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Italie, Automne 2007
Vendredi 31.08.2007 Suisse (écrit par Mike)
Au fait nous voulions partir l’après-midi, mais comme si souvent, la vie nous joue un mauvais tour.
Dans la nuit de mercredi à jeudi il y a eu des intempéries en Suisse. Beaucoup de pluie. Cette fois sur Lyss. Toute la région est sous l’eau et notamment la COOP de Lyss. La cave est remplie d’eau, passé les 2 mètres, donc jusqu’au plafonds. Pleins de dégâts comme on peut l’imaginer facilement. Bien entendu cela touche également l’informatique. Comme le magasin doit être ouvert à nouveau samedi et que les pompiers ont du travail jusque Vendredi matin pour évacuer l’eau, pas possible de faire mon travail plus tôt.
Ce matin donc je me rends à Lyss pour voir les dégâts. Heureusement que cela n’a pas touché les caisses, le serveur et les autres engins se trouvant au rez-de-chaussée. Mais il y a assez de travail ainsi.
J’ai travaillé toute la journée comme une bête pour rendre l’impossible possible. Le magasin pourra être ouvert le samedi, mais notre départ en vacances du vendredi après-midi, c’est cuit.
Je rente à 23h, pas question d’aller charger le CC. Demain, c’est une autre journée. Demain, nous aurons bien assez de temps.
Samedi 01.09.2007
Le matin à 8h mon monde est encore en ordres, mais pas pour longtemps. Je me souviens d’avoir oublié quelque chose au travail. Petit truc que je devais faire. Eh m…. Mais ma perle Rita reste calme et me dit : ben pas de problème, allons y régler le truc. C’est ce que nous faisons.
Ensuite encore déjeuner tranquillement avec mes beaux-parents. Ils se réjouissent toujours. Je suis tellement bourré qu’il faut que j’aille m’allonger un peu sur le canapé. Juste le temps de digérer.
Je me réveille en sursaut. Non d’un tonnerre… je me suis endormi! J’ai bien dormi 2 heures. Mais que veut-on, le corps demande son droit, après tant de semaines de surtravail, faut bien dormir un peu et puis, nous sommes en vacances, pas besoin de se dépêcher non? Vite une douche et ensuite nous pouvons partir.
Nous n’arrivons pas loin, à 200m de la maison le passage à niveaux nous fait attendre
(Reste écrit par Rita) Je laisse dormir Mike, il a bien le droit, après ces semaines si dures et longues il l’a bien mérité. Et puis, nous sommes en vacances, pas à la fuite.
Il reste assez de temps pour voyager, qu’on parte à 14h ou 16h c’est du pareil au même.
Autoroute du Léman, direction Martigny
Le ciel est assez couvert, il ne fait pas si chaud et nous nous réjouissons d’aller en Italie, ils annoncent 39 degrés sur l’adriatique et 29 degrés sur la côte ouest, où nous allons.
Nous roulons tranquillement sur l’autoroute vers le sud, puis nous montons la route qui mène au tunnel du Gr. St. Bernard. On peut voir de la neige sur les alpes. Brrr…
Paysage génial à la montée au tunnel du Gr. St. Bernard
De l’autre côté nous descendons dans la vallée d’Aost. Toujours sur la route de campagne. Blondinette nous montre le chemin. Les ombres deviennent de plus en plus longs, le jour baisse, il va bientôt faire nuit.
Derniers rayons par dessus les montagnes
Quelque part après Ivrea nous essayons de trouver une place pour passer la nuit. C’est pas facile mais finalement nous trouvons une rue large et déserte. Parfait pour y passer la nuit. Nous nous trouvons dans la zone industrielle. La route est large et des deux côtés il y a des places de parc en long, rue tranquille, éclairé, parfait pour nous.
Nous dînons et ensuite c’est dodo. Ai-je dit rue tranquille et déserte? Euh… ben c’est faux. C’est totalement faux. La nuit elle se transforme en autoroute, sans arrêt il y a des voitures qui passent, dormir impossible. Donc depuis notre lit nous regardons sur la rue derrière nous. Une voiture s’arrête, fait demi tour et se gare derrière nous à quelques 20 mètres. Un couple sort. L’homme regarde la clôture qui entoure chaque „boîte“, puis il l’escalade et se trouve de l’autre côté. Sans arrêt il discute avec sa femme, mais je ne comprends rien, ils sont trop loin. Eh ben dis donc, quelle histoire.
Je ne vois pas revenir l’homme, pas si intéressant que ça, j’essaye de dormir un peu encore. Pas facile.
DI 2.9.2007
Une nouvelle journée, un beau matin tranquille quelque part derrière Ivrea
Nous reprenons la route. Peu avant Genova nous empruntons l’autoroute à nouveau, nous n’avons aucune envie de passer par la ville.
Ici il n’y a pratiquement pas d’autoroutes normales, ou on se trouve dans un tunnel ou on est sur un pont. Sur un aire de repos nous nous arrêtons, faut aussi faire le plein. À 511km nous prenons 43.8 litres, pas mal! Ensuite une petite sieste, puisque nous n’avons pas beaucoup dormi la nuit.
