Massif de l'Akakus

1er fév. FJEIJ / AL AWAYNAT 300KMS

Rapidement après notre départ arrêt au musée de Germa qui retrace l'histoire géologique de la région mais surtout qui évoque les Garamantes, ce peuple de redoutables guerriers du désert, qui juchés sur leurs chars de combats ont fait trembler l'Egypte des pharaons et plus tard les romains. Ensuite nous découvrons les ruines de Garama ancienne capitale de ce peuple tombé dans l'oubli. Nous prenons la route vers le djebel qui permet d'accéder au Messak Settafet, site unique au monde pour ses peintures rupestres mais seulement accessible sur autorisation et bien sûr uniquement en 4x4. Demi-tour obligé à un poste militaire. Ce midi, repas « out of africa », la région type savane évoque certaines vues de ce film magnifique. Nous avons ramassés quelques pierres qui semblent être du bois pétrifié. Arrivée dans un autre camping du désert, assez bien aménagé. Ce soir repas festif avec orchestre local : au menu, couscous et brochettes de dromadaire.

2 fév. AL AWAYNAT / GHAT 120KMS

Route absolument superbe de bout en bout. Nous longeons le massif de l'Akakus. Il devient difficile de ne pas s'arrêter en permanence pour faire des photos ! Les 20 derniers Kms doivent s'effectuer par une piste de type tôle ondulée, nous ne battrons pas de record de vitesse ! La ville de Ghat, la plus au sud de la Libye possède une vieille ville très bien restaurée mais inhabitée. Nous décidons de poursuivre jusqu'à El Barka toujours occupé par des touaregs. En chemin nous faisons une halte pour le repas dans un endroit isolé lorsqu'un pick-up qui n'est pas de première jeunesse s'arrête. L'homme qui en descend nous tend un petit sac plastique qui contient des silex, racloirs et pointes de flèches qui plus tard, après comparaisons et renseignements pris s'avèreront être de la période néolithique. Après des remerciements chaleureux, cet homme n'accepte rien en retour et s'en va comme il est venu, poursuivant son chemin sur la piste dans un nuage de sable et de poussière ! Quelle signification donner a un tel geste ? Ces cailloux peut-être ne représentaient rien pour lui, mais pourquoi les avoirs rassemblés soigneusement dans ce bout de plastique tout poussiéreux ? Mystère ! Je m'interroge encore. Continuant notre chemin vers El Barka, nous traversons une belle palmeraie et des cultures bien entretenues. Nous visitons la vieille Médina au « feeling ». Les gamins avec leurs coupes de cheveux typiques des enfants Touaregs nous observent a la dérobée en se cachant derrière les murs. Les voyageurs en c/car ne doivent pas être légion par ici et tout naturellement nous devenons rapidement l'attraction du coin ! L'influence de l'Afrique noire commence vraiment à se faire sentir : les chèches des hommes, tous vêtus à la touareg, sont de plus en plus volumineux. Les femmes non voilées sont habillées de couleurs vives aux tissus chatoyants. Des bonjours, des sourires, de la gentillesse spontanée.

Camping-car devant le massif AkakusAkakus

En retournant sur Ghat, nous apprenons que la seule station service n'a plus de carburant ! Notre accompagnateur va faire venir plusieurs barils, le remplissage aura lieu avec une pompe à main. Un petit parfum de Dakar ! Nous rejoignons le campement où nous allons rester deux nuits. Nous sommes très proches de Djanet en Algérie et de l'autre coté du massif de l'Akakus se trouve le Tassili.