Turquie Circuit de la mer Égée

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mpaten

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5 Novembre 2011
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Québec
Nous arrivons, mon mari et moi, d’un séjour en Turquie où nous avons fait, avec Mosaîque du monde, le circuit de la mer Égée (du 23 au 30 octobre 2011). Le prix du voyage que nous avons payés avant de partir, 149 euros, devait comprendre le coût du transport par avion entre Paris et Izmir, le déplacement en car à l’intérieur de la Turquie et le prix d’une chambre double dans les hôtels de 4 ou 5 étoiles où nous allions loger. Nous savions qu’il y aurait des frais supplémentai-res à payer si nous décidions de prendre les repas avec le groupe et que ces frais comprendraient les droits d’entrée sur les sites culturels visités. On ne nous a pas dit avant de partir, cependant, quelle était l’étendue de ces frais ni mis au courant du fait qu’il nous serait à peu près impossible de manger ailleurs que dans les hôtels où nous logerions. Nous avons néanmoins choisi dès le soir de notre arrivée en Turquie, après avoir constaté que notre hôtel était situé dans un lieu retiré, de payer ces frais supplémentaires qu’on nous a dit être de 228 euros par personne. Les 228 euros ajoutés aux 149 euros déjà payés faisaient donc une somme, pour mon mari et moi, de 377 euros chacun. Donc, le voyage nous a coûté, au total, 754 euros pour les deux. Une somme minime en regard des services reçus en échange et du grand intérêt des sites culturels visités. Toutefois, mal-gré tout, nous n’aurions pas envie de répéter l’expérience pour les motifs qui suivent.

Nous avons eu nettement l’impression que l’objectif du voyage subventionné par le ministère des Affaires culturelles turc était nettement d’ordre commercial et non pas d’ordre culturel. Cela est clairement ressorti de propos tenus par notre guide qui, tout au long du voyage, nous a laissé en-tendre qu’il comptait sur nos achats dans les boutiques où il nous amenait pour justifier les frais que le ministère encourait pour nous faire venir dans le pays. Ce guide, lui-même fonctionnaire du Ministère, nous a appris, en outre, que la Turquie avait déjà offert le voyage à des Hollandais et à des Anglais, mais qu’on avait finalement abandonné ces derniers parce qu’ils se contentaient d’aller dans les centres commerciaux turcs pour faire leurs achats, délaissant par le fait même les boutiques pour touristes où on voulait les amener. Le ministère des Affaires culturelles aurait alors décidé de miser plutôt sur les Français, les Italiens et les Espagnols. Seraient-ils plus naïfs?

L’intérêt commercial de la Turquie à l’égard de ce type de voyage ressort nettement de la façon dont il est organisé, On dirait que l’on fait tout pour nous empêcher d’être en contact avec la po-pulation. On arrive tard dans les hôtels où nous logeons de manière à ne pouvoir circuler dans les villages où ils se situent, loin des grands centres. On les quitte tôt, le matin, pour reprendre le car vers des directions éloignées de ces villages. L’arrêt dans les boutiques où l’on vend des tapis, des vêtements en cuir et des bijoux semblent être les objectifs premiers du voyage. Ainsi, nous avons passé beaucoup de temps dans ces boutiques, avant de nous rendre sur les sites culturels au programme, assaillis par une meute de vendeurs dont on aurait dit qu’il y en avait un pour chaque touriste. Bien sûr, on n’est pas obligé de rester dans ces boutiques et de se laisser harceler, pas plus qu’on est obligé d’acheter. Mais c’est beaucoup de temps consacré à cet exercice ennuyeux et l’on court le risque d’être puni si l’on ne se satisfait pas aux attentes des autorités turques à cet égard. Notre guide nous a raconté, en effet, que le ministère des Affaires culturelles avait com-mencé à établir une liste noire des touristes qui viennent en Turquie trois ou quatre fois, avec Mosaïque du monde, sans rien acheter. On pourrait bien à l’avenir leur refuser de voyager avec cette agence. Il faut se demander, cependant, comment on peut avoir envie de voyager trois ou quatre fois avec une agence qui fait de telles menaces? Et comment douter que l’intérêt mercan-tile du Ministère lui-même n’explique pas avant tout l’existence de ce type de voyage? On passe au total plus d’heures dans le car et dans les boutiques qu’on en passe à visiter des lieux intéres-sants. Et le jour où nous devions visiter une boutique de cuir et le village de Sirince, j’ai demandé au guide combien de temps nous allions passer à la boutique avant de nous rendre à ce village pittoresque. Je me demandais si je ne ferais pas mieux de rester à l’hôtel où nous devions retour-ner le soir même. « Au moins deux heures », m’a répondu le guide. « Pour nous », a-t-il ajouté, « c’est le cuir qui est important ». Ce qui était important ailleurs, faut-il donc penser, c’était l’or et les tapis. Certes, la clientèle cultivée et intéressée par les sites archéologiques est celle visée par le ministère des Affaires culturelles puisque on fait l’annonce du voyage dans des revues culturel-les. Mais cette clientèle est habituellement aisée et capable d’acheter le type de marchandises que l’on souhaite vendre. Elle est, en outre, généralement facile à diriger. Ainsi, le groupe avec lequel nous avons voyagé était particulièrement intéressant, composé de personnes d’une politesse ex-quise.