Nous quittons l’autoroute derrière Genova, roulons sur la route côtière jusqu’à ce que nous trouvons un camping : camping la Pineta à Viareggio. Nous aimerions rester quelques jours mais il y a tellement de moustiques que je me fais bouffer à peine que je sors du CC. Et pas moyen de trouver la tranquillité que nous cherchons.
Enfants qui pleurent, chien qui aboient et à 20m de nous du bumbumbum… une petite tente mais grosse télé à plein tube.
Jusqu’à la mer cela fait 20 minutes à pied, pas envie sous ce soleil chaud.
LU 3.9.2007 Viareggio-Pise... le kilomètre rouge! Sur la route à nouveau, direction Pise. Juste derrière Viareggio la route nous mène à travers d’une espèce de forêt. De temps à autre un petite place de parc au bord de la route avec dessus soit un camping-car vieillot ou une voiture ou simplement une chaise de jardin, pleins de déchets et… au milieu une « dame de service ». Dames pas jolies et pas attirantes du tout, au milieu de cette saleté, sans qu’elles puissent prendre une douche entre les clients… beurk. Je me demande qui peut bien les visiter…. Faut pas comprendre.
Le kilomètre rouge
Blondinette nous mène super bien à l’usine Rimor à Poggibonsi. Pile à midi nous entrons dans le bâtiment, nous rendons à la réception. (Ils ont ouvert jusqu’à midi et demi). La secrétaire pas sympa du tout. Elle ne veut rien comprendre, pas parce qu’elle ne comprends pas mon italien, mais parce qu’elle n’a pas envie que je sois là. Je lui explique donc que il y a quelques jours elle a reçu un mail de ma part, demandant si nous pouvions passer le samedi, étant donné que nous avons un cas de garantie sur notre CC et que de toute façon nous passons tout près de chez eux. Elle m’avait bien répondu, mais sans salutations ni rien, juste la phrase pour dire que samedi c’était fermé et les heures d’ouverture de la semaine. C’est tout. Comme je disais, pas sympa du tout. Donc faut que je lui explique que nous sommes venus depuis la Suisse et que nous avons un cas de garantie etc. Finalement elle est d’accord de nous appeler qqn. Je m’attends à nouveau à une personne pas sympa, mais l’homme qui vient vers nous est le pur contraire. Il est souriant et super sympa. Il écoute ce que nous avons à lui dire, regarde le problème et nous dit qu’il va le régler tout de suite. Dans notre salle d’eau le silicone s’est détaché et c’est pas bon du tout, l’eau pourrait s’infiltrer dans la paroi.
En attendant nous visitons un peu les lieux. Dommage qu’il n’y ait pas de CC ouverts que nous pouvons visiter. Mais c’est intéressant de voir comment ils fabriquent les CC. L’homme court vers nous et me demande de venir au secrétariat, donner une signature. Pourquoi je ne comprends pas car il utilise un mot inconnu. Je lui demande de me montrer ce qu’il veut. Donc je le suis. Il me montre sur le pare choque arrière une fissure. Il dit qu’il aimerait bien que j’aille signer un papier pour prouver que cela ne vient pas de lui. Je lui dis qu’on a déjà acheté dans cet état et qu’il ne doit pas s’en inquiéter. Il est content et commence son travail.
Nous allons à nouveau voir ce que les ouvriers font. Ils travaillent… pas comme en Suisse, mais à l’italienne. Dans toute la tranquillité, sans stress.
Un peu plus tard la réparation de notre CC est terminée et nous pouvons repartir.
Tous très sympa dans cette boite, mais ils devraient changer de secrétaire à mon avis.
A nouveau sur la route direction Rome
Il n’y a pas tellement de kilomètres jusqu’à Rome, mais nous roulons toute la journée. Vers le soir nous arrivons à Rome, Blondinette se perds un peu et nous fait faire des tours étranges, amis finalement nous trouvons la route à la plage à Lido di Ostia. Blondinette nous dit que nous sommes arrivés à notre destination, mais c’est au plein milieu de nulle part ! He ho, molo hein ? Et le camping, il est où ? Nous continuons un peu mais pas de camping en vue. Elle s’est trompée la Blondinette. Et nous voilà dans un bouchon devant un petit village. Là c’est trop pour Mike. Il fait demi tour au plein milieu de la route et nous retournons. Eh c’est quoi là devant ? Ben c’est notre camping ! Blondinette nous a fait partir du faux côté! Enfin au camping. Nous le connaissons déjà c’est le même que nous avons visité la dernière fois que nous étions à Rome, avec le VAN.
Une bonne soirée tranquille, ça fait du bien.
MA 4.9.2007 Nuageux, quelques gouttes, nous allons quand même visiter Rome. Qu’est-ce que ça peut bien faire quelques gouttes… nous ne sommes pas en sucre.
