Namaste,
Difficile de dire présentement où en seront les travaux dans 7 ou 8 mois. Construire une route dans ces montagnes immenses représente un défi considérable, comme l'indique Marc ci-haut, pour un pays aussi pauvre que le Népal.
Le tour des Annapurnas permettra-t-il encore de faire une incursion dans ce Népal reculé si singulier... un coin de pays sans route et sans véhicule, parsemés de bourgs appartenant au passé.
Il y a quelque temps déjà, les antennes paraboliques sont apparues, puis l'électricité dans certains hameaux, les cellulaires et maintenant la route. La «loi du développement» semble incontournable à l'heure du village global, ce n'est qu'une question de temps. Les traces de modernité vont s'accélérer. Ce n'est que la suite logique d'un processus qui a commencé avec l'instauration même du trekking dans cette région dans les années 1950.
Certes, avaler la poussière déplacée par des 4 X 4, des minibus touristiques et des motos puant l'essence et entendre le bruit des moteurs qui forcent pour monter les pentes abruptes de ce massif ne sont pas des éléments positifs pour les amateurs de trekking. Le massif des Annapurnas vaut-il ces inconvénients ? À chacun d'y répondre.
Le Tour des Annapurnas est-il condamné à mourir à cause d'une route ? Les communautés locales là-bas ont amélioré leur sort grâce à l'activité touristique qui fait rentrer des devise et procure de l'emploi aux Népalais de la région. Certes, il y a des impacts importants sur l'environnement et la culture qu'il leur faut gérer, ce à quoi s'emploie l'Annapurna Conservation Area. Sans tourisme, comment survivront ces communautés locales ? Certains coins reculés du Népal ont échappé à la manne touristique... mais survivent à peine. C'est la famine et la misère. D'autres font par ailleurs remarquer que cette région va enfin sortir de l'isolement pour le mieux-être des populations locales !
Les villages de la vallée de Katmandou sont reliés par des routes. Pourtant, on peut encore y observer un mode de vie traditionnel fascinant. Peu de personnes affirmeront que la vallée est sans intérêt et ne mérite pas une visite. Mais le profil des trekkeurs de la vallée est probablement différent de celui des trekkeurs arpentant les sentiers reliant les villages de haute montagnes.
Pour ceux qui préfèrent le dépaysement à haute échelle et un haut niveau d'exotisme, il reste de nombreux circuits de trekking au Népal en mesure de les satisfaire. Le Langtang et l'Helambu sont à considérer sérieusement croient plusieurs. Le Khumbu et la région de l'Everest aussi quoique ce trek est un peu plus exigeant, mais tout à fait faisable avec une préparation adéquate. Les «restricted area» tels le Mustang et le haut Dolpo sont aussi intéressants mais coûtent plus chers.
Azimut