Baikal, Irkoutsk

B

bonheur

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Bonjour les amis, je vis a Irkoutsk, tout pres du lac Baikal. Si vous avez des questions sur l'organisation des voyages dans cette region, obtention de l'invitation pour le visa, logement, achat des billets, etc. - n'hesitez pas :coucou: .
 
Z

Zizzi

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1 Septembre 2008
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Espagne
Baikal

Salut,

Le lac Baïkal est une des merveilles de la nature. Si sa superficie, déjà importante (celle de la Belgique), n’atteint pas celle des grands lacs nord-américains, il constitue grâce à sa profondeur la plus grande réserve d’eau douce de la planète. Toutes les rivières du monde ne suffiraient pas à le remplir en un an. Il mesure plus de six cent kilomètres de long du nord au sud et atteint par endroits près de quatre-vingt kilomètres de large. Son eau est la plus pure du globe, proche de la pureté chimique parfaite Les gens viennent d’ailleurs souvent y puiser l’eau nécessaire à leurs besoins, y compris pour boire. Le lac, situé à mille deux cents mètres d’altitude, tient une telle perfection des plus de trois cents rivières qui s’y jettent, pour la plupart gorgées de l’eau limpide des glaciers du nord de la Sibérie.

Cette eau étonnamment transparente, bleutée à l’horizon, repose dans un écrin tout aussi exceptionnel, deux mille kilomètres de berges montagneuses plus escarpées et plus colorées encore que celles des lacs savoyards. Chaque rivière ou ruisseau descend jusqu’au Baïkal à travers un petit village suspendu aux versants des vallées littorales. Les plages du lac sont parsemées de galets d’une diversité et d’une rareté sans pareille, on en retrouve les plus beaux spécimens sur les marchés, taillés en de petits objets représentant ours, nerpa (le seul phoque d’eau douce de la planète), ou autres chamans, personnage central de la religion des peuplades ancestrales de la rive ouest. L’eau y est froide, elle gèle en hiver sur plus d’un mètre et se casse à grand fracas au printemps. En automne, de véritables tempêtes créent des vagues dignes des plus grandes mers du globe, empêchant pratiquement toute navigation.

Nous sommes parvenus sur les rives du lac en acceptant l’hospitalité de Génia, la provodnitsa de notre wagon dans le Omsk-Irkoutsk. Après une nuit passée chez elle à Oussolié-Sibirskoïé, une ville de cent mille habitants au nord ouest d’Irkoutsk, elle nous a conduits le long de l’Angara jusqu’au petit port de Listvianka, à l’entrée du lac, où nous avons passé deux jours dans un chalet avec vue imprenable, dans un petit village littoral.

Sur le port, de nombreux vendeurs de poisson proposent de l’omoul, une sorte de truite qu’on ne trouve qu’ici. Il est vendu grillé, salé ou fumé, sa chair fondante et grasse est un vrai régal, on le mange avec les doigts en se promenant sur les berges, où un vent frais souffle agréablement à la chaleur du soleil. On peut, comme les Russes le font souvent, marier le poisson avec une bière bien fraîche, pour compléter ce grand moment de gastronomie. L’ambiance dans les terres est hors du temps, les animaux de ferme sont partout comme abandonnés à eux-mêmes, chiens, poules et surtout vaches qui s’arrêtent régulièrement au milieu de la route pour regarder passer les voitures, obligeant les automobilistes à ralentir pour les éviter. Au loin on aperçoit à travers les brumes légères du Baïkal l’ombre des cimes montagneuses de l’autre rive, en Bouriatie.

Le Baïkal, monument de la fierté des Sibériens, qui lui ont d’ailleurs donné le nom de mer, possède sa propre légende. Le grand Baïkal avait trois cent trente-six fils, comme les trois cent trente-six rivières qui s’y jettent, et une seule fille, nommée Angara, du nom de la seule rivière qui en sort, dont la beauté était sans pareille. Elle aimait le beau Ienissieï, un autre grand fleuve de Sibérie, qui coule plus à l’ouest, dans lequel se jette l’Angara. Elle s’enfuit donc le rejoindre, alors le vieux Baïkal détacha un rocher de la montagne et de rage le lança sur la rebelle. Mais rien ne put l’arrêter. Aujourd’hui le rocher dépasse de la surface de l’eau au milieu de l’embouchure de l’Angara, on l’appelle le Rocher du chaman.

Pour retourner à Irkoutsk, nous avons voyagé en hydroglisseur, le seul bateau qui puisse franchir l’embouchure du fleuve, qui à cet endroit ne fait que trois mètres de profondeur pour près d’un kilomètre de large. Une heure trente de trajet sur une des plus belles rivières du monde. L’Angara est à cet endroit une véritable mer, la “mer d’Irkoutsk”, dont les courbes se dessinent au gré des montagnes en des criques paradisiaques parsemées de villages ou de hameaux suspendus. Le fleuve s’y étend sur une largeur incroyable, si bien qu’on n’en voit souvent les berges qu’à travers ses épaisses brumes flottantes et surnaturelles.
 
B

baikalnature

Membre
22 Août 2008
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Irkoutsk
www.baikalnature.com
Bonjour à tous,
j'ai eu également l'occasion de voyager dans la région du Baïkal et de prendre le transsibérien pour me rendre jusqu'en Mongolie. c'est vrai que cette région est magnifique, un paradis sur terre, a préserver autant que faire se peut!
Enfin bref, comme je le disait j'ai eu l'occasion de voyager dans la région du lac cet hiver. J'étais encadrer par l'agence BaïkalNature, petite agence locale parfaitement francophone, ils étaient vraiment sympa et pro... J'espère pouvoir y retourner bientôt, on verra en fonction de ma bourse. En tout cas je pense repasser par cette agence. ^^

Vous pourrez les trouver facilement sur le web!

J'ai hate de pouvoir me baigner cette fois ci dans le lac ! :)