La carte journalière à Rome coûte que Euro 4.—et est valable pour tous les transports publics de la ville. Comme en plus la station de bus est juste devant l’entrée du camping, c’est très commode. On prends le bus jusqu’à Stazione Colombo, là on doit prendre le train, sortir à Euro Miglia et là prendre le métro pour arriver à la gare centrale Stazione Termini. De là on a tout le choix. Pleins de bus, trains et 2 lignes de métro, la A et la B. Nous changeons donc de métro pour nous rendre au Vatican.
Lors de la dernière visite nous avons déjà vu le Colloseum, Circus maximus, forum romanum etc. nous voulons cette fois-ci voir le Vatican et la vieille ville de Rome.
Sur la place St. Pierre de la ville éternelle, une masse de touristes. Ils font la queue pour visiter l’intérieur de cette gigantesque église, la coupole, les tombes. Mike dit que ça ne va pas être long d’attendre notre tour, la file avance bien vite. C’est étonnant qu’il veuille attendre dans cette grande queue, sur cette place bourrée de monde, lui qui a peur de la foule ! De mon côté je n’aurais pas visité ce lieu, trop de monde. Mais bon, j’attends avec Mike dans cette file qui avance assez vite.
Au bout d’un moment nous arrivons au poste de contrôle. C’est un peu comme à l’aéroport, faut tout passer aux rayons X, mais ça va vite. Ensuite faut à nouveau faire la queue pour monter les escaliers pour arriver dans la coupole. Mais avant cela il faut attendre dans un espèce de grand couloir. Là au milieu des gens, mon téléphone portable vibre dans ma banane (c’est ainsi qu’on appelle les « sacs de ventre », pas la moindre idée comment vous l’appelez en France ou ailleurs). Je le sors, c’est Michel mon fils. (Ce jour il est chez moi au bureau pour faire les arrivages de livres). Je lui demande si c’est urgent car c’est pas le bon moment pour papoter, je lui explique où je me trouve. Il me fait savoir que si ce n’était pas urgent il n’aurait pas téléphoné. Là, c’est logique, il a raison.
Il me dit que mon cousin Joseph est décédé et que cet après-midi mes parents vont à son enterrement. Eh ben quelle mauvaise nouvelle ! J’aurais presque versé mais avec autant de gens autours c’est pas possible de tomber.
Joseph et moi avons pratiquement le même age, différent de quelques 2-3 mois. En tant qu’enfants nous avons souvent joué ensemble. Il était handicapé, né avec une spina bifida, mais ça ne m’a jamais frappé, c’était normal pour moi. Mais de quoi est-il mort ? Qu’est-ce qui a pu lui arriver ? Michel n’en sait rien. Il va falloir attendre le retour des parents pour les questionner. Et quelle coïncidence que Michel me le fait savoir alors que je me trouve dans le Vatican!
Il termine le message et je repose mon téléphone dans mon sac.
La queue nous fait avancer, pas besoin de marcher, on se fait presque porter par les autres. Devant nous l’escalier qui monte à la coupole et sur la terrasse. Un employé du Vatican, vêtu d’un costard noir sourit et nous fait signe, « allez à droite vers l’ascenseur ». Ah bon ? Pourquoi nous et pas les autres devant nous ? Seuls nous attendons devant l’ascenseur, peu à peu il y a du monde qui arrive. L’ascenseur arrive et nous nous y rendons. Un autre employé vêtu de noir s’occupe de faire monter les gens.
Après la fermeture de la porte, à peine quelques mètres du sol, un sifflement aigu, l’employé sri lankais ou Indien sympathique fait une grimasse puis quand il vois que je le regarde, il me sourit comme pour dire « désolée pour ce bruit désagréable ».
Enfin en haut. Derrière nous un couple d’allemands qui n’arrêtent pas de se plaindre. « encore une queue » et « non mais ça n’avance rien du tout » ou « là c’est trop, pourquoi ils doivent encore faire des photos au lieu d’avancer ». J’en ai ras le bol de ces deux et dans ma langue maternelle qui est le Suisse allemand je dis doucement « fallait pas venir ici si vous ne voulez pas faire la queue, faite comme les autres, il n’y a personne qui se plaint à part vous ». Ben, ils ne m’ont pas compris. J’aimerais bien me retourner, les prendre par le cou et les secouer (comme Homer Simpson le fait tout le temps avec son fils Bart) et leur dire ce qu’il faut dire. Mais bon…
Enfin en haut sous la coupole. C’est grandiose, c’est gigantesque, il n’y a pas mot pour le décrire, faut avoir vu.
Une espèce de balcon tout autours de la coupole d’où on peut voir dans l’église. Les touristes qui s’y trouvent sont petits comme des fourmis. Ces dimensions incroyables. A vous couper le souffle.
Nous sortons de la coupole et nous retrouvons sur une terrasse. Elle n’est pas ouverte en entiers, mais on a une vue imprenable sur Rome. Puis nous nous descendons avec l’ascenseur et nous retrouvons à l’intérieur de la cathédrale St. Pierre. Il n’est à peine croyable que tous ces touristes y trouvent place, mais la cathédrale semble à moitié vide, tellement qu’elle est grande, la masse s’y perd. C’est gigantesque et incroyable.
