Fin du périple

Kadirga

A notre arrivée à la plage de KADIRGA, nous n’avons que l’embarras du choix en ce qui concerne les campings. Mais à cause des plantations d’oliviers, ils ne sont pas tous à même de recevoir les camping-cars. Il vaut mieux aller vérifier avant de s’engager. De plus, ne pas hésiter à marchander le tarif demandé. Ca peut varier du simple au triple, pour les mêmes prestations. Peut-être le simple plaisir de ravir un client au voisin. Il est vrai que lorsque nous sommes arrivés, la clientèle se faisait rare. Bref, après marchandage, nous nous sommes installés dans le premier camping situé à droite à l’arrivée à la plage. Nous allions y rester 3 nuits. Côté tranquillité, rien à dire, c’était parfait. La plage ? C’est du galet. Chaque camping ou hôtel aménage des lignes de sièges de plage avec des parasols fantaisie. La mer : très claire, mais aussi très fraîche. Le temps : superbe, mais c’est là que ça se gâte, il fait encore plus chaud que dans les montagnes.

PlageCamping car

Reste à évoquer la conception du camping à la turque. Heureusement que nous sommes autonomes avec nos véhicules, car nous aurions du mal à nous adapter à leurs installations. Du moment que nous pouvons nous approvisionner en eau et que nous sommes branchés au 220, nous pouvons sourire du reste. Les campings proposent aux touristes ne pouvant s’offrir l’hôtel, des tentes installées dans lesquelles il ne reste qu’à faire correspondre le nombre de matelas à celui des occupants. Un mobilier de plein air est disponible pour chaque tente, avec éclairage. Des réfrigérateurs, placés sous les oliviers pour profiter de l’ombre, sont à la disposition des campeurs. Les blocs sanitaires et de services sont en conformité avec les normes européennes les plus exigeantes. La conception et la réalisation des installations, nous persuadent d’un beau temps assuré.

Camping KadirgaCamping Kadirga
Camping KadirgaCamping Kadirga

Effectivement, durant les trois jours que nous resterons sur place, le thermomètre franchira allègrement la barre des 40 °, et, si on en croit les employés du camping, ce n'était rien à côté de juillet et août. Heureusement que la mer était toute proche, mais l'eau était vraiment très fraîche : dur, dur, la transition.

Le retour

Fini le farniente, retour à la base. Nous franchissons le détroit des DARDANELLES à CANAKKALE (comme à l’aller). Aucune attente ; sitôt arrivé, sitôt embarqué. Vingt minutes de traversée, et nous reprenons pied en EUROPE. Passage de la frontière en cours d’après-midi. Pas plus d’attente ni de problème qu’à l’entrée dans le pays. Nous profitons de notre passage dans la zone franche pour dépenser ce qui nous reste de monnaie locale, car elle n’est ni acceptée ni convertie hors zone frontalière. Et, comme à l’aller, nous allons bivouaquer au mignon petit port de MAKRI. Il fait toujours aussi chaud. Si la falaise bordant le port nous procure une ombre fort appréciée du frigo, par contre elle nous empêche de bénéficier de la petite brise de mer. On ne peut décidément pas tout avoir ! Des Grecs, revenant d’une partie de pêche en mer, nous offrent une partie de leurs prises. Nous avons changé de pays, mais accueil et convivialité se retrouvent.

 Nous regagnons IGOUMENITZA en deux étapes, par l’itinéraire nord. Aussitôt arrivés au port, nous allons nous renseigner à l’agence Endeavor Lines sur les possibilités d’embarquement. Le ferry devant faire escale à 1h du matin dispose de places libres. C’est bon pour nous. Nous passons le reste de l’après-midi et la soirée à la plage située à côté du camping. Non seulement, on peut garer le camion à l’ombre, mais ici, la mer est délicieusement tiède, et à 10 h du soir nous sommes encore dans l’eau. A minuit, nous sommes sur le quai d’embarquement, à 1h30, nous montons à bord, à 2h, nous sommes en mer. Petit rappel : avec la formule « open deck » nous passons la nuit dans le camion. Les camping-cars ont des emplacements réservés (nous devions être sept ou huit) à l’arrière du bateau, dans un espace aéré, avec branchement au 220. Sept heures de traversée, mais avec le décalage horaire, nous débarquons à BRINDISI à 8h. Chaleur et nuit très écourtée ne nous ont pas mis en condition pour attaquer la route du retour. Nous quittons la 4 voies menant à BARI, rejoignons la petite route côtière, et partons en chasse d’une aire de camping-car. A 10h, c’est fait, nous sommes installés. Nouvelle journée de repos/baignade. En plus, comme c’est un dimanche, nous ne nous sentons pas seuls. La soirée sera cependant étrangement calme. C’est ce soir-là que les italiens se sont fait sortir de la coupe du monde de foot !

  Du reste du trajet retour, je retiens l’immobilisation totale pendant plus d’une heure sur l’autoroute quelques kilomètres avant TURIN. Les Italiens n’hésitent pas à reprendre l’autoroute en sens inverse pour trouver une voie de dégagement. Faut oser! Cet arrêt prolongé a permis quelques échanges humoristiques avec des fans de foot sur les résultats respectifs de nos équipes nationales. Ca fait passer le temps.
L’aire camping-car de MONTGENEVRE permettra de passer une nuit au frais. Notre itinéraire de retour en France prendra des allures de tortillard. Nous cherchons la fraîcheur et ne la trouvons qu’en altitude. Nous passerons par le Massif de La Chartreuse (1 nuit), le Vercors (1 nuit), le Mont Ventoux (1 nuit), le plateau de l’Aubrac (1 nuit), et rejoindrons notre base le 2 juillet.