Site de l'Akakus

4 fév. GHAT / FJEIJ 400KMS

Un endroit pareil mériterait une halte de quelques jours supplémentaires. Le site de l'Akakus est grandiose. Une atmosphère particulière se dégage de cette région. Ghat, une ville frontière où rien n'est comme ailleurs. Sur notre route à Al Awaynat se trouve la très vieille mosquée Al Hsain (+ de 300 ans). Nous marquons un arrêt et sommes accueillis par le muezzin qui nous fait visiter sa mosquée et qui prend la pose devant le Mihrab. Nous lui proposons des vêtements à distribuer pour les enfants. Ce soir le bivouac aura lieu à nouveau au camping de Fjeij sur de l'herbe qui nous semble bien verte après ces immensités désertiques que nous venons de parcourir !

5 fév. FJEIJ / SOUKNA 480KMS

Etape de liaison avec une longue remontée vers la cyrénaïque. J'aurais bien aimé faire la boucle par Murzuk mais les kilomètres s'additionnant aux kilomètres cela n'est pas possible. Hélas ! A Sebha, à nouveau nous faisons quelques achats, notamment des pâtisseries orientales et un pain de dattes confites. Gourmandise, quand tu nous tiens ! La route est depuis Sebha en très mauvais état. Revêtement explosé par le soleil, le vent et le sable. De véritables ornières parcourent le bitume, il est nécessaire d'être vigilant pour ne pas laisser un pneu sur place. De temps en temps nous passons des contrôles de police, quelque fois assez longs mais toujours avec le sourire.

6 fév. SOUKNAH / BEN JEWWAD 440KMS

Après 30 Kms se trouve la ville de Wadan, grande palmeraie bien entretenue productrice des dattes deglett nour (doigt de lumière) qui sont délicieuses. A dix mètres du sol un homme élague les branches épuisées, travail spectaculaire effectué avec dextérité. Visite du fort, dont l'enceinte est bien restaurée. Nous reprenons la route qui traverse tout d'abord de belles étendues colorées puis graduellement le paysage devient plus monotone. Néanmoins une surprise de taille allait égayer notre route. Soudain des panneaux en arabe nous avertissent de quelque chose (?) accompagnés de feux uniques qui lors d'un allumage éventuel ne peuvent que devenir rouges ! Avec précaution nous continuons à rouler et nous débouchons sur . une piste d'atterrissage ! Un kilomètre ou deux plus loin nous passons devant la tour de contrôle. C'est complètement surréaliste, ce n'est pas un mirage, nous sommes bien sur un terrain d'aviation ! Quelques hangars style camouflage et puis plus rien, si ce n'est la route qui reprend son aspect normal. A peine remis de nos émotions nous sommes dans le désert de Sirte encore peuplé de bédouins il y a quelques années. Kadhafi tente de sédentariser ces peuplades. A travers tout le pays nous voyons de petits lotissements récents, tous identiques avec une mosquée, une école et. la tente de nomade plantée devant la maison ! Chassez le naturel il revient au galop !
A Qsar Buhadi apparemment le village d'origine de la famille du colonel, nous faisons le plein de gasoil (7 cent. D'euro le LTR !!! ) et cherchant de l'eau pour le c/car un homme dans un pick-up me demande s'il peut m'aider. Son anglais n'étant guère meilleur que mon arabe, il appelle son frère anglophone sur son portable. Et 3 mn plus tard nous nous retrouvons dans sa ferme où le plein d'eau est fait avec en prime des produits de la ferme : oufs, salades, carottes, navets, oranges, etc, en guise de cadeau de bienvenue ! L'hospitalité des bédouins, sédentarisés ou non, n'est pas un vain mot. Surprenant peuple que ces Libyens !