Périple au Maroc de Popettte, hiver 1999-2000

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popettte

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19 Mai 2006
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Toulouse
Voilà voilà, je prends quelques instants pour narrer mon premier voyage au Maroc.

Je suis parti la première fois en novembre 1999, seul, avec le projet de rester 6 mois, je quittais mes montagnes (du Jura !) et ma famille pour la première fois, alors agé de 23 ans, équipé de ma… mon sac et mon couteau.
Direction Casa, rien de prévu, « le guide du routard dans la poche », les rencontres commencent dès le premier jour, et m’emmènent à Sidi Moussa, au sud de Oualidia chez des amis d’un ami. Je passe une semaine, immergée.
Retour à Casa, bus pour Chefchaouen, endroit irréaliste, je n’en reviens toujours pas (je passe les détails).
Direction Sidi Slimane (près de Sidi Kacem) chez des amis que je connais depuis gamin, ils sont des voisins de mes parents. Je passe 10 jours chez eux, à ne pas faire grand’chose, à part manger pour deux, puisque c’est Ramadan ! Ils refuse que je jeûne, alors j’ai droit à 5 repas quotidiens (un par prière…) jusqu’à l’inévitable crise de foie!
Puis Meknès, Fès, je n’ai pas su profiter des richesses de ces villes. A Meknès, j’ai rencontré un couple de Québécois avec lesquels nous avons trouvé un hôtel pas cher (20 DH), où ils se sont fait braquer leur chambre en plein après-midi, avant même d’y avoir passé une nuit, la fille s’est fait voler son sac plein, plein de vêtements, pellicules pleines, souvenirs de 3 mois passés en Europe… j’insiste sur cet histoire, car elle m’a assez marqué ; leur réflexe occidental les a emmené porter plainte à la Police, et ni une ni deux, ils sont allés à l’hôtel pour embarquer le gérant (si gentil !!!) et le mettre en prison (sans toucher les 20000 francs). Son frère a remué Ciel et Terre auprès des Québécois pour qu’ils retirent leur plainte, mais eux ne voulaient rien savoir, et avaient besoin du papier pour leur déclaration d’assurance. Le triste choc des cultures. Je suis parti à ce moment, m’interdisant de donner des leçons, à ce sujet.
Une semaine passée à Ifrane chez Rachid, rencontré par hasard, c’est Noël, il fait -10, mais on s’amuse comme des fous, les Marocains sont des champions au billard, même à Ifrane ! La ville n’a que peu d’intérêt, l’architecture est surprenante, comme elle ressemble aux Alpes suisses ! Mieux vaut Azrou, à 15 km (et il n’y a pas d’hôtels à Ifrane).
Enfin, la traversée de l’Atlas, direction Merzouga, où je rencontre Hassan, qui est devenu un ami très proche, il s’occupe de l’auberge La Baraka. Endroit hallucinant où il n’y avait pas encore de goudron en cette fin de XXème siècle. Je quitte l’auberge le 31 décembre, effrayé par les convois de camping-cars déferlants, et versant leurs flots de touristes irrespectueux dont je tairais la nationalité.
Je me retrouve donc dans un taxi pour rencontrer un militaire de retour chez lui à Goulmima, chez qui j’ai passé une semaine de convalescence (ben oui, j’ai choppé un truc, qui m’a couché, mort de fatigue pendant au moins 10 jours…), à dormir et discuter philosophie, religion avec lui. Souvenir incroyable.
Ensuite, je pars tranquillement vers Tinerhir, et les gorges du Dadès où je passe 2 ou 3 semaines à ne pas faire grand’chose, j’y passe l’Aïd El Seguir.
Je suis parti un matin en randonné, en jellabah, sous le soleil et une température d’au moins 3° (nous sommes en janvier), sans eau, sans carte, sans sac, un vrai nul. Je marche quelques heures avant de me retrouvé bloqué dans une gorge de rivière asséchée, de laquelle je ne peux pas me sortir sans escalader à mains nues, j’ai frôler le pire je pense. Je rencontre des nomades, à plus de 2000 m d’altitude, qui me remettent sur le chemin du retour, il reste 1 heure avant la nuit. Je me dépêche et me fais attaquer par des chiens de berger, qui malgré leur petitesse montraient une agressivité égale à ma frayeur…. A coups de pieds et lancers sauvages de pierres, je m’en débarrasse, pour enfin retrouver la maison de Mohamed, la nuit tombe.
Je pars ensuite à Ouarzazate, puis Essaouira où je passe 3 semaines. Je pourrais écrire 10 pages sur cette ville ! Je décide de tracer vers le sud, et je pars pour Sidi Ifni, où regne la quiétude. Il ne se passe rien et pour cause, le temps s’est arrêté il y a quelques temps déjà. J’ignore quand je quitte cet endroit féerique. Je pars à Taroudant, la « petite Marrakech », puis je retourne à Essaouira pour 2 semaines.
Je me décide enfin à aller à Marrakech, pour aller y chercher mes parents et ma soeur, qui viennent me rendre visite ! Ils n’ont jamais voyagé. Avec eux nous retournerons à Essaouira, Dadès, Merzouga, retour à Marrakech.
A ce moment, nos sommes en mars, je repars au sud via Tiznit, à Tafraoute.
Je remonte à Marrakech, puis Casa - Rabat, puis retour à l’aéroport, pour retourner en France, c’est le printemps !

Je m’arrête là pour l’instant, et parlerai des autres voyages plus tard….
Merci pour votre attention ! Je suis bien sûr ok pour répondre à toutes vos questions à propos des endroits visités, des bons plans, de la culture, philosophie du voyage, du pays bref, il y a tant à dire, non?