Samedi 11 juin : L’Anneau d’Or
Au petit déjeuner, notre hôte nous sert du thé dans des tasses en porcelaine et nous offre des gâteaux secs.
Restant à nos côtés et certainement heureuse d'avoir de la compagnie, elle nous assaille de questions. Elle semble impressionnée par notre optimisme 
allant à contre-courant du pessimisme ambiant en Russie.
Nous prenons ensuite une série de photos. Elle est émue. Au moment du départ, elle nous propose de revenir chez elle la nuit suivante, assurant que deux jours ne suffisent pas pour visiter toute la ville. 
Malheureusement, notre programme chargé ne nous le permet pas. Après l'échange d'adresses, nous la quittons avec tristesse en lui promettant de lui envoyer les photos à notre retour en France.
Nous découvrons un petit marché où des vieilles dames vendent les fruits
et légumes de leur jardin. Sébastien achète des concombres marinés à deux d'entre elles et leur demande de poser pour une photo. Faveur qu'elles lui accordent volontiers.
Nous achetons également une bouteille de Medovuka, boisson locale réputée dans toute la Russie et fortement recommandée par un Russe croisé la veille. Légèrement alcoolisée et à base de miel et d'épices, cette boisson sera appréciée à notre retour en France.
En fin d'après-midi, nous repartons en bus pour Vladimir, autre ville de l'Anneau d'Or fondée au XIIème siècle. Là, nous commandons à la terrasse d'un café une « salade Olivier », spécialité russe à base de riz, d'ufs, d'olives et de mayonnaise.
Dans la Cathédrale de l'Assomption, nous avons la chance d'assister à une fête orthodoxe. Après avoir ajusté un foulard sur ma tête, je me laisse 
envoûter par les dorures de l'église, la beauté des chants et la foi qui émane des pratiquants. Cette photographie floue (car prise à la dérobée) est censée représenter un patriarche richement vêtu entouré de popes.
A l'intérieur de la cathédrale se trouve également l'icône de la Vierge de Vladimir qui est la plus belle icône miraculeuse de Russie. D'après la légende, elle aurait sauvé Moscou deux fois des Tatars et une fois des Polonais.
Après cette rapide visite de Vladimir, nous attrapons notre bus qui nous dépose vers 23 
heures à Moscou. De là, Sébastien et moi retournons en métro à l'appartement d'Ilia.Assis sur une banquette de notre rame, un homme ivre tient fermement de ses deux mains une bouteille d'alcool presque vide. Son corps penché en avant se balance à chaque secousse du métro. Tout nous laisse penser qu'il va s'écrouler au sol. Et pourtant, il tient bon !
Devant la porte de l'appartement, nous sonnons à maintes reprises, mais nos coups de sonnette débouchent sur un silence absolu. Personne ne semble être là. Nous avions pourtant informé Ilia de notre emploi du temps ! Nous essayons de le joindre sur son portable. Aucun signe de vie. Nous envisageons de dormir sur le palier. Quelques minutes plus tard, nous tentons une nouvelle fois de l'appeler. Il répond enfin. Nous comprenons qu'il arrive dans une demi-heure. Une heure plus tard alors que nous commençons à nous endormir sur le pas de la porte, le voilà. Pour détendre l'atmosphère, Sébastien lui demande ses impressions sur le concert de Muse (célèbre groupe anglo-saxon) auquel il a assisté la veille. Pour la première fois, on peut lire de la joie sur son visage. « C'était vraiment formidable », affirme-t-il. Cette sortie représentait pour lui un investissement majeur puisque le billet lui a coûté 1000 roubles, soit plus de 30 E.
Auteurs : Mathilde Wagner et Sébastien Risse