Brest en douceur : pause gourmande et marine

Autour de la nature

Le jardin des explorateurs
Le jardin des explorateurs

Si une journée de marche au cœur du bitume vous a dépourvu de vos ressources, redirigez-vous, pour plus de douceur, à l’ouest de la ville, après avoir passé Recouvrance.
Voile sur le parc d’Eole qui met à l’honneur une autre spécificité de Brest : le vent ! Petit coin de paradis un peu dur à dégoter, il faut sans doute être brestois pour connaître le site.
Du bruit à la tranquillité, du gris au vert, le choc est instantané, vous n’avez plus qu’à savourer. Le parc n’est malheureusement pas tombé du ciel, comme on oserait l’espérer, mais a été savamment pensé à l’occasion d’un concours lancé par la communauté urbaine, en vue de remplacer ce qui était un polygone de tir de la Marine nationale. Nils Udo et Louis Manoury ont remporté le prix et ont créé un parc visuel où le vent est perceptible tant dans l’eau du bassin à cascade que dans les végétaux. Produit de la nature ou de l’homme, peu importe, le paisible est bel et bien là et c’est l’essentiel.

Continuons avec cette touche nature en nous dirigeant vers l’étendue bleue. Rassurons-nous, Brest n’a pas consacré toute sa côte à l’utilisation portuaire ; elle se positionne aussi en station nautique et même si l’activité est réduite, en ville balnéaire. C’est la plage du Moulin-Blanc qui donne à Brest ses airs de vacances. C’est ici que baigneurs, accro de sports nautiques et joggeurs s’adonner à leurs activités favorites sur une étendue de plusieurs kilomètres.
Ici la mer plus ou moins calme et la vue dégagée tranche avec l’image du port de commerce.
N’hésitez cependant pas à faire vivre votre esprit aventurier et allez pointer le bout de votre nez au-delà des frontières strictement brestoises : la plage du minou à une dizaine de kilomètres de Brest est aussi belle que son nom est mignon et la plage de Sainte-Anne du Portzic vous offrira sont lot de crustacés et constitue le point de départ de belles balades. Sans oublier la plage des Trois-Curés à proximité du célèbre parc d’attractions et encore bien d’autres qu’il vous reste à découvrir.

Et si ce n’est pas pour faire bronzette, les forts ont fait surface tels des champignons sur les côtes bretonnes, ici le spectacle de la mer venue s’éclater sur les roches n’a pas de prix.
Pour cela, pensez au fort du Dellec et au fort du Montbarrey à proximité de la ville mais aussi au fort de Bertheaume chargé d’histoire et qui offre aujourd’hui un délicieux goût d’aventure avec sa via-ferrata autour de l’îlot.

Après cette symbiose maritime, allez à la rencontre de ses habitants avec Océanopolis, le site payant qui attire le plus de visiteurs en Bretagne. Ici, pas moins de 3 pavillons et 42 aquariums vous permettent de vous plonger dans l’univers de 10.000 animaux qui émerveilleront petits et grands !

A vos fourchettes !

restaurant Brest
Restaurant du port de commerce

Parce qu’il ne faut pas oublier le repas salvateur, le Brestois, gourmand de nature, a tout prévu.
Rien de bien original, mais ce serait déshonorer ce beau pays breton que de ne pas mentionner les crêpes et galettes.
Gare aux blasphémateurs : la crêpe est sucrée, la galette salée et non l’inverse !

Pour des marins qui privilégient une nourriture tenant au corps, les Bretonnes ont su adapter leurs spécialités sucrées, composées de beurre, avec une touche de beurre, sans oublier la cerise sur le gâteau : le beurre !
Et le comble dans cette douce et grasse folie c’est qu’on ne s’en lasse pas : au programme, biscuits, gâteau breton, kouign amann, far breton, kig ha farz (mélange de légumes, viande de porc et pâte à far).

À l’inverse des nombreuses légendes qui existent en Bretagne, celle-ci se vérifie : oui, le Breton sait boire ! Et afin d’alcooliser ses repas, il propose le très célèbre cidre mais aussi le chouchen, la soit disant boisson des elfes issue de la fermentation de fruits et de miel.

Mais puisqu’un repas fait d’alcool et de beurre n’est pas tout à fait complet, Brest offre quatre autres spécialités pour le moins succulentes. Les algues alimentaires, les huîtres des Abers de la rade de Brest, la coquille Saint Jacques toujours de la rade de Brest et la fraise de Plougastel célébrée au sein du musée de la Fraise et du Patrimoine.
Et plus généralement, au pays de la mer, il serait dommage de ne peut pas se jeter sur tout ce qu’elle produit et qui est merveilleusement cuisiné ici !

Que d’interrogations dans nos vies d’inconditionnels voyageurs, aventuriers de la toile ! Mais d’où vient l’expression « tonnerre de Brest » ? Pourquoi les matelots portent-ils des pompons rouges ? Insupportable attente ! Immonde suspens !
Mais plus encore, la Bretagne est riche de contes farfelus où l’on côtoie fées, druides et autres personnages fantastiques !
N’attendez plus, courrez, nagez, naviguez jusqu’à Brest et allez à la pêche aux informations libératrices !
Bon voyage et Kenavo !

Valérie Gautier
Publié le 04/03/10
Crédit photo : © Xavier Dubois/OTBMO