De Madang à Lae

Jeudi 10 septembre : Madang/Lae par la route, en public motor vehicule

Il est 9 heures du matin quand nous montons à bord du PMV. Il reste un certain nombre de places disponibles et notre chauffeur, après avoir cherché des clients avec lesquels il avait rendez vous, va tourner en rond pendant une bonne heure pour remplir son van ! Le départ réel se fera à 11 heures 30 du matin (versus 9 heures !), juste après avoir rempli le van de passagers et le réservoir d'essence. Juste derrière nous s'est installé un instituteur et nous aurons droit à un flot roulant de questions portant sur notre religion, le climat en France, la végétation, les légumes et les fruits qui y poussent, s'il y a des pauvres, parce qu'ici, d'après lui, les dirigeants s'en mettent plein les poches.

Photo de groupe à Madang

La route ne sera pas, dans l'ensemble, trop difficile, malgré quelques très fortes pentes (jusqu'à 20%) et quelques trous... Nous nous arrêterons de temps à autre, au grè des marchés. J'achète de la noix de bétel (pas bon à manger comme ça !). Le paysage est intéressant : au fil des kilomètres, nous allons traverser des territoires immenses plantés de palmiers à huile (pour les Chinois), un très grand centre d'élevage de bovins (pour les Australiens), de la canne à sucre à n'en plus finir.Tous ces territoires ont été "gagnés" sur la forêt primitive. Apparition d'un habitat sur pilotis : un peu de hauteur permet d'éviter les inondations et l'intrusion d'animaux non désirés à l'intérieur des maisons.construites en bambou. Nous longeons un pipe line en construction (Chine) : terminé il fera 145 kilomètres de long. Il est destiné à transporter du minerai de nickel jusqu'au port de Lae. Des passagers nous font remarquer que nous traversons le pont le plus long de Papouasie ! Mais un peu plus loin, c'est un passage à gué qui nous attend.

LaeLaeLae

Nous arrivons, après plusieurs haltes repos, à Lae, il est 17 heures environ. Nous sommes un peu fourbus, le van n'est pas des plus confortable, et.il pleut dru ! Normal nous dit un des passagers, il pleut tout le temps à Lae ! Notre chauffeur disperse ses passagers un peu partout (c'est du dépôt à la demande !) puis s'occupe de nous, c'est-à-dire nous conduit à l'hôtel que nous avions choisi. Malheureusement, il est complet, au moins pour cette nuit, mais la réceptionniste, très aimable, prend sur elle de téléphoner aux autres hôtels de la ville. Mais tous sont complets.sauf ceux qui ont des chambres à des prix que nous jugeons aberrants et qui provoquent des exclamations indignées (!) de la part de notre chauffeur, de son assistant et d'un passager resté jusqu'au bout ! Mais à la fin du fin, la chance nous sourit : un hôtel a trois chambres disponibles a 110 kinas par chambre, mais les toilettes et les douches sont communes ! Après avoir remercié chaleureusement la réceptionniste, nous filons avec notre van vers l'hôtel promis ! Le "Value Inn" va s'avérer être un bon choix ! Nous allons dîner dans l'hôtel même, et discuter de la suite de notre voyage.

Nous tombons d'accord qu'il ne nous est pas possible de rejoindre Goroka par le PMV "classique" car c'est à coup sûr une arrivée à Goroka en début de soirée samedi, alors que se déroule un festival sur les deux jours, samedi et dimanche, et que nous tenons à y être ! Les temps de route sont en effet exorbitants, du fait que le van ne s'ébranle qu'après avoir fait le plein de ses passagers, et cela peut prendre des heures.sans compter les arrêts, nombreux, au gré des marchés, et la "livraison" des passagers, non pas au terminus, mais en tournant dans la ville quartier après quartier.. Comment faire ? Chacun donne son idée (louer une voiture avec chauffeur, trouver un taxi.) : il est finalement décidé que nous allons essayer de chartériser un PMV à notre seul profit, c'est-à-dire en achetant toutes les places disponibles.. Mais pour ce faire, il nous faut l'aide d'un autochtone à qui nous pourrons expliquer ce que nous voulons : un départ à notre heure, pas d'arrêt sur la route contre le paiement de toutes les places.(et un peu plus, si c'est nécessaire !) Nous négocions avec le patron de l'hôtel (merci Jonathan !) pour qu'il nous trouve un PMV !