Voyage Tanzanie au cœur des tribus Massaï

Peuple chaleureux, bienveillant et accueillant, la visite des tribus Massaï est à ne pas manquer lors de votre voyage en Tanzanie.

Un séjour en Tanzanie festif

Le 24 décembre 2015, après avoir parcouru durant 3 jours les différents parcs naturels de la Tanzanie et du Kenya, me voilà au pied du Kilimandjaro loin de toute civilisation et voyageur.

J’entends un bruit au loin. Je me rapproche et me rends compte que j'ai l'honneur de rencontrer les Massaï en Tanzanie. Les hommes et les femmes font leur célèbre danse sous forme de compétition: les femmes et les hommes, face à face, chantent tout en sautant le plus haut possible en conservant les pieds joints . Les hommes sont munis d’une lance qui les protège des animaux sauvages et les femmes de grands colliers de perles fabriqués par leur soin qu’elles commercialisent aux rares voyageurs qui s’aventurent dans les tribus.

Les femmes m’invitent à rejoindre leur groupe, m’équipent des colliers de perles traditionnels et je prends part à cette danse.

Voyage dans le quotidien de la tribu Massaï

Rapidement les hommes et les femmes se séparent. Ces dernières me font tout d’abord visiter leurs huttes . Celles-ci regroupent : couchage pour toute la famille, foyer pour cuire les aliments, réchauffer la hutte et faire fuir les insectes, et un stockage d’eau potable qui n’est récupérée par les femmes que très rarement.

Cette hutte est construite en rond, fait environ 10m² avec une hauteur de 1m70 ce qui ne laisse pas passer les Massaï, souvent très grands. Elle est faite d’un mélange de bouse de vache et de boue qui sèche au soleil , devient dur et par conséquent étanche au bout de quelques jours. J’avais rarement vu de telles installations au cours de mes précédents voyages et pourtant, en Tanzanie et au Kenya, la majorité des tribus Massaï vivent de cette façon .

Après cette magnifique visite, les Massaï me proposent de goûter à leur plat principal : du sang de bovin mélangé avec du lait ; un délice . En Tanzanie, les tribus Massaï sont très protectrices avec leur bétail et refusent de le tuer sauf pour des occasions très particulières. Elles les utilisent pour récupérer un peu de sang en leur faisant une petite incision au niveau du cou. A ce moment-là, mon voyage devient de plus en plus authentique: un bonheur .

A la suite de ces différentes découvertes, un jeune Massaï de 8 ans me prend par la main et me dirige avec ses copains vers leur école à quelques mètres des huttes de la tribu . Je découvre un bel endroit, soigné et spacieux avec un tableau sur lequel est inscrit, à la craie, l’alphabet. Des bancs sont alignés sous une grande hutte et les enfants possèdent tous un uniforme . Le professeur est un membre de la tribu. Les enfants nous récitent l’alphabet et semblent tous très heureux de faire partie de ce groupe. Nous leur laissons au passage quelques cahiers et fournitures que nous avons rapportés de France tout comme de nombreux de voyageurs l’ont fait auparavant.

Un noël en Tanzanie hors du commun

Mon voyage se poursuit par une messe le 24 au soir, après un magnifique coucher de soleil sur la réserve . Les Massaï m’invitent dans une hutte qui fait office d’église afin de célébrer la messe de Noël . Bien que la plupart des tribus Massaï croit en Enkai, leur Dieu, ma tribu était chrétienne.

Pour y aller, le chef de la tribu nous guide , sans lumière, à travers le « campement », accompagné de sa lance qui lui sert de rempart contre les potentiels animaux sauvages . Il ne faut pas oublier que les Massaï vivent au beau milieu de réserves naturelles ou errent plusieurs dizaines d’espèces animales.

Toute la tribu est présente et la célébration est très festive . Une annonce est faite au début afin de nous présenter, mon groupe et moi. Les Massaï sont ravis de nous accueillir le temps d’un Noël.

La messe se déroule dans leur langue, le Maa , et pourtant nous sommes tous attentifs et touchés par la puissance de leur communion. Qui a dit qu’il fallait parler une même langue pour se comprendre ? La célébration est rythmée par de nombreux chants plus entraînants les uns que les autres et les Massaï gardent une énergie folle . Ce fut le plus beau moment de mon séjour en Tanzanie et l’un des plus marquants de tous les voyages que j’ai eu la chance d’effectuer autour du globe.

Après une longue et belle cérémonie, les Massaï nous demandent de leur faire un petit chant de noël en français : sans surprise nous leur chantons « il est né le divin enfant », un classique.

La journée prend fin, et nous repartons avec un guide vers d’autres aventures et un campement un peu plus confortable pour la nuit. Nous sommes tous très émus de quitter cette tribu qui nous a accueilli le temps d’une journée dans son habitat. C’est donc l’esprit rempli d’images et le cœur rempli de joie que je retourne à mon safari avec ma lance, mon collier de perle et mes peintures !