Province de Battambang ..... idées de visite ...

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Laika

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9 Mars 2006
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Côte d'Azur
Province de Battambang ou Miser sur le Cambodge “traditionnel” pour attirer les touristes

Le projet de faire de trois villages du district de Battambang des destinations touristiques présentant un Cambodge traditionnel est actuellement à l’étude par les autorités locales. Les trois bourgades se situent dans la commune de Wat Kor, à 5 km du chef-lieu provincial. Tout devra y être étiqueté “traditionnel”, de l’architecture des maisons jusqu’aux vêtements portés par ses habitants, en passant par leur mode de vie qui doit apparaître immuable. Selon Uy Ry, gouverneur du district concerné, cette opération pourrait bénéficier d’un appui technique de la communauté européenne, essentiellement de ses membres allemand et italien.

Les villages retenus ont l’avantage d’offrir un cadre pittoresque puisqu’ils sont établis le long de la rivière Stung Sankè. Ils devront, explique le gouverneur, conserver ou bien raviver leurs us et coutumes. “Cela représente en tout 1 800 familles, dont la plupart sont restées fidèles aux traditions de la province”, fait-il valoir pour justifier ce choix avant d’énumérer les caractéristiques qui seront attribuées à chacun de ces sites. “Wat Kor compte encore une trentaine d’habitations centenaires. Par conséquent, on demandera à leurs propriétaires de tout faire de manière traditionnelle, comme les costumes dont ils se vêtiront. Au village de Kompong Seima, on proposera aux villageois de travailler la terre à l’aide des bœufs et buffles uniquement et d’outils anciens qui tendent à disparaître comme la noria. A Ksach Poy, on mettra l’accent sur les cultures de primeurs, qui devront exclure tout produit chimique. Là-bas, certains villageois se débrouillent bien en cuisine et pourront proposer des plats traditionnels aux touristes”, s’enthousiasme le gouverneur, qui dit espérer améliorer ainsi le niveau de vie des habitants de ces villages qui seront érigés en modèles.
Selon Uy Ry, même si le ministère de l’Intérieur approuve le projet, il n’est pas encore question de solliciter des fonds du gouvernement. “Il faut déjà savoir si les villageois en accepteraient le principe, puis si ces projets pilotes atteignent leur objectif : attirer des touristes. Alors, on pourra envisager d’étendre ce programme”, envisage-t-il, affirmant que les Européens sont déjà prêts à mettre sur pied des tours organisés dans ces villages si l’essai se révèle concluant.
Le gouverneur parie sur la participation des villageois, “même s’ils se sont aujourd’hui quelque peu éloignés de leurs traditions”. Si certains d’entre eux disent se réjouir de l’aubaine, espérant bénéficier d’une nouvelle source de revenus, d’autres craignent au contraire que les éventuelles retombées financières ne leur échappent au profit de grands commerçants et d’investisseurs. “Ils feront pression sur les villageois pour qu’ils leur cèdent leurs terres, et nous nous retrouverons sans rien!”, prédit un paysan. Dans le secteur touristique, certains opérateurs doutent que de tels sites attirent la curiosité des touristes, jugeant inutiles de tels aménagements tant les scènes typiques et traditionnelles restent encore nombreuses dans les provinces cambodgiennes.
Côté département provincial du tourisme, on veut y croire. “Notre province a accueilli en 2005 près de 20 000 visiteurs, un nombre en hausse par rapport aux années précédentes. Les sites les plus courus sont les temples de Banon, de Baset, le Phnom Sampov, le bassin d’eau de Kompong Spouy, etc. Si on arrive à augmenter le nombre de centres d’intérêt et à diversifier les activités à Battambang, nul doute que les touristes seront plus nombreux à venir découvrir cette région”, anticipe Mak Sinara, le directeur ajoint du département, avant de déplorer le manque de finances pour aider à la réalisation de tels rêves.

Source - Ung Chamrœun - Cambodge Soir
 
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Laika

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9 Mars 2006
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Côte d'Azur
Battambang, le Prasat Basaèt

Toujours dans cette province à découvrir, voici une autre nouvelle idée de visite à effectuer, et aprés celà si vous vous sentez quelque assoiffé et affamé, n'oubliez pas que la nouvelle spécialité de la province de Battambang est dorénavant l'ananas ......

