La côte Ligure

NICE – SANTA MARGHERITA LIGURE

itinéraire Nice à Santa Margherita Ligure

Encouragée par ma journée Digne-Nice très éprouvante, je continue sur ma lancée
NICE – ALBENGA
Chaud mais pas trop de difficultés beaucoup de capos en bord de mer et quelle vue !
ALBENGA – SANTA MARGHERITA LIGURE
Toujours la côte ligure avec ses caps, la traversée laborieuse de Genova et ses villages qui plongent dans la mer comme Santa Margherita

AlbengaLundi 30 juin, reparti, pas trop fatigué malgré cette journée dantesque d'hier. La mer et l'horizon, les collines se mêlant dans un bleu pâle. Redescente dans le port. Il faut tout remonter. Nice dans l’enfer de la circulation, du bruit. Villefranche-sur-Mer, une mouette qui caquette sur un mur. Un peu de répit avant un autre passage difficile, Monaco, ses yachts, son luxe dégoulinant, ses hautes tours qui se moquent de la mer toute proche. Menton, enfin et la frontière italienne où je bascule vers l'inconnu. Des tunnels aux mille dangers. De petits villages sympas. Des rivières échappées de la montagne, un peu de fraîcheur en passant. Des scooters, des petites camionnettes à trois roues, ça y est, je suis bien en Italie. San Remo mais c'est pas l'arrivée sur via Roma, Imperia, plein d'embouteillage. De petits ports, des plages, des rochers où les gens se baignent dans une mer turquoise transparente. Capo di mimosa. Ça doit être beau tout fleuri. La chaleur dans ces capos puis l'air plus frais marin avant de recommencer. C'est comme une ritournelle sans fin. Aurélia, les pieds me brûlent, la faim aussi. Je m'arrête en bord de plage. La Salsa spaghetteria, c'est bruyant comme un poulailler. Un homme jeune, tatoué de la tête aux pieds, boucles d'oreilles, cheveu rasta en chignon. Est-ce un ou une ? Les gnocchis à la crème et au fromage. Encore une montée dominant la mer et puis la descente sur Alassio, la mer, la plage et ses baigneurs infatigables sous le soleil, planté de parasols. Des fleurs mauves éclatant en passant. Albenga, la voisine.
Un cycliste de la ville m'accompagne après avoir mal compris mon accent « hôtel Pescetto » grand luxe, grazie mille. La soeur, le frère que j'ai eu au téléphone, la mère Ca y est, c'est la réalité et la chambre bienfaitrice après cette journée éprouvante sous la chaleur.

Mardi 1er juillet, ciao, ciao à mon hôte si sympathique. Chaud, déjà, dès le matin. Pas de brise de mer. La circulation. Embouteillages dans les traversées. Enfin, un peu d'espace après Finale Ligure, petite plage dans des criques entrecoupées de falaises qui plongent dans la mer. Noli, quels lauriers-roses et les palmiers le long du front de mer. Dans un parc ombragé, à l’abri de la route et de ses tumultes, face à la mer, une île pyramidale où tournoient les mouettes. Savona, ses embouteillages dans ses rues étroites, attention à tout, montée avant Franzano puis plongée sur Genova, ça commence comme Savona mais ça s’amplifie, le port, la gare puis de nouveau de gros bateaux. Genova, l'arrivée de la route de la soie, mais où sont donc passés ces beaux voiliers ? La traversée est interminable. Des tunnels dans la ville semblent mener tout droit vers l'enfer. Chaque Sainte Margueritefois, le vrombrissement des moteurs derrière moi qui me poursuivent comme des monstres, peut-être la fin et puis non, je survis comme un miracle à chaque fois renouvelé. La bonne source avant Nervi. A l’ombre, une fontaine d'eau fraîche qu’on m’indique cachée dans les arbustes. Les baigneurs en bas semblent l'ignorer plongeant dans la fraîcheur de la mer. Un homme allongé sur un bar en train de fumer, aussi. Marchands de fruits. On ne vent que des pastèques entières ! Ça serpente le long de la mer avant d'attaquer la rude côte de Rocco en pleine chaleur 37° ! C'est le Giro, c'est le final accompagné par les cigales et les oliviers. Là-haut, on bascule vers Santa Marguerite. Encore une fontaine, tunnels et hop c’est la descente, sublime panorama sur Santa Marguerite, les toits rouges, les palmiers et les jardins ornés de mauves qui plongent dans le bleu de la mer. Je demande mon hôtel, un monsieur de Grenoble, quelle coïncidence, miracle du destin !. Il faut remonter Ca y est. La Vella. La grille d'un parc, le chemin pavé qu'il faut gravir. Il Refugio, hauts plafonds, décor un peu kitsch religieux avec sa grande entrée, son escalier aus montants tout recouvert de velours rouge, ses tapi. La châtelaine un peu hautaine qui montre le blanc de ses yeux quand je la questionne comme si je l'énervais. Au demi étage, un solarium, splendide terrasse sur la ville et ses jardins. Pour moi, j'ai eu assez de soleil aujourd'hui !