Bonjour,
Je compte venir m'installer sur madagascar pour pouvoir exercer mon métier de moniteur de plongée. J'aimerai trouver une location de studio ou de petite appart pour plusieurs mois sur Nosy be. Est ce que quelqu'un aurait un plan ou une adresse à me faire passer pour faire avancer mes démarches. La plupart des agences immobilieres louent à courtes durée (par nuit) à des prix totalement hallucinants (250 euros la nuit).
Merci d'avance.
À méditer ...
Je me souviens de mon premier voyage à Madagascar. C'était en octobre 1998. J'ai atterri à Diégo Suarez, via la Réunion, et je devais rejoindre Sambava pour y rencontrer ma correspondante, j'avais 44 ans, elle, métisse chinoise, 36 ans. Je fus bien accueilli. L'hospitalité fait partie de leur savoir vivre. C'est vrai qu'il y règne la pauvreté,mais ils s'en accommodent, ils se contentent de peu, ils sont heureux.
Les femmes sont courageuses, travailleuses, élèvent leurs enfants du mieux qu'elles peuvent. Le pays est accueillant. Certains endroits superbes.
Je n'ai pas épousé cette femme pour diverses raisons. Mais mon rêve était de trouver une épouse capable et de vivre ma retraite dans ce pays. J'en étais tombé amoureux.
Je n'étais pas aveugle pour autant, je voyais bien cette corruption, et les gens cherchent tout de suite à profiter de vous, parce que pour eux vous venez d'un pays riche, et par conséquent vous êtes riches, même si vous vous levez tous les matins à 4 heures pour aller au travail, même si vous n'êtes qu'un petit ouvrier.
En 1999 j'ai fait la connaissance d'une jeune femme malgache, de passage en France, à Huningue, en Alsace, dans une soirée organisée par une association malgache. Elle avait 38 ans . Trois mois plus tard elle retourna dans son pays.
Je l'ai épousé en février ou mars 2002 (contrat de mariage avec séparation de biens). Elle était originaire de Diégo. Elle a reçu son visas de séjour de 10 ans, avec possibilité de demander la nationalité française dans les deux ans.
La première année de mariage fut « magique », agréable. Je fis venir sa fille de 12 ans en août, et son fils de 18 ans en décembre. Nous étions désormais une famille, et j'étais heureux.
Le bonheur fut pourtant de courte durée. Selon mon épouse je devais maintenant payer une pension à son père. Ensuite elle me réclama 1000 euros par mois pour ses besoins personnelles. Je gagnais à l'époque 1780 euros de salaire, je remboursais environ 1000 euros sur ma maison, sans compter les frais de nourriture , de collège, habillement et j'en passe . L'année 2003 a été assez tumultueuse, mais j'avais quand même trouvé le moyen de nous payer un voyage à Madagascar, pour voir sa famille.
L'ambiance avait sensiblement changé en 2003. Début janvier 2004, mon épouse a quitté notre domicile, et ses enfants, et s'était mise en ménage avec un retraité de 65 ans. Trois semaines plus tard l' homme la fichait dehors, elle et ses enfants. Nous avons eu une discution, des promesses ont été faites, je lui ai pardonné son escapade.
En juin de la même année tout a basculé. Elle a quitté le domicile un lundi matin, sans prévenir, sans ses enfants. Le mercredi elle s'est faite une attestation médicale, puis a porté plainte pour coups et blessures . Les enfants ont rejoint leur mère quelque temps après, tristes, et moi le cœur déchiré. Nous avons divorcé . J'ai été condamné à payer une amende pour violence et lui verser une pension compensatoire de 3600 euros.
Cette rupture ne m'a pas trop affecté. Je n'avais pas encore réellement construit de liens suffisamment forts . Notre vie de couple n'avait pas encore de fondements bien solides. Je n'ai pas de regrets, tout juste un mauvais choix qu'il me fallait assumer.
Le temps s'est écoulé.
