La Mer de Chine - Malaisie

6 mars 2001

Turquoise est l'eau... Encore une nuit trop courte mais peu importe, nous ne sommes pas ici pour dormir. Le taxi nous emmène à l'embarcadère de Kuala Besut. Conduite dangereuse car nous sommes pressés pour ne pas rater le départ du bateau-taxi qui est en fait un ancien bateau de pêche. L'accueil est chaleureux : on nous offre le thé et des espèces de bâtons de riz cuit fourrés à la banane, le tout enroulé dans une feuille tissée et enduite de sucre...un régal.

La Mer de Chine est houleuse ce matin en raison de mauvaises conditions météo. Le capitaine fait signe de monter à bord. Ok, alors on y va. A peine sortis du port, des creux de deux mètres me font penser que quelques estomacs fragiles ne vont pas supporter. Pour certains c'est à la limite mais tout se passe bien, finalement. Tout le monde est concentré sur le paysage et sur l'horizon duquel on voit peu à peu surgir la silhouette mouvementée des îles Perhentian. Nous avons 1h30 de traversée pour rejoindre la plus proche mais aussi la plus petite et la plus touristique (Pulau Perhentian Kecil). Au large de l'île, nous procédons à un "échange" de touristes à l'aide de barques à moteurs plus petites affrétées par les hôteliers, ceux qui reviennent sur le continent et ceux qui vont sur l'autre île, Pulau Perhentian Besar. Ce sera notre cas, préférant la tranquillité. Et là,...blanc est le sable (Perhentian island)

...changement de décor...

place à l'eau bleu turquoise et au sable blanc coralien. Le ciel est encore un peu voilé mais laisse parfois apparaître timidement les rayons du soleil qui viendront frapper notre peau encore blanche à plusieurs reprises. Un avant-goût de paradis...

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'y a pas foule et tant mieux. Nous trouvons rapidement un bungalow confortable à un prix raisonnable, à 20 mètres de la plage, entouré de cocotiers. Un vrai bonheur. Je pense alors que nous allons rester ici au moins trois jours, d'autant plus que les activités possibles sont nombreuses : snorkelling, plongée, pêche, canoë, trekking.

Notre habitation sur l'ile de Perhentian Après un bref déjeuner sur la terrasse de Mama's Place, l'heure est plutôt au repos sur la plage, ce qui ne nous empêchera naturellement pas de goûter à l'eau de mer qui doit bien avoisiner les 25°C si ce n'est plus.

Il pourrait s'agir là d'une certaine forme de paradis, celui qu'on imagine quand on voit les plus belles plages du monde...A méditer.

Le soir, dîner dans le luxueux Coral View Resort, au bout de la plage. C'est le seul endroit sur l'île où l'on peut avoir un accès Internet, a-t-on lu, mais une panne de réseau avec le continent nous prive de communication. Bon, c'est pas vital. Profitons plutôt de cette tranquillité si rare de nos jours et apprécions le moment présent.

7 mars 2001

Enfin...une grasse matinée. Même pas réveillés par le bruit des vagues. Il n'y en a pas, à vrai dire. LeUne fleur de Pulau Perhentian Besar island temps n'est pas suffisamment beau pour envisager une sortie snorkelling. Aussi nous préférons mettre les baskets et prendre le sac à dos pour traverser l'île et découvrir les autres plages jusqu'au sud. Il est déjà 11 heures et l'air chaud nous fait transpirer abondamment. La marée montante nous empêche de passer d'une plage à une autre par le sable, alors nous serons contraints de crapahuter sur d'énormes rochers.

Nous arrivons sur une plage où seuls les malais se retrouvent en famille pour se baigner, apparemment, mais nous ne savons pas s'ils habitent là ou s'ils viennent en touristes. Nous voulons poursuivre notre randonnée jusqu'à une plage du sud, mais malgré leurs indications pour trouver le début du chemin qui traverse dans la jungle, nous ne le trouverons jamais. On nous a dit qu'il était très mal indiqué mais à ce point-là, c'est difficile de l'imaginer. Nous rebroussons alors chemin et nous arrêtons dans divers cafés-restos le long pour grignoter et boire des jus d'ananas frais, mais également pour écrire quelques cartes postales, l'endroit étant approprié.

Une autre idée des vacances...Comme chaque jour, les moustiques reviennent en bande et il faut se protéger partout. Ils sont vraiment agressifs. Je n'ai pas l'habitude de me faire piquer mais là, je dois reconnaître qu'ils ne m'épargnent pas non plus. Un simple spray peut suffire, même si l'odeur engendrée n'est pas très agréable. J'avoue que je ne n'y connais rien dans ce genre de produit, et encore moins dans la psychologie du mosquito...