A la fin de notre visite nous sortons. Dehors nous regardons un bon moment deux gardistes qui ont bien de la peine avec ces touristes qui ne veulent pas écouter. Sans arrêt ils doivent leur expliquer qu’ils ne peuvent pas aller au-delà de la barrière et que pour les photos svp derrière la barrière et non devant etc. L’un d’eux pousse même une touriste bornée qui pense qu’elle peut faire à sa tête. Visiblement il est énervé. Qui ne le serait pas avec cette masse de touristes, et tout le temps il faut dire la même chose. Pas facile leur travail.
Il commence à pleuvoir, nous partons direction vieille ville. Depuis le Vatican on y est vite, juste longer la route, puis passer par-dessus un pont et on y est. La vieille ville est très intéressante avec ces petites ruelles, un vrai labyrinthe romantique.
Quelque part dans une petite ruelle, un petit restaurant, tiens nous allons manger des spaghettis Carbonara. Puis nous repartons à la recherche du Panthéon. J’aimerais trop le voir.
Une rue ressemble à l’autre et selon mon plan elle devrait être plus grande, mais du coup nous voilà devant ce bâtiment tant cherché. Depuis dehors c’est pas génial, un cylindre brun-gris avec une coupole dessus, ça casse pas vraiment quelque chose. Mais il faut rentrer dedans et là c’est incroyable. La coupole a un trou au milieu, on peut y voir le ciel. L’architecte a fait un chef d’œuvre, la coupole est tenue par elle-même, grandiose, incroyable. Mais malheureusement pleins de touristes ont la même idée et se plantent au milieu de la salle et partout, et enfin ils se mettent encore à chanter, c’est le moment de prendre la fuite. C’est trop.
Le colosseum n’est pas loin, nous pouvons y aller à pied. Mon plan de ville nous guide. Là nous pouvons prendre le métro pour retourner au camping.
Du coup Mike se sent bizarre. Il mesure son taux de glycémie et constate un taux de 4. C’est pas bon. Faut rapidement trouver du coca (surtout pas du light), et quelque chose à manger. Encore quelques pas et nous arrivons à la station métro Colosseum. Là j’achète vite un coca et je commande un sandwich. Ils doivent le chauffer et en attendant je me retourne et ne vois plus Mike. Où est-il ? Oh non ! Je regarde autours de moi mais rien. Pas de Mike. Dehors je n’entends rien, pas de gens excités, donc il ne doit pas être passé dans les pommes. Mais toujours je ne le vois pas.
Enfin mon sandwich arrive et je peux sortir. Je retrouve Mike, assis sur les escaliers, il boit son coca. Je lui passe le sandwich.
A peine qu’il va un peu mieux, nous prenons le métro et puis le train et puis le bus pour arriver au camping.
Cela suffit pour ce jour, nous passons une soirée tranquille.
Vendredi 31.08.2007 Suisse (écrit par Mike)
Au fait nous voulions partir l’après-midi, mais comme si souvent, la vie nous joue un mauvais tour.
Dans la nuit de mercredi à jeudi il y a eu des intempéries en Suisse. Beaucoup de pluie. Cette fois sur Lyss. Toute la région est sous l’eau et notamment la COOP de Lyss. La cave est remplie d’eau, passé les 2 mètres, donc jusqu’au plafonds. Pleins de dégâts comme on peut l’imaginer facilement. Bien entendu cela touche également l’informatique. Comme le magasin doit être ouvert à nouveau samedi et que les pompiers ont du travail jusque Vendredi matin pour évacuer l’eau, pas possible de faire mon travail plus tôt.
Ce matin donc je me rends à Lyss pour voir les dégâts. Heureusement que cela n’a pas touché les caisses, le serveur et les autres engins se trouvant au rez-de-chaussée. Mais il y a assez de travail ainsi.
J’ai travaillé toute la journée comme une bête pour rendre l’impossible possible. Le magasin pourra être ouvert le samedi, mais notre départ en vacances du vendredi après-midi, c’est cuit.
Je rente à 23h, pas question d’aller charger le CC. Demain, c’est une autre journée. Demain, nous aurons bien assez de temps.
Samedi 01.09.2007
Le matin à 8h mon monde est encore en ordres, mais pas pour longtemps. Je me souviens d’avoir oublié quelque chose au travail. Petit truc que je devais faire. Eh m…. Mais ma perle Rita reste calme et me dit : ben pas de problème, allons y régler le truc. C’est ce que nous faisons.
Ensuite encore déjeuner tranquillement avec mes beaux-parents. Ils se réjouissent toujours. Je suis tellement bourré qu’il faut que j’aille m’allonger un peu sur le canapé. Juste le temps de digérer.
Je me réveille en sursaut. Non d’un tonnerre… je me suis endormi! J’ai bien dormi 2 heures. Mais que veut-on, le corps demande son droit, après tant de semaines de surtravail, faut bien dormir un peu et puis, nous sommes en vacances, pas besoin de se dépêcher non? Vite une douche et ensuite nous pouvons partir.