Peut-être, cependant, que nous avions tout simplement un mauvais guide qui expliquait mal les politiques réelles poursuivies par le ministère qui l’a embauché. On pourrait le prétendre, en effet, à la lumière de déclarations qu’il a faites et qui en disent long sur le personnage.
- À une dame qui lui a demandé combien de livres avait pu contenir la bibliothèque de Celsus, à Éphèse, il répondu : « Ce n’est pas au programme, Madame ».
- À l’égard d’une dame qui lui reprochait ses impolitesses, il aurait déclaré, devant des touristes qui l’entouraient : « Qu’elle ferme sa gueule! »
- À propos des politiciens turcs, il a affirmé : « Ils sont tous là pour se remplir les poches ! » (une affirmation probablement aussi fausse en Turquie qu’ailleurs et inacceptable de la part d’un fonctionnaire, représentant de l’État)

En résumé, nous ne regrettons pas ce voyage, malgré tout, parce que nous avons pu voir, à peu de frais, des sites archéologiques importants. Cependant, nous n’avons vu à peu près rien de la Tur-quie d’aujourd’hui, nous n’avons pu aller dans des magasins et des restaurants que fréquentent les Turcs. Ce ne sont pas les deux heures que nous avons passées à Izmir, par ailleurs, qui nous ont permis de mieux connaître cette ville pour laquelle notre guide a refusé de nous amener dans un de ses quartiers intéressants, recommandé par le Michelin. Il a plutôt choisi de nous y laisser dans une rue sans intérêt.

Nous retournerons peut-être en Turquie, mon mari et moi, mais sans Mosaïque du monde. Cela fera peut-être l’affaire du ministère des Affaires culturelles turc puisque nous n’avons rien acheté dans les boutiques pour touristes.
 
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rita

Nouveau Membre
29 Juin 2011
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paris
Bonjour, Suite à un petit circuit en Cappadoce avec arrivée à Antalya avec Mosaïque du Monde, même expérience que le voyageur précédent. L'objectif est accessoirement culturel et surtout mercantile. Le discours du guide était à cet égard symptomatique: pour un peu, il nous était fait devoir moral d'acheter ds les boutiques visitées! La pratique de prix d'appel très bas est compensée par ce qui est présenté comme optionnel mais ne l'est pas du tout (les repas en part).Il n'y a pas de respect du programme annoncé (ce qui nous est présenté par le guide comme une amélioration de ce programme!). Ainsi, ayant refusé de payer la dite option des 150E suppl. pour les visites et les repas, ai-je du m'acquitter d'un supplément de 35E pour ce qui était au programme "optionnel "à savoir une croisière sur la rivière Mangat (dénuée d'intérêt) parce que cette croisière avait été mise le même jour que la visite, elle au programme, de Pergé. Sinon, bons hôtels. Je déconseille formellement le survol en montgolfière suite à un accident qui s'est produit lors de mon séjour. En conclusion, beaucoup d'arnaques sous-jacentes, un certain mauvais esprit du guide mais les gens st satisfaits. Alors?...Pr ma part, j'ai payé 379E étant seule.