Un vacancier rencontré la veille dans le taxi se joint à moi pour m'indiquer un coin intéressant afin d' observer les poissons et les coraux encore vivants. Il a l'air de s'y connaître, et le corail vivant est une rareté, paraît-il. Donc, demain, c'est snorkelling, s'il fait beau. Les conditions météo doivent être parfaites, la transparence de l'eau en dépend.

Nous irons ensuite choisir le poisson que nous pourrons manger au grill dans la soirée. J'en bave d'impatience. C'est la spécialité de la "Mama", elle le fait au lait de coco avec des épices, tout un programme !

Comme prévu, le poisson frais pêché ce jour, du baramundi, a tenu ses promesses. Un vrai délice. Après cet agréable repas pris sur la terrasse, accompagnés par le bruit des vaguelettes qui viennent nous lécher les pieds, nous allons nous délecter avec une bière à quelques dizaine de mètres de là. Il fait nuit et j'en profite pour faire quelques images de la quasi pleine lune qui se cache derrière les cocotiers élancés vers la plage..

Bientôt dans notre assiette...

8 mars 2001

On les voit les gouttes de pluie, la ?C'est encore la pluie, très forte, qui modifie nos plans ce matin. Nous devons encore reporter notre sortie snorkelling. Espérons pour que l'après-midi soit plus clémente. En attendant, c'est lecture, détente, sur fond de piqûres de moustiques. Avec la pluie ces sales bestioles se multiplient, on dirait.

Nous envisageons alors de prendre un bateau-taxi pour nous déplacer sur l'autre île, la petite, Pulau Perhentian Kecil. Il y a là une plage qui s'appelle Long Beach où beaucoup d'activités sont possibles. Nous verrons.

Vers midi, le temps se dégage nettement. Ni une ni deux, nous prenons les palmes, les masques, et les tubas, et en route vers Perhentian Kecil, sur une plage de l'ouest, grâce au bateau-taxi de Mama's Place. En effet, pour aller voir les poissons, il est préférable de plonger dans des eaux plus tranquilles et les plages de l'est sont plus mouvementées en raison du vent. Elles souffrent en outre d'une exposition non propice à la plongée.Dégâts causés par un moustique...

Sur place, à peine entrés dans l'eau, le spectacle est grandiose : des poissons multicolores dansent autour de nous par centaines, tous plus beaux les uns que les autres. Les coraux vivants se manifestent à notre passage en se rétractant ou en sortant de leur cavité. Il sont eux aussi de toutes les couleurs, mais les plus beaux sont jaunes, violets, ou encore bleu vif. Dommage que nous n'ayions rien pour les photographier... c'est indescriptible.

Nous restons au moins une heure à contempler ce spectacle naturel après quoi nous trouvons non loin de là une petite plage de sable blanc, isolée et tranquille, Coral Beach. Prêt pour la plongée ?

Nous testerons les crêmes à bronzer et la baignade une fois de plus avant de traverser l'île à pied pour nous rendre à la plus grande plage, côté est. Il s'agit de Long Beach (je ne l'invente pas !), qui est atteignable en 10 minutes de traversée par la jungle. En chemin, j'apercevrai un varan à deux reprises, vous savez, cette sorte de gros lézard. Chacun d'eux mesurait bien 1,50 m. Selon le guide, l'île en est peuplée et il n'est pas rare d'en croiser un. Ils ne sont pas dangereux et fuient à notre passage. Je confirme car je n'ai même pas pu m'en approcher.

Ici, les araignées sont gigantesques, il ne faut surtout pas sortir du chemin sous peine de se trouver nez à nez avec un de ces arachnidés. La plus impressionnante de celles que nous avons rencontré faisait bien ses 8 cm d'envergure ! La rencontre peut être brutale, on ne voit presque pas la toile qui peut être tissée entre deux arbres distants de plusieurs mètres.

Long Beach est très différente, une belle eau teintée en vert foncé et des grosses vagues dignes de celles du pays basque. Nous nous y amuserons avant de revenir à notre bateau, à l'heure fixée avec notre taxi-driver, après avoir déjeuné sur une terrasse.

C'est pas fini, au retour chez la Mama, on se fait mal au bras avec une heure de canoë car l'eau est calme. Cela nous permet de visiter différemment les plages environnantes, de loin. Une petite marche sur le sable blanc coralien terminera nos activités du jour.

CocotiersCocotiers mortsMauvaise rencontre avec une araignée géante

En rentrant, nous ne résistons pas à l'odeur du poisson grillé en passant devant l'un de ces petits restos de bord de plage. Aussi nous déciderons de remettre ça ce soir en goûtant aux meilleurs délices que la mer peut nous offrir.

Une fois encore, le baramundi, espèce de perche géante, ne nous déçoit pas. Bien au contraire, il s'agit d'un des meilleurs poissons frais qu'il nous ait été donné de déguster. La Mama n'a qu'à bien se tenir !