Dernière journée dans le désert

Mauritanie : Jour 5

Journée calme pour moi, je ne tiens pas à rééditer le coup de chaud de la veille. Surtout que la température ne faiblit pas, toujours 42°C à l'ombre entre 10h00 et 17h00. Et nous ne marchons pas à l'ombre. Nous remontons un oued, traversons des champs de dune, etc. Les paysages sont toujours aussi superbes.

Des champ de dunes

En fin de journée, installé dans l'oued, nous pouvons nous laver avec l'eau du puits. L'eau nous parait si fraîche que Nicola et moi prenons le risque de la boire sans la purifier. C'est l'avant-dernier jour de marche, ensuite c'est la visite de Chinguetti. Donc même si nous sommes malades, les inconvénients nous ne paraissent pas énormes, en tous cas bien inférieurs au fait de pouvoir boire de l'eau « fraîche ».

Mauritanie : Jour 6

Dernière matinée de trek, nous remontons l'oued jusqu'à une oasis. En attendant le taxi, nous buvons du thé, les habitants des villages voisins viennent nous vendre les articles. Un 4x4 Toyota blanc arrive au loin, c'est notre taxi. Après avoir chargé nos bagages, nous disons au revoir aux chameliers et les remercions de leur gentillesse. Nous ne le savons pas encore, mais nous allons vivre la journée la plus mouvementée du périple.
Rapidement, le taxi quitte le sable de l'oued, pour la pierre des collines avoisinantes. Et au bout, de quelques kilomètres, crevaison. Le pneu est vite changé, mais il reste 80 kilomètres à faire et nous n'avons plus de roue de secours. Nous arrivons sur un plateau où seuls les acacias et les pierres semblent pousser. Et évidemment, nous crevons une deuxième fois. La solution est de démonter le pneu, sortir la chambre, coller une rustine, remonter le pneu et regonfler. Simple. Sauf quant il manque la colle à rustine. Notre guide signale au chauffeur que des nomades motorisés vivent à proximité, ils pourront nous dépanner. Arrivée au campement, nous sommes conviés chaleureusement sous la tente.
Nous entendons les bruits de la réparation qui s'avère un peu plus longue que prévue à cause d'un pneu récalcitrant. Nous en profitons pour manger, et ensuite, entamer notre sieste quotidienne. Pendant ce temps-là, la réparation continue, un petit intermède, pour retrouver le propriétaire de la colle à rustine qui s'est absenté du campement. Bon gré, mal gré, nous embarquons sans avoir oublier de remercier nos hôtes pour leur générosité et leur accueil.
Nous arrivons sur une barrière rocheuse longue 30km que nous devons franchir. Après moult tentatives, il faut s'avouer vaincu, nous devons contourner la montagne. Petit détour de 50km, car la passe que nous devions franchir se trouve du coté le plus éloigné du chemin que nous devons prendre. Tout va bien. Nous continuons notre progression sur la piste entre cailloux et sable.
Passant à proximité d'un village, nous débarquons les passagers pris lors de la réparation des pneus. Les kilomètres défilent, les heures passent, et la nuit approche. Une expérience à vivre, faire du 4x4 sur une piste de nuit. Nous nous arrêtons régulièrement pour retrouver le halo lumineux qui identifie Chinguetti. Nous arrivons à Chinguetti de nuit. En entrant dans la cour de l'hôtel, j'ai une vision, après plusieurs jours de désert, je vois quelques personnes allongées sur des matelas dans la cour en train de regarder la télévision, et juste derrière une antenne parabolique de 4 mètres. Le contraste est énorme.

Chambres

Nos chambres sont superbes, après s'être installé, nous allons voir la télévision en attendant notre repas.