Brise Fer en repérage

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Yanature

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16 Octobre 2007
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Ile Maurice
www.trekkingilemaurice.com
Repérage du samedi 26 dec. 2009
“Brise Fer”
Il est 6h30 du matin et je suis le premier arrivé au Parking des Gorges de la Rivière Noire. Philippe Hardy m’envoie un texto pour s’assurer que la sortie tient bon: je lui répond sur le coup: “ of course, wating for you”.
Quelques secondes après, Philippe La Hausse, fidèle au rdv , arrive en bolide!
Philippe L H a son sabre enveloppé autour d’une chambre à air et fixé à son Camel Pac. J’ai le mien en main et top chrono c’est parti.
Le temps est beau et la température matinale est fort agréable.
Notre but ce matin est d’atteindre Brise Fer, et de trouver un passage pour regagner les Gorges à partir de ce point qui culmine à plus de 622 m.
Philippe L H l’a fait à deux reprise, mais pas satisfait des choix posés et des passages choisis, nous partons pour une troisième tentative!
Nous passerons par Fil, Zepol, Mare aux Joncs, le Wild Life pour ensuite prendre la direction vers le ‘Peak ‘ de Brise Fer.
Je donne le pas et nous arrivons au view point de Macchabe en 36 mins. Tout va bien.
Lorsque nous sortirons du sentier de Mare aux Joncs, Philippe H n’y est plus. Je siffle, passe même un coup de ‘fil’, mais rien! Il arrivera quelques mins après. Un point de côté! Phénomène qui se répète régulièrement chez Philippe H ces derniers mois! Il continura la boucle de son côté, sur sa droite en direction de Camphrier, avant de rejoindre le Parking des Gorges, alors que Philippe L H et moi avons repris le rythme de course, bien motivés d’aller jusqu’au bout!
Philippe découvre un sentier qu’il ne connaissait pas encore et que j’avais seulement pris une fois dans le passé.
Lequel sentier est suffisamment ‘propre’au début pour le parcourir en courant. Finallement ce sera au pas, à travers un semblant de senteir que nous arriverons à la tête de Brise Fer. Nous sommes en terre méconnue! La vue est grandiose: Le Piton de la Rivière Noire légèrement sur la gauche, qui nous domine à peine, puis le majestueux Morne Brabant se distingue un peu plus à droite et bien sur la Tourelle en face, puis le Rempart, les Trois Mamelles et la vallée de Yémen au bas. Nous sommes au sommet à 622 m, à côté d’un ancient trépied daté de 1957.
Nous avons Philippe et moi notre sabre à la main, à la recherche d’un éventuel passage pour descendre dans les Gorges et rejoindre le Parking.
Les goyaves de Chine ont complètement pris possessions des lieux et rendent quelque tentative une sacrée mission tant l’accès est difficile.
Après un moment de réflexion, nous décidons de revenir sur nos pas sur une centaine de mètres, et de commencer notre fameuse descente.
Je suis assez surpris de la facilité avec laquelle nous progressons: c’est vrai que jusqu’à présent les goyaviers sont droits et hauts facilitants notre avancée.
Celà ne devrait durer: nous arrivons en face d’un barrage: de la liane de cerfs! Nous décidons de prendre la droite, en remontant légèrement, avant de trouver un sembant de passage, entre ces goyaviers, maitres des lieux.
Cette fois notre progression est bien vite stoppée par des falaises infranchissables . Ayo, pas facile! Cette fois il faut grimper, aller encore sur la droite, à travers des goyaves de Chine, beaucoup plus nattés cette fois. Je découvre un Philippe, très calme, serrein, maitre de ses émossions, determiné à progresser, sans un seul signe de découragement. Sa présence me fait beaucoup de bien, et je perçois chez lui pas mals de similarités avec moi.
Finallement, nous arriveront à un endroit fréquenté par l’homme avec même quelques déchets qui trainent au sol! Et là, à une cinquantaine de mètres plus loin, un fil métalique, dressé, remontant à l’époque où la chasse aux cerfs avait encore lieu ici! Si mes souvenirs sont encore bons, l’existance de ce fil remonte à une quarantaine d’années! Je suis surpris d’une part de l’état impeccable de ce fil à cet endroit et de l’autre, du travail de ces hommes à l’époque, d’être montés et fixés ces centaines de mètres de fil!
Bientôt nous arrivons à un passage où vraissemblablement, l’eau descent, mais heureusement à sec nous escaladons cette partie super raide. A plusieurs reprises nous lançons nos sabres, l’histoire d’avoir les deux mains bien libre pour tenir, jusqu’à ce que mon sabre fini par s’accrocher à un arbustre! En habile lanceur de pierres, Philippe fera une excellent frappe sans que le sabre puisse y résister!
Nous sommes descendus un peu plus de la moitiée et nous arrivons à une partie un peu plus dégagée, avec pas mal de cyprés autour de nous. La progression est plus rapide maintenant, puis se sera au tour des alouès et des eccaliptus et enfin des terminayas avant de rejoindre le chemin qui mène à la cascade de Mare Aux Joncs.
Nous avons repris la course qui s’accélèrera jusqu’au Parking. Il est 11 heures passé. Philippe et moi prenons le temps de s’étirer, de boire un coup, et pour lui de se rafraichir à la rivière et pour ma part, de rejoindre la famille.
Que de bons souvenirs en tête et sur les jambes, grace aux égratinures quand même, l’histoire de ne pas tout zapper trop vite!!
Le parcours fait : 12.25 km et D+ 1,480m, et D- 1,480.