que pensez d'IDTGV
Bonjour Messieurs, mesdames, mesdemoiselles, jeunes hommes, anciens, moins anciens et futurs licenciés de IDTGV ETC…
Ce matin le 31 août 2011, je me suis levée à 7hOO, pour emmener mon fils à la gare de Toulouse Matabiau. Il prend le train IDTGV 2954 de 9H18 pour Paris Montparnasse. Il est jeune et comme tout adolescent venu passer 1 mois en Midi Pyrénées, il est chargé (valise, sac à dos, guitare). Nous arrivons au contrôle sur le quai qui est bloqué par deux personnes en uniforme. La femme (contrôleur) sans me regarder, passe sa petite machine sur la feuille que j’ai moi même imprimée, avec l’encre que j’ai payée, et deux têtes de C.. qui sont soi disant dessinées sur le « dit papier » (ou papier cul servant de billet de train) pour égayer le voyage, et me coûtent plus chère en impression.
J’interpelle alors très courtoisement la femme à la machine pour lui demander de me permettre d’accompagner mon fils à 50 mètres de là (lieu encore dans la trajectoire de sa vision), car celui-ci est trop chargé. Celle-ci me répond que «non c’est pas possible, c’est comme ça » . (Toujours aucun sourire, le regard impassible.) J’insiste, gentiment, en précisant qu’elle peut me voir et que je ne monterai pas dans le train.
Les galériens continuent pendant ce temps de passer tête baissée, dans un silence courtois et totalement distant, tendant machinalement leur joli papier à têtes de cu.. colorées à la dite professionnelle du voyage qui a perdu le rictus servant de détente (un sourire je crois que l’on dit) . J’entends à nouveau « non non c’est pas possible c’est comme ça, il n’y a pas de contrôle dans le train »…Je lui demande alors comment font les personnes âgées ne pouvant porter leurs bagages. Elle annone de la tête ne sachant que trop répondre. Je lui demande s’il est possible de parler à un supérieur, elle me montre son collègue à côté relégué à la même tache, le même regard figé, « J'fais des trous, des p'tits trous, encore des p'tits trous …». Je lui pose exactement les mêmes questions, et reçois similairement le même comportement impassible et les mêmes réponses si ce n’est que pour les personnes âgées, il faut demander à l’accueil. Heureuse de cette nouvelle information, je lui rétorque alors, « bon très bien il y a alors une possibilité ». Et je le vois se renfrogner à ma réflexion, comme si celle-ci le dérangeait, je ne saurai pas pourquoi…). Voyant alors un début de réaction s’approchant de l’être humain, je lui demande de me laisser déposer les bagages que je porte devant la porte du wagon, et là il me dit « c’est pas la peine de me poser la même question qu’à ma collègue, si elle vous a déjà répondu ». Je lui explique que j’ai demandé à sa collègue de pouvoir m’expliquer avec un supérieur et que… . « Je suis pas son supérieur, c’est pas moi ». Je lui demande pourquoi il est si peu aimable, il m’affirme du tout au tout, comme une phrase apprise par cœur « je suis tout à fait correct et aimable ». Je me rends compte alors qu’effectivement il n’a à aucun moment monté le ton, ni été agressif dans ses propos. Il est tout comme sa collègue resté déshumanisé, aucun altruisme, pas un sourire, ni un regard comprenant une situation embarrassante. J’ai compris alors que c’était la première et dernière fois que j’achetais un billet IDTGV. J’ai eu effectivement très peur, car j’ai pris conscience que IDTGV était une boite virtuelle, avec des employés virtuels, des robots déshumanisés ne sachant pas que les êtres face à eux étaient en chair et en os, avec un cœur et une conscience. Je me suis demandée alors si moi aussi j’allais devenir virtuelle ???.
Je me suis promise que je mangerai des nouilles pendant une semaine (bio et de petites entreprises, elles sont plus vitaminées et là encore je choisis de ne plus donner mon âme à une bandes d’empaffés qui n’ont que pour but de réduire les salaires, les salariés et d’engraisser les traders.). Et je prendrai à l’avenir la SNCF (40 eur de plus, coût normal d’un billet pour avoir le droit de rester un être de chair et d’os avec une conscience et des êtres souriants face à moi), pour pouvoir accompagner ceux que j’aime à la porte du train, et pouvoir leur faire coucou tant que je veux jusqu’au départ de celui-ci (souvenir des trains passés et des personnes à la fenêtre et des mouchoirs s’agitant sur les quais, nos anciens je crois ???).
Je suis rentrée ce jour là le cœur gros, après avoir laissé mon enfant, comme une m… partir dans son train et faisant deux aller retour pour porter ses bagages à son wagon.
Je trouve votre service lamentable, et vous promets que je ne dérangerai plus vos employés lobotomisés.