La Martinique : Une culture riche en couleurs

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Artisanat et traditions

vannerie martinique

Objets en vannerie

Vannerie
Il s'agit d'un héritage des Indiens Caraïbes. Les matériaux et les techniques que vous pourrez observer sont identiques à ceux des premiers habitants de la Martinique. Le Cachibou et l’Aroman, les deux plantes de bases de la vannerie, sont transformées en fines et larges lanières pour la confection d’objets de formes et de motifs originaux. Voilà de quoi ramener des souvenirs authentiques et uniques. Le costume traditionnel des femmes
Découvrez des parures hautes en couleurs :
La Grand’ Robe, toujours réalisée dans un tissus coloré ou brillant, portée avec un jupon et une cape de la même couleur.
La Douillette, robe de tous les jours, constituée d’un jupon, d’une robe serrée à la taille en cotonnade fleurie, à carreaux ou à rayures.
La Titane, vêtement porté par les courtisanes. Provocante, elles n’hésitaient pas à porter une chemise en dentelle largement échancrée sur la poitrine et découvrant leurs épaules.
La Cotonnade, en madras, elle pouvait être en velours ou en satin les jours de fête.
Les coiffes quant à elles ont des significations :
Une pointe : coeur à prendre.
Deux pointes : coeur pris mais vous pouvez tenter votre chance.
Trois pointes : coeur pris, femme mariée.
Quatre pointes : mes amours ne se comptent plus.

Les bijoux créoles
Les bijoux font partie de l’héritage créole depuis le XVIIIe siècle et constituent le métissage des savoir-faire et des techniques africains et européens. Ils portent des noms très symboliques inspirés de l’histoire, de la faune ou de la flore locale : pomme cannelle, tété négresse, collier gros sirop, chaîne forçat, collier grain d’or, broche "nid de guêpe", collier chou... Voilà de quoi remplir encore votre valise avant de repartir pour des terres moins colorées.

La voile traditionnelle

yole bateau traditionnel martinique
Une yole Les gommiers
Les Indiens Caraïbes se déplaçaient jadis d’une île à l’autre sur des pirogues taillées dans un arbre appelé gommier. Aujourd’hui, équipées d’une voile, ces embarcations disputent des compétitions dans le cadre des fêtes patronales.
Le Club des Gommiers de la Martinique a pour vocation de préserver la plus profonde racine nautique de l’île, le gommier, embarcation héritée des précolombiens.

*Les yoles rondes *
Les yoles rondes sont l’œuvre des charpentiers de marine martiniquais. Tous les matériaux entrant dans leur fabrication sont issus de la forêt locale. Les courses de yoles sont très prisées et ont lieu de janvier à décembre avec un temps fort en août, le Tour de la Martinique, épreuve en sept étapes autour de l’île. Le royaume des musiques

danse martiniquaise bélé
Danse Bélé Un fût d'essence martelé, un tronc d'arbre recouvert d'une peau de cabri, une clarinette, une boîte remplie de noyaux, une trompette et le bal peut commencer. Ici, tout est bon pour faire de la musique. Européens et Africains ont apporté aux Antilles leurs traditions et leurs cultures. Elles se sont mélangées et adaptées à leur nouveau pays. Voilà comment est née une culture originale, faite de musique et de danse créoles. Les traditions du tambour, du ti-bwa et de la flûte des mornes, du bel-air, du ladja, du damyé (danses du combat), des rengaines foraines du chouval-bwa (manège) persistent avec autant de force que celles de la mazurka, de la valse, du quadrille ou de la haute taille qui animent toujours des évènements divers et les fêtes patronales des différentes communes.

Gastronomie
La Martinique est fière de sa cuisine, qui est à l'image de sa culture et de ses paysages : exotique, variée et riche en couleurs et en saveurs. Votre palais en gardera un souvenir délicatement épicé. Avant de se mettre à table, impossible de refuser le "Ti-Punch" proposé en apéritif : du  rhum blanc, du sirop de canne et un zeste de citron vert. Accras, colombo, blaff, zhabitants (délicieuses écrevisses), crabe farci, lambis, oursins, soudons sont quelques-uns des mets qui garnissent la table martiniquaise. ### Événementiel martiniquais

Carnaval
Diable rouge Le carnaval commence le dimanche suivant l’Epiphanie et gagne progressivement en intensité pour être à son apogée les jours dits « gras ». Le roi du carnaval « Vaval » est promené dans les rues en tête d’une foule en liesse. Aux côtés de Vaval défilent les reines du carnaval.
Chacun des jours gras est rituellement organisé avec une mise en scène particulière. Le lundi gras est le jour du mariage burlesque. Des maris gringalets défilent aux bras de matrones, les hommes sont déguisés en femmes et vice versa.  Le mardi gras est marqué par les défilés des diables rouges, à l’image du feu de l’enfer.  Le déguisement du diable est une salopette de toile rouge recouverte de dizaine de petits miroirs et affublée d’une longue queue à grelots. Le mercredi des cendres est un jour de carnaval comme les autres, réservé aux joyeuses pleureuses en habits noirs et blancs, les diablesses.  Enfin, le carnaval se termine et on brûle Vaval à la tombée de la nuit. C’est la fin des festivités et l’entrée dans la période d’abstinence et de rigueur du Carême, qui s’étend jusqu’à Pâques. Les Fêtes de Pâques
Ne cherchez pas les œufs de Pâques en chocolat dans les jardins, ici Pâques rime avec bonne chère autour du célèbre Matoutou et d'un grand rassemblement convivial sur les plages, en famille. Le jour à peine levé, des centaines de Martiniquais et autres petits curieux se pressent sur les plus belles plages et rivières de l’île, équipés de tentes, bâches, sonos, groupes électrogènes et autres objets hétéroclites. On y joue au football sur sable, jeux de cartes et dominos, on y danse les zouks (bals populaires) endiablés ou on teste les baignades délassantes. Le moment attendu par tous, celui de la dégustation du fameux Matoutou, plat typique de la tradition pascale dont l’élément principal est le crabe de terre, véritable roi de la fête.

Les combats de coqs
Le pitt est une petite arène circulaire dans laquelle se déroulent des combats de coqs. Introduits par les Espagnols, ils sont devenus une véritable passion pour les habitants de l'île. Vous pourrez également, si le cœur vous en dit, observer des combats de mangoustes et de serpents dont sont friands les Martiniquais. Une seule condition : avoir le cœur bien accroché.

Montagnes abruptes, collines verdoyantes, plages de sable blanc ou noir aux eaux cristallines, autant de paysages qui constituent l'île aux fleurs et qui témoignent de la diversité de La Martinique. "C'est la meilleure, la plus douce, la plus charmante contrée qu'il y ait au monde..." écrivait déjà Christophe Colomb en 1502, lorsqu'il débarqua sur l'île pour la première fois. Sa définition reste aujourd'hui plus que jamais la même ...

Célia Veloso
Publié le 29/10/2010
Crédits photos : @ Comité Martiniquais du Tourisme