Nous n’arrivons pas loin, à 200m de la maison le passage à niveaux nous fait attendre
(Reste écrit par Rita) Je laisse dormir Mike, il a bien le droit, après ces semaines si dures et longues il l’a bien mérité. Et puis, nous sommes en vacances, pas à la fuite.
Il reste assez de temps pour voyager, qu’on parte à 14h ou 16h c’est du pareil au même.

Autoroute du Léman, direction Martigny
Le ciel est assez couvert, il ne fait pas si chaud et nous nous réjouissons d’aller en Italie, ils annoncent 39 degrés sur l’adriatique et 29 degrés sur la côte ouest, où nous allons.
Nous roulons tranquillement sur l’autoroute vers le sud, puis nous montons la route qui mène au tunnel du Gr. St. Bernard. On peut voir de la neige sur les alpes. Brrr…

Paysage génial à la montée au tunnel du Gr. St. Bernard
De l’autre côté nous descendons dans la vallée d’Aost. Toujours sur la route de campagne. Blondinette nous montre le chemin. Les ombres deviennent de plus en plus longs, le jour baisse, il va bientôt faire nuit.

Derniers rayons par dessus les montagnes
Quelque part après Ivrea nous essayons de trouver une place pour passer la nuit. C’est pas facile mais finalement nous trouvons une rue large et déserte. Parfait pour y passer la nuit. Nous nous trouvons dans la zone industrielle. La route est large et des deux côtés il y a des places de parc en long, rue tranquille, éclairé, parfait pour nous.
Nous dînons et ensuite c’est dodo. Ai-je dit rue tranquille et déserte? Euh… ben c’est faux. C’est totalement faux. La nuit elle se transforme en autoroute, sans arrêt il y a des voitures qui passent, dormir impossible. Donc depuis notre lit nous regardons sur la rue derrière nous. Une voiture s’arrête, fait demi tour et se gare derrière nous à quelques 20 mètres. Un couple sort. L’homme regarde la clôture qui entoure chaque „boîte“, puis il l’escalade et se trouve de l’autre côté. Sans arrêt il discute avec sa femme, mais je ne comprends rien, ils sont trop loin. Eh ben dis donc, quelle histoire.
Je ne vois pas revenir l’homme, pas si intéressant que ça, j’essaye de dormir un peu encore. Pas facile.
DI 2.9.2007

