Makgadikgadi Pan

Situé au sud du delta de l’Okavango et entouré par le désert du Kalahari, le Makgadikgadi Pan est un des plus grands marais salants au monde. En réalité, il n’existe pas une cuvette (Pan se traduit par casserole, cuvette), mais de nombreuses cuvettes espacées par du sable. Les marais salants couvrent environ 12000 km2 du bassin du Kalahari et forment le lit de l’ancien lac Makgadikgadi, asséché au début de l’holocène. Des fouilles ont révélé la présence de l’homme préhistorique au travers d’abondantes découvertes d’outils en pierre. Certains de ces outils datent d’une période antérieure à l’homo sapiens. Pendant la saison sèche, hormis le pluvier élégant, le pluvier pâtre et des autruches, très peu d’animaux vivent dans ces marais inhospitaliers car le vent chaud souffle constamment et le peu d’eau apparente est salée. Mais lorsque la saison des pluies commence, à partir de novembre, la migration animale débute avec ses flots de gnous, de zèbres, d’oiseaux tels que canards, oies, pélicans blancs, flamands roses qui ont fait de ce territoire leur lieu de reproduction. On trouve aussi des tortues, le varan des steppes, des serpents et des lézards dont l’endémique agame épineux. La saison des pluies s’achève en mars et le sol retient l’eau jusqu’au mois de mai. Autour des cuvettes, des baobabs séculaires dressés comme des sentinelles ont résisté à l’épreuve du temps en raison de leur capacité à retenir l’eau. Une fois entré dans les marais, le voyageur ressent sérénité et apaisement au milieu d’une nature totalement silencieuse.