Je fréquentais une famille franco-malgache depuis 2000. Comment nous sommes-nous rencontrés ? Je ne sais plus. Mais Félicia connaissait ma seconde épouse, Lucienne, originaire de Diégo.
Jean-Louis, son mari, style « nounours » était sympa. L'amitié s'est développée au fil des années. J'avais un grand respect pour eux.
Je vous ai mis l'eau à la bouche …? Pourquoi vous raconter cela? C'est là que j'entre dans le vif du sujet !!
J'avais le moral au plus bas, j'allais voir Félicia et jean-Louis. Je discutais surtout avec Félicia. Un jour, en 2005 je remarquais une personne chez elle, qui rasait les murs, comme si c'était pour se confondre avec la masse. Je demandais Félicia qui était cette personne? J'appris que c'était sa sœur, la ressemblance n'était pas frappante. Mariée une première fois, puis divorcée. Il faut dire que les deux sœurs vivaient en France depuis près de 20 ans, et Thérèse, la sœur y avait élever sa fille . J'ai fait sa connaissance à un barbecue organisé chez elle. Elle me parla d'elle, de « son combat de femme seule » à trouver un emploi, à élever sa fille, comme beaucoup de femmes seules. J'ai fait la connaissance de son oncle Bertin , un chirurgien à la retraite . Nous sommes partis la même année à Madagascar, voir son frère, et d'autres parents proches.
J'avais une maison dans le sundgau (Alsace) et je décidai de la vendre en 2005. Puis je m'installais chez Thérèse. La cohabitation ne posait pas de problème. Elle avait son boulot, j'avais le mien. Je lui parlais souvent de mon rêve d'aller vivre ma retraite à Madagascar. Elle me paraissait enthousiaste au projet. C'est à cette époque aussi que je fis la connaissance de sa fille, 25 ans à l'époque.
Un beau jour de mai 2007 nous nous sommes mariés (3° mariage ''grossière erreur!'')(contrat de mariage avec séparation des biens) Et nous avons commencer à donner jour à notre projet de vivre à Madagascar.
Je travaillais depuis l'âge de 15 ans. En 2008 j'avais mes nombres de trimestres. Je voulais me déconnecter de cette vie de dingue, aspirer à une vie de calme, de paix , avec mon épouse à mes côtés, dans notre maison de retraite. Par conséquent, en mars 2008, après avoir fermé notre conteneur , nous avons pris l'avion pour un nouveau départ.
Nous avons acheté un terrain à Majunga, dans le quartier d'Ambondrona, derrière l'université. Nous nous sommes même fait roulé par un de ses frères. Nous avons construit 4 garages pour y entreposer nos affaires. Nous avons terminé la construction d'une maison qui s'y trouvait déjà sur le terrain. C'est aussi en 2008 que je constate que de l'argent disparaissait. Nous avons acheté un camion que nous avons loué à une équipe de chauffeur et dockers, pour livrer les matières premières pour la construction . Comme je ne parlais pas le malgache, mon épouse faisait l'intermédiaire. J'ai appris bien plus tard qu'elle me détournait la moitié des recettes.
Pendant près d'un an nous avions habité en location, le temps de construire notre maison de retraite. Pour m'occuper un peu je vendais des sacs de riz et de charbon, moins chers qu'en ville, et je gagnais de l'argent !!
L'argent continuait de disparaître, mon épouse était au courant de rien. En mars 2010 nous aménageons dans notre maison ; enfin dans nos meubles . Notre couple n'allait pas trop mal. Sauf que, quand nous étions invités chez son frère, directeur des relations humaines chez Aqualma, Tout le petit monde parlait malgache, sans se préoccuper si je comprenais ou non.