Une nouvelle journée, un beau matin tranquille quelque part derrière Ivrea
Nous reprenons la route. Peu avant Genova nous empruntons l’autoroute à nouveau, nous n’avons aucune envie de passer par la ville.
Ici il n’y a pratiquement pas d’autoroutes normales, ou on se trouve dans un tunnel ou on est sur un pont. Sur un aire de repos nous nous arrêtons, faut aussi faire le plein. À 511km nous prenons 43.8 litres, pas mal! Ensuite une petite sieste, puisque nous n’avons pas beaucoup dormi la nuit.
Nous quittons l’autoroute derrière Genova, roulons sur la route côtière jusqu’à ce que nous trouvons un camping : camping la Pineta à Viareggio. Nous aimerions rester quelques jours mais il y a tellement de moustiques que je me fais bouffer à peine que je sors du CC. Et pas moyen de trouver la tranquillité que nous cherchons.
Enfants qui pleurent, chien qui aboient et à 20m de nous du bumbumbum… une petite tente mais grosse télé à plein tube.
Jusqu’à la mer cela fait 20 minutes à pied, pas envie sous ce soleil chaud.
LU 3.9.2007 Viareggio-Pise... le kilomètre rouge! Sur la route à nouveau, direction Pise. Juste derrière Viareggio la route nous mène à travers d’une espèce de forêt. De temps à autre un petite place de parc au bord de la route avec dessus soit un camping-car vieillot ou une voiture ou simplement une chaise de jardin, pleins de déchets et… au milieu une « dame de service ». Dames pas jolies et pas attirantes du tout, au milieu de cette saleté, sans qu’elles puissent prendre une douche entre les clients… beurk. Je me demande qui peut bien les visiter…. Faut pas comprendre.

Le kilomètre rouge
Blondinette nous mène super bien à l’usine Rimor à Poggibonsi. Pile à midi nous entrons dans le bâtiment, nous rendons à la réception. (Ils ont ouvert jusqu’à midi et demi). La secrétaire pas sympa du tout. Elle ne veut rien comprendre, pas parce qu’elle ne comprends pas mon italien, mais parce qu’elle n’a pas envie que je sois là. Je lui explique donc que il y a quelques jours elle a reçu un mail de ma part, demandant si nous pouvions passer le samedi, étant donné que nous avons un cas de garantie sur notre CC et que de toute façon nous passons tout près de chez eux. Elle m’avait bien répondu, mais sans salutations ni rien, juste la phrase pour dire que samedi c’était fermé et les heures d’ouverture de la semaine. C’est tout. Comme je disais, pas sympa du tout. Donc faut que je lui explique que nous sommes venus depuis la Suisse et que nous avons un cas de garantie etc. Finalement elle est d’accord de nous appeler qqn. Je m’attends à nouveau à une personne pas sympa, mais l’homme qui vient vers nous est le pur contraire. Il est souriant et super sympa. Il écoute ce que nous avons à lui dire, regarde le problème et nous dit qu’il va le régler tout de suite. Dans notre salle d’eau le silicone s’est détaché et c’est pas bon du tout, l’eau pourrait s’infiltrer dans la paroi.

En attendant nous visitons un peu les lieux. Dommage qu’il n’y ait pas de CC ouverts que nous pouvons visiter. Mais c’est intéressant de voir comment ils fabriquent les CC. L’homme court vers nous et me demande de venir au secrétariat, donner une signature. Pourquoi je ne comprends pas car il utilise un mot inconnu. Je lui demande de me montrer ce qu’il veut. Donc je le suis. Il me montre sur le pare choque arrière une fissure. Il dit qu’il aimerait bien que j’aille signer un papier pour prouver que cela ne vient pas de lui. Je lui dis qu’on a déjà acheté dans cet état et qu’il ne doit pas s’en inquiéter. Il est content et commence son travail.
Nous allons à nouveau voir ce que les ouvriers font. Ils travaillent… pas comme en Suisse, mais à l’italienne. Dans toute la tranquillité, sans stress.
Un peu plus tard la réparation de notre CC est terminée et nous pouvons repartir.
Tous très sympa dans cette boite, mais ils devraient changer de secrétaire à mon avis.

