Promenade coloniale

Mardi 24 Janvier

Entre deux séances d'Internet, on s'octroie une petite balade coloniale. Tout est immense : la ville (20 millions d'habitants la plus grande mégalopole au monde), les rues, les édifices et même les gâteaux a étages qui font deux mètres de haut ! En appréciant les voûtes gigantesques des églises, on prend conscience d'une des différences majeures entre catholicisme et bouddhisme/hindouisme. Alors que les monastères et temples d'Asie sont de dimension humaine, tout ici est fait pour nous rappeler que l'homme est un être minuscule face à la grandeur de Dieu. En déambulant entre le chœur, la sacristie et l'autel, notre regard est constamment happe vers les " cieux " : tableaux, crucifix ou orgues nous surplombent, a la différence des temples ou les effigies sont a hauteur d'homme.
Nous déambulons dans les rues pavées bordées de bâtiments coloniaux. Des marchants ambulants ont envahi les rues pourtant larges et il est difficile de se frayer un chemin. Il y a des étalages partout, on y trouve de la bretelle de soutien-gorge aux antennes voitures en passant par les jouets pour enfants. La musique bat son plein, du rock, de la techno et des rythmes latinos résonnent à l'unisson. Un homme est là pour faire le guet. Tout à coup, il siffle, tout le monde remballe vite fait. C'était une fausse alerte, deuxième coup de sifflet et tout a repris à nouveau sa place.
Qu'il est bon de se promener à nouveau incognito sans se faire aborder ou harceler. Ici les prix sont affichés et c'est un plaisir que de ne pas avoir à marchander pour la moindre babiole. Pas de voitures qui klaxonnent à tout bout de champs, de rickshaws qui vous frolent, de bicyclettes qui vous roulent sur les pieds, une vraie chaussée pour marcher… L'Inde était captivante, le Mexique est reposant…

Petite aparté :
Parfois on ne peut s"empêcher de penser à des choses politiquement incorrectes. Mais nous avouons que la première chose qui nous a sauté à l'esprit quand nous avons débarqués Mexico après six mois de voyage en Asie fut " vive la globalisation ". Même Christophe qui proteste et joue des pieds et des poings contre la mondialisation a joui de ses " bienfaits ". En effet, quand on voyage autour de la planète, il arrive que l'envie de se retrouver chez soi éclate soudain. D'accord les usages et les coutumes locaux, d'accord les produits et la nourriture de facture autochtone, d'accord les toilettes sans chasse d'eau et les lits longs de 155 cm. Mais après des mois d'immersion totale dans le " made in local ", quelques saints points de repères " globaux " peuvent faire beaucoup de bien. Et si la globalisation, guidée par les multinationales des pays riches et méchants n'était en réalité qu'un cadeau inespéré pour les voyageurs au long cours ? Merci pour le Nutella, merci pour le lait concentré Nestlé, pour ce couteau Suisse multi usage et merci aussi pour ce petit vin chilien.

Sur le retour nous traversons le Zocalo, nom désignant la place principale des villes au Mexique, un lieu privilégié d'animation. Celle de Mexico city est l'une des plus grande place au monde après la Place rouge. Elle est encadrée par de magnifiques bâtiments coloniaux, la cathédrale, et le Palacio nacional…puis un peu plus loin, la cathedral guest house !

Zocalo Politique

Triste nouvelle aujourd´hui, Christophe apprend le décès de Kriko, l'arménien marseillais, pote de promo et partenaire sur les terrains de rugby. " Tu t'en vas emporté par cette avalanche tout recouvert de son linceul blanc. Tu n'aurais probablement pas souhaité plus beau caveau, les terrains montagneux rivalisant dans ton cœur avec ceux de l'ovalie. Et te connaissant, loin de te reposer la haut, je suis sûr que tu trouveras bien un Fouroux ou un Jean Prat pour taquiner le ballon. Bon vent l'ami."