Lac Titicaca et île de Taquilé

Le 12 Août 2004

Lever 06h00, et départ 07h00 pour le Lac Titicaca. Nous faisons une halte à 4 790 mètres. Le paysage est grandiose. Au loin : le Huaca Huaca (6 025 m), le Sabancaya (5 798 m) et l’Ampato (6 318 m). Des femmes sont là pour vendre leurs souvenirs. Elles sont là depuis 4h00 du matin. A cette altitude il fait - 5°. En plus apparemment il a neigé cette nuit. Mais comment font-elles ???
Je ne ressens pas le mal de l’altitude. Jacques oui.

les montagnes en fond

le Huaca Huaca (6 025 m), le Sabancaya (5 798 m) et l’Ampato (6 318 m)

Comme à l'aller nous croisons beaucoup de lamas. Certains dans un enclos, certains comme libre. Il y des lamas "normaux" mais aussi des alpagas, et de loin nous arrivons à voir des Vigognes. les plus fins, les plus beaux des lamas (enfin c'est mon avis).

Pour aller au Lac Titicaca, nous traversons l’Altiplano. On voit de nombreux troupeaux de Lamas. C’est un paysage magnifique, la plaine à perte de vue, et au loin les montagnes enneigées.
Nous arrivons à Juliaca pour le déjeuner. C’est une ville sale et bruyante.
La route que nous prenons pour aller au Lac, traverse aussi une grande étendue avec beaucoup de troupeaux (vaches). Les maisons sont en torchis. Lorsque nous arrivons à la presqu’île de Capachica, il y a des Eucalyptus, et d’autres variétés d’arbres. Il faut dire que nous n’en avons plus vu un seul depuis le Canyon de Colca !
L’environnement est très beau. Et puis on voit le Lac…

le lac titicaca

Le Lac Titicaca

Nous dormons chez l’habitant, une famille encore dans les traditions. Ils nous reçoivent très gentiment et très simplement. : une chambre propre, 2 lits avec des draps. J’ai trouvé les toilettes (un trou, avec une porte…) mais je crois que la salle de bain est dehors… En fait c’est ça, c’est une cuvette que l’on rempli d’eau, et il y a une petite glace posée sur le mur !!!

carte du lac titicaca

Carte du Lac Titicaca

Nous allons nous promener au bord du lac. Il y a du vent, mais c’est si paisible. Il y a sur le lac, quelques bateaux à voiles, mais aussi à moteur qui semblent tous aller sur l’Ile de Taquilé qui est juste en face de nous. La lumière est très belle, pure. Nous croisons une femme qui lave son linge (elle est habillée typique cela va de soi), puis une fillette et son troupeau de mouton. Nous leur demandons la permission de les prendre en photos, mais elles ne veulent pas.

Notre hôte nous offre des colliers de fleurs, et nous présente sa fille de 12 ans : Nancy (je ne suis pas certaine de l’orthographe). Elle va à l’école. Nous buvons le « Maté » de Coca sensé nous faire du bien contre le mal des montagnes. Jacques n’est pas bien du tout et se couche. Moi j’ai quand même mal à la tête. A 19h00 nous partons dîner à la maison communale, à la lueur de nos frontales ! Jacques lui reste couché. Retour toujours à la lueur de nos frontales... Je m'endors vite.

nos logeurs

Nos logeurs

Le 13 Août 2004

Réveil à 7h00, et petit déjeuner dehors au soleil. Il ne fait pas froid et c’est un moment très agréable. Hermano nous a préparé des œufs et 2 sortes de patates, du pain avec de la confiture et du beurre, ainsi que du Nescafé. Je suis sure qu’Hermano et sa famille ne mangent pas aussi bien.

A 8h00 nous montons sur un voilier où nous naviguons au moins ¾ d’heure. C’est paisible, il n’y a presque pas de vent. Nous rejoignons et montons sur un autre bateau, mais à moteur, afin de gagner l’Ile de Taquilé. Nous accostons sur la partie arrière de l’Ile, où nous commençons à monter le sentier (le village se trouve en haut de l’Ile à 3 950m). Notre guide nous donne quelques explications sur l’Ile et pendant ce temps nous voyons arriver des pécheurs avec 2 splendides truites, ainsi que des perches (qui n’en sont pas !). Nous apprenons que les truites ont été introduites dans le lac grâce aux Canadiens, et les perches grâce aux Argentins.

voiliers sur le lac

Les voiliers sur le Lac

Les habitants de Taquilé sont presque tous en costume local. Les femmes en robe avec 3 ou 4 jupons, plus une sorte de châle noir avec des pompons au bout. Il y en a 4 si elles sont mariées, 3 plus petits si elles sont célibataires. Les hommes eux, portent un pantalon noir, une chemise blanche, une ceinture large tissés, un boléro noir et surtout un bonnet long blanc et rouge s’ils sont célibataires qu’ils portent de côté s’ils cherchent une épouse et derrière pour tous les jours. Le bonnet porté par les hommes mariés sont bleus et rouges. Et en plus, sur cette île tous les hommes tricotent. J’ai même vu un petit garçon (une dizaine d’année) tricoter !!
Leur artisanat est principalement le tissage, qu’ils font très bien d’ailleurs. C’est fin et minutieux. Comme souvenirs, nous achèteront pleins de petits bracelets tissés.

les filles du village tissent

Scène de la vie quotidienne

Le soleil tape fort, et à midi nous déjeunons de soupe de quinoa, de poissons et d’une crêpe, le tout excellent, surtout le poisson.

Nous redescendons par les 584 marches du « devant » de l’Ile pour prendre le bateau et aller voir les Uros, une ethnie qui vit sur l’eau.
Le bateau est lent, très lent, si lent que nous atteignons notre but en 1h45… Quand nous descendons du bateau le « sol » est mou. Ces Iles sont formées de couches successives de roseaux. Nous voyons le sol onduler, car le vent s’est levé. L’île où nous sommes n’existent que depuis un an. Il n’y a qu’une trentaine d’habitants qui l’occupent. Pour vivre, ils vendent aussi quelques babioles. Nous leur achetons une boîte à bijou (5 soles) + 1 bateau en roseaux (10 soles).

Une embarcation qu'utilisaient les Uros

Une embarcation qu'utilisaient les Uros

Et comme nous n’avions pas fait assez de bateau pour la journée, nous embarquons dans un bateau en roseau pour un petit tour. Les enfants se sont joins à nous. Nous leur chantons « Il était un petit navire » et eux aussi se mettent à chanter… sans pouvoir les arrêter !!! Ce bateau en roseau est assez stable, mais les Uros n’utilisent plus ce genre d’embarcation. C’est uniquement destiné aux touristes que nous sommes.

Nous rentrons frigorifiés car le vent s’est levé, mais nous assistons au coucher de soleil sur le Lac Titicaca. Magique.
A 19h00 nous repartons dîner à la maison communale. Le retour est plus typique. Hermano n’est pas au rendez vous et nous suivons d’autres personnes de notre groupe, jusqu’à l’intersection de notre maison. Sauf qu’on loupe un peu le chemin, et que l’on se retrouve nez à nez …. Avec un taureau ! Plus de peur que de mal, mais impressionnant quand même !!