Festival de Goroka - 2ème journée

Dimanche 13 septembre : Festival de Goroka, 2° jour !

Après notre petit déjeuner, nous partons à la recherche du PMV numéro 1 ou 2 qui, l'un ou l'autre, sont susceptibles de nous emmener au stade. Des vendeurs de journaux sur le trottoir proposent les deux quotidiens de langue anglaise : le Post Courier (groupe Murdoch) et le National (propriété d'un Malais). Nous avons de visu confirmation qu'il y a bien le choléra à Lae : on annonce 22 morts. Nous demandons notre chemin : aussitôt un autochtone se met en tête de nous conduire jusqu'à l'arrêt du bus. C'est sympa, mais ça l'est moins quand nous constatons qu'il vide un van de ses occupants à notre profit. De toute façon, on est dedans maintenant, il n'y a plus qu'à laisser faire.

Nous sommes donc conduits pour 10 kinas devant l'entrée "VIP" du stade, il est 9 heures 30 et en principe, le show a lieu à partir de 10 heures, 10 heures 30. Là, nous avons la surprise d'entendre parler français avec un fort accent belge ! En fait, il y a là un groupe belge, piloté par vieux routier de la PNG (cela fait 38 ans qu'il vient dans le pays accompagner des touristes, il est d'ailleurs médaillé d'or, nous dit-il, par le ministère du tourisme de Papouasie). Ce deuxième jour est une répétition de ce que nous avons vu et entendu la veille. L'intérêt n'en est pas moins vif : car nous allons avoir du temps, nous allons pouvoir choisir les groupes que nous apprécions particulièrement, bref, aller plus en profondeur, plutôt que de papillonner comme nous avons fait la veille de découverte en découverte. Un groupe me plait particulièrement : celui des îles Salomon. Les jeunes femmes dansent et chantent au son de tuyaux de bambous frappés par des hommes à l'aide de tongs.

Festival GorokaFestival GorokaFestival Goroka

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Nous déjeunons classiquement d'un hot dog avec coca frais, une femme s'approche de nous et nous vend quatre bananes. Une fois ce frugal repas avalé, nous nous dirigeons vers la sortie et nous y sommes presque lorsque retentissent des salves de coup de feu ! À 50 mètres de nous ! Aussitôt, c'est la panique : les gens courent dans tous les sens, à la recherche d'un abri.mais pas facile de s'abriter dans un stade ! Je retrouve Régine, "réfugiée" avec une femme et son enfant sur le côté d'une baraque en bois.On parle un peu, d'après ce que nous comprenons, elle est la femme d'un responsable de la police.Elle nous dit que c'est difficile à vivre un pays qui se compose de 820 pays.

Les choses ont l'air de se calmer : nous retrouvons Philippe et Francis et nous filons vers la sortie. Apparemment, les coups de feu sont le fait du service de sécurité qui, pour une raison ou pour une autre, a souhaité se dégager : il faut dire qu'il y avait foule pour entrer. Bref, nous prenons le chemin de retour en contournant l'aérodrome. Il se met à pleuvoir (léger, mais quand même !). Nous sortons nos capes de pluie et nous avons beaucoup de succès auprès de la population locale, cela fait rire tous les passants ! Nous ressortons en fin d'après midi pour dîner, toujours dans le même restaurant chinois. A 19 heures 30, nous sommes de retour dans notre chambre.