Station de ski Les Arcs
Au départ des Arcs, c’est un domaine immense qui vous ouvre ses portes ; car grâce à Paradiski, les multiples pistes reliées entre elles par un foisonnement de téléphériques et de télésièges vous permettent de rejoindre facilement les sites de La Plagne et de Peisey-Vallandry. Aucune crainte donc de lassitude, il y aura toujours une nouvelle descente à explorer, avec ces 425 km de pistes qui s’échelonnent entre 1 200 et 3 250 m d’altitude. ### Les pistes
Tous ensemble devant le Transarc Les skis ou le surf sont fixés aux pieds. Vous pouvez vous diriger vers la remontée mécanique qui vous conduira avec douceur et émerveillement jusqu’en haut des pistes. Selon le lieu, ce sera le « Varet » (départ d’Arc 1950 ou d’Arc 2000 après avoir emprunté le « Cabriolet »), « Cachette » ou « Mont-Blanc » (départ d’Arc 1 600), « Transarc » (depuis Arc 1 800) qui se chargera du transport. Le principal reste d’arriver aux cimes des montagnes pour s’extasier du paysage magnifique avec vue frontale sur le majestueux Mont-Blanc, avant de prendre son souffle et de s’élancer avec courage sur les pentes enneigées. L’Aiguille Rouge (3 226 m) est l’un des sommets à aller voir de plus près grâce au téléphérique du même nom. Une bonne raison à cela est qu’à partir de ce point élevé, vous pourrez emprunter la piste rouge, l’une des plus longues d’Europe (7 km de distance et 2 000 m de dénivelé), qui descend d’une traite jusqu’à Villaroger. Le challenge si vous l’acceptez est alors de filer jusqu’en bas sans aucun arrêt. Le cœur devra être endurant !
Autre possibilité pour tout autant d’extase, aller trainer ses spatules dans le coin de l’Aiguille Grive (2 732 m) qui nargue l’Aiguille Rousse tout prêt d’elle. L’escapade sera moins impressionnante que dans l’option précédente mais les possibilités plus nombreuses. Du haut de l’aiguille, c’est en effet un dense réseau de pistes aux couleurs diverses (bleues, rouges et quelques noires pour les chevronnés) qui s’étendent telles les tentacules d’une pieuvre vers tous les horizons. Le choix est si large que vous ne saurez que faire : rester sur le domaine des Arcs ou tenter une échappée plus loin, vers Peisey-Vallendry, voire vers la Plagne et ses 128 pistes de ski alpin (ou ses 80 km de pistes de ski de fond pour les fondeurs).
Rencontre au sommet avec la nature Pour aller à La Plagne, il faut d’abord rejoindre Peisey-Vallendry. De là, une merveille de technologie vous attend, pour vous enfermer quelques minutes dans l’une de ses cabines. Elle porte le nom de « Vanoise Express ». Ce téléphérique ultramoderne est doté de deux cabines panoramiques à deux étages et peut hisser pas moins de 4 000 personnes par heure jusqu’à de nouvelles pistes. L’engin est unique au monde et promet une belle expérience, avec une vue imprenable sur le Mont-Blanc et sur la vallée. Après le ronron des moteurs de la « Vanoise Express », vous retrouverez le silence de la forêt et devrez vous engouffrer dans les taillis pour rejoindre d’autres remontés mécaniques. Avec un peu d’efforts et de persévérance, vous pourrez alors arriver jusqu’à Plagne Bellecôte (1 930 m) et vous rapprocher d’un site à ne pas manquer : le sommet de Bellecôte, point culminant du domaine, qui trône à 3 417 mètres.
Deux glaciers se chargent de couvrir l’un des versants de cette « belle » montagne : ceux de Bellecôte et de la Chiaupe. L’endroit est incontournable pour les plus prétentieux. C’est le point de départ de 2 000 m de dénivelé en hors-piste jusqu’au village de Nanvoix, avec quelques passages qui promettent de vives émotions. Le guide accompagnateur s’avère nécessaire, même pour les meilleurs. Une fois redescendu vers des hauteurs plus respectables, vous pouvez viser le centre de La Plagne. Encore une fois, les pistes desservies par des télésièges foisonnent et vous aurez encore l’embarra du choix. De Plagne centre, vous pourrez même emprunter le « Funiplagne » qui vous embarquera jusqu’au sommet de la Grande Rochette (2 505 m). L’autre versant de la montagne se dévoilera alors à vous et vous pourrez entreprendre son exploration en empruntant les pistes qui convergent vers Champagny-en-Vanoise (1 250 m). Ne vous précipitez pas trop cependant, car la vue offerte à la sortie du télésiège est exceptionnelle, avec un panorama à 360° qui vous permet d’embrasser d’un seul regard l’immensité des Alpes.