A nouveau sur la route direction Rome

Il n’y a pas tellement de kilomètres jusqu’à Rome, mais nous roulons toute la journée. Vers le soir nous arrivons à Rome, Blondinette se perds un peu et nous fait faire des tours étranges, amis finalement nous trouvons la route à la plage à Lido di Ostia. Blondinette nous dit que nous sommes arrivés à notre destination, mais c’est au plein milieu de nulle part ! He ho, molo hein ? Et le camping, il est où ? Nous continuons un peu mais pas de camping en vue. Elle s’est trompée la Blondinette. Et nous voilà dans un bouchon devant un petit village. Là c’est trop pour Mike. Il fait demi tour au plein milieu de la route et nous retournons. Eh c’est quoi là devant ? Ben c’est notre camping ! Blondinette nous a fait partir du faux côté! Enfin au camping. Nous le connaissons déjà c’est le même que nous avons visité la dernière fois que nous étions à Rome, avec le VAN.
Une bonne soirée tranquille, ça fait du bien.

MA 4.9.2007 Nuageux, quelques gouttes, nous allons quand même visiter Rome. Qu’est-ce que ça peut bien faire quelques gouttes… nous ne sommes pas en sucre.
La carte journalière à Rome coûte que Euro 4.—et est valable pour tous les transports publics de la ville. Comme en plus la station de bus est juste devant l’entrée du camping, c’est très commode. On prends le bus jusqu’à Stazione Colombo, là on doit prendre le train, sortir à Euro Miglia et là prendre le métro pour arriver à la gare centrale Stazione Termini. De là on a tout le choix. Pleins de bus, trains et 2 lignes de métro, la A et la B. Nous changeons donc de métro pour nous rendre au Vatican.
Lors de la dernière visite nous avons déjà vu le Colloseum, Circus maximus, forum romanum etc. nous voulons cette fois-ci voir le Vatican et la vieille ville de Rome.
Sur la place St. Pierre de la ville éternelle, une masse de touristes. Ils font la queue pour visiter l’intérieur de cette gigantesque église, la coupole, les tombes. Mike dit que ça ne va pas être long d’attendre notre tour, la file avance bien vite. C’est étonnant qu’il veuille attendre dans cette grande queue, sur cette place bourrée de monde, lui qui a peur de la foule ! De mon côté je n’aurais pas visité ce lieu, trop de monde. Mais bon, j’attends avec Mike dans cette file qui avance assez vite.

Au bout d’un moment nous arrivons au poste de contrôle. C’est un peu comme à l’aéroport, faut tout passer aux rayons X, mais ça va vite. Ensuite faut à nouveau faire la queue pour monter les escaliers pour arriver dans la coupole. Mais avant cela il faut attendre dans un espèce de grand couloir. Là au milieu des gens, mon téléphone portable vibre dans ma banane (c’est ainsi qu’on appelle les « sacs de ventre », pas la moindre idée comment vous l’appelez en France ou ailleurs). Je le sors, c’est Michel mon fils. (Ce jour il est chez moi au bureau pour faire les arrivages de livres). Je lui demande si c’est urgent car c’est pas le bon moment pour papoter, je lui explique où je me trouve. Il me fait savoir que si ce n’était pas urgent il n’aurait pas téléphoné. Là, c’est logique, il a raison.
Il me dit que mon cousin Joseph est décédé et que cet après-midi mes parents vont à son enterrement. Eh ben quelle mauvaise nouvelle ! J’aurais presque versé mais avec autant de gens autours c’est pas possible de tomber.
Joseph et moi avons pratiquement le même age, différent de quelques 2-3 mois. En tant qu’enfants nous avons souvent joué ensemble. Il était handicapé, né avec une spina bifida, mais ça ne m’a jamais frappé, c’était normal pour moi. Mais de quoi est-il mort ? Qu’est-ce qui a pu lui arriver ? Michel n’en sait rien. Il va falloir attendre le retour des parents pour les questionner. Et quelle coïncidence que Michel me le fait savoir alors que je me trouve dans le Vatican!
Il termine le message et je repose mon téléphone dans mon sac.

