote, une partie de la ville, le port et ses dépendances se sont retrouvés sous le niveau de la mer à quelques dizaines de mètres du rivage actuel. Très belle visite. La route de la côte est superbe sur plusieurs dizaines de kilomètres. Repas du midi en bord de falaise avec la mer pour horizon. Ensuite la route qui mène à Tobrouk est semi désertique et sans grand intérêt. La ville assez grande, est animée et prospère grâce au terminal pétrolier. Nous stationnons et prenons le dîner dans un grand hôtel face à la rade. Entretien pour le c/car, vidanges et plein d’eau fraîche.

monument de Susahamphithéâtre de Susah

tobrouktobrouk

11 fév. TOBROUK / BRAYGAT 430KMS

Tobrouk, Bir Hakeim, El Gazala, El Alamein. Même né après la guerre, ces noms résonnent à nos oreilles comme des faits historiques, la visite des mausolées s'impose comme un hommage à ces inconnus morts si loin de chez eux. Les monuments Anglais et Allemands sont imposants, le monument Français est plus simple mais il a le mérite d'être évocateur de l'Afrique. Petit musée qui retrace l'engagement Français dans la région au cours de la dernière guerre.
Trafic intense car l'Égypte n'est pas très loin et énormément d'Egyptiens travaillent en Libye. Ensuite liaison de plus de 400kms à travers un désert de cailloux vide et sans grand intérêt. A nouveau au loin, nous apercevons ces « nouveaux » villages où les bédouins ont plantés devant la maison leurs tentes et parqués leurs bêtes. Dans l'agglomération d'Ajdabiya nous croisons un panneau qui indique 625Kms pour Al Khofra. Cela fait un peu loin pour un petit crochet ! Au bivouac vers 21 heures, un bruit d'abord lointain puis allant crescendo jusqu'à ressembler à un tremblement de terre et de puissants klaxons nous font sortir des c/cars pour nous rendre compte que nous sommes stationnés non loin d'une piste. C'est le lieu de passage d'un convoi d'une vingtaine de camions surdimensionnés qui transportent sur leurs remorques des sections de canalisations énormes. Le lendemain, nous comprendrons mieux pourquoi. En tout cas, c'est le prétexte pour ces routiers inhabituels de faire une halte à grand renfort d'appels de phares, concert de klaxons et gestes d'amitiés.

12 fév. BRAYGAT / SIRTE 330KMS

Entre notre passage il y a une petite semaine et aujourd'hui, la pluie et le soleil aidant le paysage n'est pas le même. Des pâturages entiers remplis de fleurs et le bleu de la mer donnent à la nature des allures de carte postale. Giscard a eu son TGV, Mitterrand sa bibliothèque, Kadhafi aura sa grande rivière. Puisée au plus profond du désert, l'eau est acheminée à grand renfort de travaux pharaoniques par des canalisations de 4 mètres de diamètre vers la côte et les villes du nord. Nous avons visité l'un des bassins de stockage de l'eau. Très impressionnant ! Sirte, d'où Kadhafi est natif où presque, est une belle métropole moderne qui bénéficie des largesses du colonel et cela se voit.

Affiche de Kadafi sur un mur de Sirtecanalisation