Des Arcs à La Plagne, en passant par Pesey-Vallandry et en poussant même jusqu’à Champagny-en-Vanoise, il n’y a qu’un mot pour décrire le domaine de Paradiski : immense. Les pistes se comptent par centaines et permettront à tous les skieurs de laisser leurs traces et de trouver leurs plaisirs. Oui, mais si on n’aime pas trop le ski ? Aucun problème, les activités sont à l’image des pistes : innombrables.
Les activités
Les non skieurs ne resteront pas confinés dans leurs douillets appartements. Même pour eux, il y a plein de choses à faire et de nouvelles sensations à expérimenter. Luge, raquettes, attelage de chiens de traineaux ne sont que quelques exemples des nombreuses possibilités qui leurs sont offertes pour mettre le nez et le bonnet dehors.
Bobsleigh
Chiens de traineaux L’occasion est unique, ne la ratez pas. À La Plagne, une petite piste se démarque par son étroitesse et par les étranges engins qui la polissent. Ce sont des bobs et ça décoiffe ! Pour vous en convaincre, vous avez trois options. La première est la plus tranquille et la moins inquiétante. Vous montez dans le « bob-raft », autoguidé et auto freiné, en compagnie de trois autres personnes. Filant à la vitesse de 70 km/h, vous aurez à peine le temps d’apprécier votre baptême de bob et vous risquez sans doute de vouloir retenter l’expérience. Sauf si vous avez trouvé ça trop soft et que vous êtes avide de sensations encore plus fortes.
Dans ce cas, « bob-raft » sera éclipsé par « mono-bob ». Plus de copains rassurants, vous êtes seul, semi-allongé sur la banquette peu confortable et tressautant selon les cahots de la piste. 90 km/h sera votre vitesse de croisière.
Si cela ne suffit toujours pas, alors, choisissez l’option ultime : le « taxi-bob », qui n’est rien d’autre qu’un bob de compétition. À ses côtés, une main sur la carlingue, le charmant pilote vous attend, vous, ainsi que les deux autres passagers de ce taxi un peu spécial. La formule 1 des bobs ne rigole plus : elle atteint les 110 km/h. Si là, vous n’êtes pas satisfait, laissez tomber le bob et aller vers d’autres activités, il n’y a plus d’autres options de ce côté-là.
Luge
L’activité peut paraître banale et peu reluisante. Pourtant, aux Arcs, elle ne l’est pas. Les adeptes des descentes classiques sur un petit traineau en bois trouveront évidemment de quoi combler leurs attentes, mais il y a plus : l’ « Airboard ». Si vous voulez tester l’activité novatrice, direction le Rodéo Park, en plein cœur du domaine skiable. L’après-midi, une nouvelle s’ouvre, destinée à ces petites luges gonflables que sont les airboards. La descente commence au col de la Chal (2 600 m) et ne s’arrête que 400 m plus bas, du vent plein les oreilles et un esprit un peu malmené par la vitesse. Vous en resterez pantois et il vous faudra quelques minutes pour vous en remettre, avant de vouloir à tout prix repartir vers le col pour une nouvelle descente ahurissante.
Balades
La Grotte de glace Les plus calmes et les amoureux de la mobilité douce aimeront les Arcs. Le domaine a pensé à eux : de nombreux itinéraires sont aménagés au départ des villages de Nancroix, Villaret, Plan-Peisey ou des stations. Une bonne occasion d’emprunter les chemins forestiers, damés avec bienveillance et emportant les marcheurs dans un monde de silence et de quiétude. Si la neige se fait trop collante et trop lourde, vous pourrez toujours adopter les raquettes qui allègeront les pieds et diminueront les efforts. Vous pourrez aussi choisir de vous faire conduire par un « musher ». Qu’est qu’un « musher » demanderez-vous ? C’est un conducteur de chiens de traineaux, qui, aux Arcs, prend le nom d’Emmanuel. Sa meute d’une dizaine de chiens galopera pour vous tracter gentiment, le temps d’une promenade enchanteresse entre les sapins. Si vous préférez agir, Emmanuel vous initiera lui-même au maniement des rênes pour une trop brève ½ heure.