Rassurez-vous, je ne suis pas complètement idiot !!! Je présentais quelque chose, mais j'étais dans le vague. Dès que nous avons aménagé dans notre maison, le comportement de mon épouse a changé . Elle passait sa journée au téléphone, et ce jusqu'à 23h, tard dans la nuit, se levait à 1h du matin pour se taper une discute avec le jeune gardien, quittait la maison le matin de bonne heure pour faire ses courses, mais ne rentrait jamais avant 15h. Je devenais invisible.
Quand sa fille et son copain sont venus en vacance, en octobre 2010, je lui ai fait part de mes soupçons sur la disparition d'argent et des difficultés de couples. Avec les explications qu'elle m'avait donné, il était maintenant clair que c'était elle qui détournait l'argent. En France, lors de son divorce avec son premier époux, elle alla même jusqu'à accuser son mari d'avoir couché avec sa fille. Ce que la fille a formellement démenti, examen clinique à l'appui. Elle avait été déclaré '' mère indigne'' par la juge du tribunal.
Après le départ de la fille, mon épouse a redoublé ses harcèlements à mon égard.
Je me suis pris des seaux plastiques dans la figure. Elle me vidait des seaux d'eau dans mon lit, le soir quand je voulais dormir. Elle a fait opposition sur les cartes grises de mes voitures achetées avant notre mariage. Les cartes grises étaient à mon nom. Sans arrêt j'étais convoqué à la police ou la gendarmerie. Elle ne cuisinait plus depuis décembre 2010. Elle alla faire circuler au sein de la famille en France que j'avais couché avec sa sœur.
Je finis par déposer une demande de divorce auprès du tribunal de Majunga. Et c'est là qu'elle a disparue pendant 6 semaines. Elle alla voir sa cousine, présidente des droits de l'homme et occupant un poste au CENI (organisme qui prépare les élections présidentielles), fit un montage de photos montrant des traces de violences. Elles allèrent voir le ministre de l'intérieur de l'époque, versèrent la somme de 1200 euros. Ce dernier signa un ordre d'expulsion (dont j'ignore le motif) à mon encontre. Je fus expulsé du pays avec interdiction de retour le 31mars 2011. J'avais comme tout bagage deux pantalons, deux polos et trois slips sans un euro en poche.
Mon épouse refusa le divorce, fit bloquer mon compte bancaire,et aujourd'hui me réclame une pension alimentaire.
Qu'est devenu notre maison de retraite ? La propriété est à son nom, et elle héberge son frère et son épouse, ainsi que les deux frères de la belle-soeur. Elle a vendu mon camion, mes voitures.
Quand à moi, 59ans , je suis SDF, je vis dans la rue, sans ressource. Ce n'est pas à cet âge que je retrouverai un emploi. Mon épouse m'a escroqué près de 200 000 euros. C'est une opération qu'elle a soigneusement préparé avec l'aide de ses deux frères.
J'étais tombé amoureux de ce pays, de sa qualité de vie. J'avais épousé une femme pour laquelle j'avais une certaine admiration, et des sentiments bien sûr. Je savais que le pays était miné par la corruption, mais en vivant notre bonheur caché de tout regard je pensais passer inaperçu. J'étais loin de m'imaginer que la menace pouvait venir d'une personne si proche de moi. Les malgaches sont dans leur majorité
corronpus et près à tout. Je ne suis pas le seul dans ce cas. Des centaines de cas semblables au mien passent sous silence. Moi j'ai de la chance , si l'on peut dire, car je suis vivant. D'autres se font assassiner sous des prétextes divers. Que fait la police, que fait la justice, que font les tribunaux ? Ils acceptent des dessous de table et les affaires sont classées.
Alors si cela vous tente d'épouser une femme malgache, d'aller vivre votre retraite là-bas, en ignorant la vérité, c'est votre choix …
J'ai malgré tout rencontré des malgaches honnètes, honnètes avec moi, et dont j'en suis fier, mais sachez qu'ils sont rares, des gens qui m'ont aidés, m'ont soutenus, qui m'ont donné quelques vêtements pour que je ne revienne pas ''les mains vides en France''.
Je les remercie ...