Le prasat Basaèt

La promenade commence sur la route bordée de maisons traditionnelles et de pagodes anciennes qui longe le stoeung Songkaè, avant de s’enfoncer dans la grande plaine de rizières où s’élève le prasat Basaèt.
Construit principalement sous le règne du roi Suryavarman I, de grande dimension, et très richement sculpté, le temple de Basaèt fut un lieu de culte important. Trois enceintes successives percées de portes entouraient plusieurs sanctuaires réunis autour d’une tour centrale précédée d’un avant-corps massif.

Le temple servit de carrière de pierres aux Siamois lors de la construction de la citadelle de Battambang.
Entre les maisons du village, au milieu d’une végétation un peu étouffante, s’élève encore une tour, quelques soubassements d’édifices, des encadrements de portes et le sanctuaire central qui s’est écroulé vers l’intérieur. Les paysans y stockent leur fourrage à l’abri des inondations et les gamins passent leurs journées à escalader les ruines tout en surveillant les vaches.

Le sol est couvert de débris de sculptures et de blocs de grès sur lesquels les habitants viennent brosser leur linge sale. Plusieurs linteaux et une inscription sont encore en place mais les sculptures les plus intéressantes sont au Musée provincial de Battambang. A côté de la tour, pousse un arbre qui donne un fruit appelé phlaè saroong. Lorsqu’il est mûr, sa graine a le goût de la chair de coco. Surtout, les villageois utilisent son écorce réduite en poudre pour soigner les brûlures.

Le prasat semble à l’origine de bien des mystères dans le village. Le vieux Monsieur qui vit en face des ruines raconte que “grâce au prasat, beaucoup d’habitants sont devenus devins ou médiums. Une nuit, j’ai été transporté en rêve dans le prasat. Le Néak Ta m’a demandé de choisir entre les trésors et les ‘Kompi Thoah’, des livres renfermant des connaissances sacrées et profanes, qui étaient entreposés dans le sanctuaire. J’ai choisi les connaissances et suis ressorti du temple après sept jours passés à apprendre. Depuis, j’organise des cérémonies pour ceux qui souhaitent entrer en contact avec les esprits”.

Un beau bassin carré habillé de blocs de limonite se trouve dans la pagode. Les paysans disent que “la quantité d’eau y est presque nulle quand le niveau du fleuve monte, mais très abondante lorsque le fleuve est à sec”. Ce phénomène “permet aux poissons et aux tortues qui y pullulent de survivre en saison sèche ”. Dans le sol, “on trouve souvent des jarres dotées de quatre anses près de l’ouverture. Bien sûr, elles sont très anciennes et souvent brisées. Seul un mélange de ciment et de cire d’abeille peut les recoller”.

Devant la salle à manger des bonzes, un grand banian abrite une statue du Bouddha. Le Vénérable rappelle “que jusqu’en 1997, les lieux étaient environnés d’une épaisse forêt pleine d’animaux sauvages. Les soldats occupaient la pagode et un lieu de culte provisoire avait été installé dans le prasat”. Le Vénérable fait strictement appliquer la règle dans sa pagode. En particulier, les bonzes n’ont pas le droit de toucher à l’argent. “Douze bonzes y vivent dont deux actuellement partis enseigner à Pursat dans une pagode qui n’avait plus de professeur.”

Après la riziculture, les paysans vont pêcher dans la forêt inondée des berges du Tonlé Sap. Le poisson est vendu au marché et exporté vers la Thaïlande. Les villageois sont fiers que leur village soit “renommé pour son poisson dans la province”.

Derrière la pagode, le grand lac appelé Srah Srang Ang Badak est un lieu de villégiature très prisé des habitants de Battambang. D’après les villageois, les autorités provinciales auraient le projet de restaurer le prasat et de créer un centre de loisirs en reliant le temple au lac par un réseau de sentiers.

Comment s'y rendre :
Partir du phsar Nat à Battambang, traverser le “pont de pierre” et prendre tout de suite à gauche pour suivre pendant 3 km la route qui longe la rivière. Au Vat Norir, qui occupe l’angle d’un carrefour, tourner à droite et suivre la piste de terre pendant 9,9 km jusqu’au prasat qui se trouve sur la gauche. Complétez votre visite du site par celle du musée de Battambang.

SOURCE : Cambodge Soir, Vincent Dareau et Chhay Sok Leang
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