Le 18 Août 2005
Nous décidons de repartir en VTT pour les plages du Nord. Mon VTT n’a pas été réparé. Tant pis, je suis toujours sur le petit plateau. Seulement sur la route du Mont Passot, je déraille 3 fois. A la bifurcation, Jacques échange son VTT avec le mien. Nous quittons la route pour une piste en terre. Ce n’est pas facile, mais j’y arrive. Nous hésitons sur la route à prendre. Finalement nous arrivons (après explication) à un village au bord de l’eau. Le village d’Ampasidara où nous voulons aller est juste à côté, et 2 jeunes malgaches nous indiquent même un resto. Il nous faut y aller en marchant, car le sable est trop mou. Nous passons des rochers, une petite rivière, et au moment où jacques essaye de pédaler car le sable devient plus dur, la chaîne se casse… Pfffff le retour promet !
De toutes façons, la plage est superbe, déserte, et la baie est très jolie. Nous trouvons le resto tenu par un italien très sympa.
La plage déserte
Nous nous posons, nous baignons, et ramassons des tas de coquillages. Il n’y a personne à part nous. A 12h30 nous allons déjeuner. Notre restaurateur nous propose du poisson grillé : du Carangue. C’est un vrai délice. Il nous apprend qu’il fait son pain, son fromage, et même son café ! Il a son panneau solaire, et se débrouille plutôt bien. C’est un vrai havre de paix. Il a tout abandonné en Italie, et habite là avec sa femme malgache, et il est très heureux. Il accueille souvent des groupes qui viennent eux par la mer (moins sportif !). Il vit modestement, mais ça lui suffit. Et si c'était ça le bonheur ?
A 15h15 nous décidons de rentrer en poussant le vélo, et nous trouvons la piste que nous avons raté ! En fait, je pédale pour deux ! C’est plus rapide et ça aide Jacques qui s’accroche à moi. Nous poussons tous les deux les VTT dans la partie la plus raide et la plus caillouteuse (de gros gros cailloux). Nous remontons plus facilement que prévu. Finalement la partie la plus difficile sera la route normale, car Jacques se « cramponne » à moi ! Nous arrivons bien fatigués à l’hôtel, mais contents d’être allés hors des sentiers battus.
Les coureurs et leurs supporters
Le 19 Août 2005
Lever 06h45 pour partir aujourd’hui à Nosy Komba et Nosy Tanikely. En fait notre guide à une heure de retard ! Nous embarquons au port de Hell Ville et partons en bateau privé (encore !) pour Nosy Komba. Le trajet est court : 15 minutes. L’île est paisible (il est 09h20). Nosy Komba est en fait une réserve… Nous traversons le village artisanal et montons vers la réserve. Des enfants chantent, mais j’ai lu sur le routard qu’il faisait tous ça en nous accompagnant ! Lorsque nous arrivons (5mn), les makis (lémuriens) sont là. Dès que l’on a une banane dans les mains, ils sautent sur vous. Mais c’est vraiment moins naturel qu’à Lokobé. Ils sont moins curieux et savent ce qui les attendent. Ensuite nous passons au Boa. En fait il y a un couple. Le guide prend la femelle et moi, je prend surtout mon courage à deux mains pour la toucher. C’est horrible ! Mais pour montrer à Adrien mon fils de 12 ans que sa mère n’est pas une mauviette (quoique !) je prend le serpent à pleine main, et pose pour la photo. Je ne suis pas à l’aise c’est le moins qu’on puisse dire, et j’ai des sueurs. Mais je l’ai fait !!
Nous voyons (enfin !) de superbes caméléons bariolés. Verts si ce sont des mâles, et Marrons si ce sont des femelles.
Belle bête !
Nous repartons vers Nosy Tanikely. A peu près ½ heure de bateau, et nous arrivons sur ce petit îlot dominé par un phare, qui est en fait une réserve marine. L’eau est turquoise, transparente. C’est marée basse. Nous louons masques et tubas et partons à la chasse aux poissons. C’est un spectacle merveilleux. Déjà à 3 mètres du bord, il y a un banc de poissons (au moins une centaine). Puis ensuite, nous en voyons de toutes les tailles, de toutes les couleurs, beaucoup plus que lors de notre plongée bouteille. J’ en photographie beaucoup, mais le résultat n’est vraiment pas à la hauteur avec un appareil jetable.
Nosy Tanikely
Il y en a un énorme et plat de couleur jaune et blanche, avec des yeux globuleux. Nous voyons des coraux bleus, des tuyaux d’orgues roses. Nous restons plus d’une heure dans l’eau et sortons pour faire le tour de l’île. De l’autre côté il y a des falaises où nichent des pailles-en-queue, des oiseaux assez rare. De ce côté de l’île, le sable est noir, coloré par les rochers. Nous continuons, passons sur les rochers, et trouvons une jolie plage déserte. Le tour de l’île est rapide. Nous nous attablons avec des espagnols autour de crudités et… de poissons grillés et de crabes. Ceux-ci étant les meilleurs que nous aillons dégustés jusqu’à présent.
Après le repas, je décide d’aller de nouveau explorer les fonds. Le banc de poissons blancs est toujours là, et il s’est même rapproché du bord. L’eau est plus trouble que tout à l’heure et en plus il y a du plancton urticant. Je continue quand même, et là, à ma grande joie je rencontre une tortue. Je plonge, me met à côté d’elle. Elle me regarde, continue à remonter. Elle prend de l’air à la surface, elle est à 30 cm de moi. Elle est de bonne taille. Je résiste à l’envie de toucher la carapace. Elle ne me quitte pas des yeux et moi non plus. J’appelle Jacques resté au bord de l’eau. Elle replonge vers le fond et je la laisse. C’est un précieux souvenir que je n’oublierai pas.
Je rejoins le bord et raconte ma rencontre à Jacques. Il décide d’aller lui aussi explorer la mer. Au bout d’un moment il me fait de grands signes, et je comprends qui lui aussi l’a trouvé. Je repars, mais la tortue reste au fond et ne décolle pas. J’ai eu beaucoup de chance… La mer est montée au moins d’un mètre depuis notre arrivée ce matin à 11 heures. Il est 15h30 et il est temps de repartir. Jacques est monté le premier dans le bateau et s’est mis au fond à gauche. Dommage…. Tous les embruns lui reviennent à la figure et il arrive trempé au port !!!!! Nous rentrons à l’hôtel. Les locaux rentrent chez eux, il y a un monde fou sur la route. A 18h00 séance de massage. Quel bonheur ! 2 masseuses pendant une heure. Ça fait un bien fou. Il est temps de faire nos valises. Derniers repas à l’hôtel.