Bungalow sur pilotis

L'habitation polynésienne traditionnelle est le faré, une grande case familiale rectangulaire construite en bambou et couverte de feuilles de palmiers et de pandanus tressé. Selon la nature du terrain, les possibilités de ruissellement ou la présence de serpents, le plancher est parfois surélevé sur des plots de bois. Les pécheurs le construisent dans l'eau, sur pilotis et s'y rendent en barques. Avec la modernisation le matériau des farés a évolué pour résister aux cyclones. Un septième des Polynésiens vivraient donc actuellement en permanence dans ce type d'habitations faites désormais de bois et de tôle ondulée.

C'est en s'inspirant du faré traditionnel que certains hôteliers ont conçu leur hébergement polynésien. Plutôt que de grands bâtiments modernes et froids, des séries de bungalow s'enroulent dans la nature en respectant les accidents du relief. Nombreux sont ceux qui sont construits sur pilotis, surplombant les eaux des lagons. Si l'allure et l'architecture de base est restée traditionnelle, des raffinements y ont été introduits pour le confort et le plaisir du touriste. Ils sont équipés de téléviseurs à écrans plats munis de lecteurs DVD, on y dort dans des draps douillets et les planchers sont en acajou, percés d'une vitrine qui permet d'observer les poissons. Le service des petits déjeuners et du bar s'effectue en pirogue par des autochtones couverts de fleurs. Les bungalows hôteliers sont reliés les uns aux autres par des passerelles et ne présentent aucun danger, car l'eau est peu profonde. On aime ce style de séjour pour son romantisme même si l'authenticité est un brin bousculée.