Petit bilan de ce voyage libyen

Il est évident que les démarches concernant les visas, invitations, assurance au tiers à la frontière libyenne, carnet sous douane pour le véhicule ainsi que le guide / accompagnateur francophone ne sont plus un souci lors d'un voyage en groupe. Les bivouacs (22), les campings, campements sahariens et stationnement sur parking d'hôtels (6) sont déjà prévus. Les journées 4x4 aussi. Ce qui vous libère de toute préoccupation d'organisation et d'éventuelle complication au cours du voyage. Il ne reste plus qu'à savourer !!!
Etant mon épouse et moi-même très indépendants, nous avons toujours circulés en solo, même dans le désert, ne retrouvant le groupe que le soir pour le bivouac. Les repas organisés ont toujours été conviviaux ainsi que les briefings pour préparer l'étape du lendemain. Les apéritifs, moments d'échanges sympathiques, étaient sans alcool afin de respecter les règles du pays.
Reste le voyage en groupe, on aime ou on n'aime pas ! C'est l'affaire de chacun, mais pour les pays compliqués d'accès c'est une très bonne solution !

Circulation et carburant

Les libyens s'en remettent à dieu en ce qui concerne leur manière de conduire.
Doubler en deuxième voire troisième position (je le confirme) tous phares allumés plus klaxon est une réalité. Le code de la route est plutôt du style : ça passe ou ça casse. Donc la plus grande vigilance est nécessaire. Ceci dit, après s'être éloignés d'une cinquantaine de kilomètres de la côte, tout ceci se normalise vu la faiblesse du trafic. Cependant, vu à Sebha un feu tricolore, chose incongrue qui semait une pagaille d'enfer, car rouge ou vert tout le monde passait et dans tous les sens malgré une présence policière au milieu du carrefour. A noter qu'en Tunisie, la P1 qui remonte de la Libye jusqu'à Tunis est elle aussi mais dans une moindre mesure assez dangereuse. Le réseau routier va du très bon à des tronçons défoncés par les contraintes climatiques. Dans le sud prévoir un jerrycan de gasoil car quelque fois il n'y a plus de carburant ou la station est fermée.
Les pompes à gasoil baignant dans leurs jus, il est recommandé d'avoir une vieille paire de basket ou autre pour faire le plein. Au début je trouvais cela ridicule, j'ai vite changé d'avis en remontant dans le c/car après un passage à la pompe. NB : Grosso modo, nous avons fait le tour de la Libye pour le prix d'un gros plein en France ! J'exagère mais c'est néanmoins assez proche de la réalité.

Ravitaillement

Aucun souci de ce côté, grande variété de produits même dans des endroits reculés. Fruits et légumes de qualité avec un penchant marqué pour l'orange ! Les prix étant extrêmement doux, sauf pour l'eau minérale, le budget ravitaillement alimentaire a été le plus bas de tous nos voyages.

Ghislaine devant un marché de fruits et légumes

La langue la plus communément utilisé par les libyens lorsqu'ils parlent une langue étrangère, se trouve être l'anglais, surtout chez les plus jeunes. Dans les régions de Ghadamès et de Ghât, il est possible de trouver des francophones car après la 2ème guerre mondiale, une sorte de protectorat a eu lieu jusqu'en 1956.
Il y avait alors un enseignement en Français. Le point noir de la Libye : le traitement des déchets. Complètement inexistant et laissé à l'initiative personnelle, cela entraîne une prolifération d'emballages et de sacs plastiques à l'approche des villes. Quelques fois dans des endroits splendides qui mériteraient un autre sort !

itinéraire de Gérard et Ghislaine