Pour donner un but à votre promenade, armez-vous d’un GPS et partez à la chasse aux balises. Trois parcours thématiques sont prévus pour vous faire tourner la tête et parcourir les montagnes. À pied, à raquettes ou à ski, c’est selon l’envie.
Vous pouvez également projeter une visite de la Grotte de glace et admirer le travail minutieux des 10 sculpteurs qui ont donné vie à des hommes préhistoriques venant de l’univers de la guerre du feu. Prenez garde à ne pas prendre un coup de gourdin au passage ou à ne pas marcher sur la trompe du mammouth qui dort si vous voulez en sortir vivant ! Dernière idée balade parmi tant d’autres : la Tour de glace. Un peu plus sportif et un peu plus éloigné du cœur des Arcs néanmoins. Pour aller escalader ses trois pieds verglacés, il faudra vous rendre à Champagny-en-Vanoise, dans le vallon de Champagny-le-haut. Au programme, distribution de crampons et de piolets, avant de choisir le degré de pente et de se mettre à crapahuter.
Variations autour du ski
Après l’envol, le saut Aux Arcs, le ski se pratique sous diverses formes et pleins d’activités sont proposées pour ne pas se contenter de descendre les pistes.
Fans de free-style, vous trouverez des bosses à écorner pour prendre votre envol et épater les copains dans l’Apocalypse Park (au cœur du domaine skiable, entre Arc 1600 et Arc 1800). Même les débutants pourront s’exercer et s’offrir de belles gamelles sur les modules bleus, les plus petits. Un « big air bag », tapis gonflable géant, vous désinhibera en vous assurant un retour au sol indolore. La compétition s’avèrera donc rude entre tous les fous volants qui viendront se battre pour effectuer la figure la plus impressionnante. Ceux qui tiennent à garder les « skis sur neige » pourront se convertir à la méditation chaque jeudi matin. Les pistards se chargent de vous conduire en comité restreint en haut des pistes pour s’attendrir devant le lever du soleil et s’extasier du silence absolu qui règne avant que les pistes n’ouvrent et ne deviennent de vrais boulevards. Un privilège réservé aux plus romantiques.
Speed-riding Le ski-joëring ne joue pas avec les hauteurs mais avec les chevaux. Tracté par une de ces charmantes bêtes à poils, le pilote doit conduire l’animal, tout en gardant l’équilibre. Rude exercice, qui heureusement est encadré par des professionnels. Jacques Fillietroz dirige en effet le centre équestre qui met en place l’activité et qui a été déclaré site national de formation en 2008. Sécurité à toute allure seront les maîtres mots. Enfin, dernière « corde à son Arc », la station possède l’une des premières écoles de speed-riding en France. Pour faire du speed-riding, il vous faut des skis, mais aussi une petite voile de 10 m2 qui vous permettra d’éviter les aspérités trop brutales et de fouiner dans des coins inaccessibles en volant pendant une poignée de secondes. Le vent pourra en plus vous aider à prendre de la vitesse pour atteindre les 110 km/h dans le meilleur des cas. Le casque s’avère nécessaire.
Les Arcs, c’est donc 4 stations qui ouvrent les portes à un domaine immense et impressionnant. Dans ce paradis du ski, nommé Paradiski, vous pourrez alterner le ski, la luge et la marche pour arpenter les chemins et découvrir la beauté des Alpes. En face, le Mont-Blanc, au-dessus, la crête de l’Aiguille Rouge et à côté, d’autres villages qui rivalisent de prestige (La Plagne, Peisey-Vallandry). Le site est magnifique, les infrastructures exceptionnelles et les émotions intenses…
Sophie Graffin
Publié le 22/02/11
Crédit photos : © M. Gambier, © Manu Reyboz, © Sophie Graffin, © Seb Leon