La queue nous fait avancer, pas besoin de marcher, on se fait presque porter par les autres. Devant nous l’escalier qui monte à la coupole et sur la terrasse. Un employé du Vatican, vêtu d’un costard noir sourit et nous fait signe, « allez à droite vers l’ascenseur ». Ah bon ? Pourquoi nous et pas les autres devant nous ? Seuls nous attendons devant l’ascenseur, peu à peu il y a du monde qui arrive. L’ascenseur arrive et nous nous y rendons. Un autre employé vêtu de noir s’occupe de faire monter les gens.
Après la fermeture de la porte, à peine quelques mètres du sol, un sifflement aigu, l’employé sri lankais ou Indien sympathique fait une grimasse puis quand il vois que je le regarde, il me sourit comme pour dire « désolée pour ce bruit désagréable ».
Enfin en haut. Derrière nous un couple d’allemands qui n’arrêtent pas de se plaindre. « encore une queue » et « non mais ça n’avance rien du tout » ou « là c’est trop, pourquoi ils doivent encore faire des photos au lieu d’avancer ». J’en ai ras le bol de ces deux et dans ma langue maternelle qui est le Suisse allemand je dis doucement « fallait pas venir ici si vous ne voulez pas faire la queue, faite comme les autres, il n’y a personne qui se plaint à part vous ». Ben, ils ne m’ont pas compris. J’aimerais bien me retourner, les prendre par le cou et les secouer (comme Homer Simpson le fait tout le temps avec son fils Bart) et leur dire ce qu’il faut dire. Mais bon…
Enfin en haut sous la coupole. C’est grandiose, c’est gigantesque, il n’y a pas mot pour le décrire, faut avoir vu.
Une espèce de balcon tout autours de la coupole d’où on peut voir dans l’église. Les touristes qui s’y trouvent sont petits comme des fourmis. Ces dimensions incroyables. A vous couper le souffle.

Nous sortons de la coupole et nous retrouvons sur une terrasse. Elle n’est pas ouverte en entiers, mais on a une vue imprenable sur Rome. Puis nous nous descendons avec l’ascenseur et nous retrouvons à l’intérieur de la cathédrale St. Pierre. Il n’est à peine croyable que tous ces touristes y trouvent place, mais la cathédrale semble à moitié vide, tellement qu’elle est grande, la masse s’y perd. C’est gigantesque et incroyable.
A la fin de notre visite nous sortons. Dehors nous regardons un bon moment deux gardistes qui ont bien de la peine avec ces touristes qui ne veulent pas écouter. Sans arrêt ils doivent leur expliquer qu’ils ne peuvent pas aller au-delà de la barrière et que pour les photos svp derrière la barrière et non devant etc. L’un d’eux pousse même une touriste bornée qui pense qu’elle peut faire à sa tête. Visiblement il est énervé. Qui ne le serait pas avec cette masse de touristes, et tout le temps il faut dire la même chose. Pas facile leur travail.
Il commence à pleuvoir, nous partons direction vieille ville. Depuis le Vatican on y est vite, juste longer la route, puis passer par-dessus un pont et on y est. La vieille ville est très intéressante avec ces petites ruelles, un vrai labyrinthe romantique.

Quelque part dans une petite ruelle, un petit restaurant, tiens nous allons manger des spaghettis Carbonara. Puis nous repartons à la recherche du Panthéon. J’aimerais trop le voir.
Une rue ressemble à l’autre et selon mon plan elle devrait être plus grande, mais du coup nous voilà devant ce bâtiment tant cherché. Depuis dehors c’est pas génial, un cylindre brun-gris avec une coupole dessus, ça casse pas vraiment quelque chose. Mais il faut rentrer dedans et là c’est incroyable. La coupole a un trou au milieu, on peut y voir le ciel. L’architecte a fait un chef d’œuvre, la coupole est tenue par elle-même, grandiose, incroyable. Mais malheureusement pleins de touristes ont la même idée et se plantent au milieu de la salle et partout, et enfin ils se mettent encore à chanter, c’est le moment de prendre la fuite. C’est trop.
Le colosseum n’est pas loin, nous pouvons y aller à pied. Mon plan de ville nous guide. Là nous pouvons prendre le métro pour retourner au camping.

Du coup Mike se sent bizarre. Il mesure son taux de glycémie et constate un taux de 4. C’est pas bon. Faut rapidement trouver du coca (surtout pas du light), et quelque chose à manger. Encore quelques pas et nous arrivons à la station métro Colosseum. Là j’achète vite un coca et je commande un sandwich. Ils doivent le chauffer et en attendant je me retourne et ne vois plus Mike. Où est-il ? Oh non ! Je regarde autours de moi mais rien. Pas de Mike. Dehors je n’entends rien, pas de gens excités, donc il ne doit pas être passé dans les pommes. Mais toujours je ne le vois pas.
Enfin mon sandwich arrive et je peux sortir. Je retrouve Mike, assis sur les escaliers, il boit son coca. Je lui passe le sandwich.
A peine qu’il va un peu mieux, nous prenons le métro et puis le train et puis le bus pour arriver au camping.
Cela suffit pour ce jour, nous passons une soirée tranquille.
