Le Concours Général Agricole (CGA)

Animaux, produits et vins

Les bêtes font leur show

Label CGAEncore mieux que le produit « Élu de l’année », que le « Label Rouge » ou que l’ « Appellation d’Origine Contrôlée », le produit primé au Concours Général Agricole. Souvenez-vous, l’estampillage de ce divin nectar que vous avez savouré dernièrement, qui a ensorcelé vos papilles et dont la robe vous a ébloui lorsque vous l’avez fait tournoyer au fond de votre verre à vin. Mais si, ce cercle blanc dans lequel est inscrit « médaille d’or » en dessous d’une discrète feuille de chêne ocre. C’est la marque de la qualité. Son porteur est sorti vainqueur de la compétition acharnée qui l’a confronté aux meilleurs produits de sa catégorie lors du dernier Concours Général Agricole. L’excellence est là car ce concours est très sélectif et n’a lieu qu’une fois par an.
Charcuterie

Créé en 1870, le CGA est organisé sous le contrôle de l’Etat, ce qui lui garanti une impartialité appréciable. Depuis 1925, il monopolise le salon de l’agriculture et ne ménage pas le jury composé de 3 400 têtes qui s’adonnent à la dégustation pour départager les prétendants à la feuille de chêne. En 2009, pas moins de 2 000 animaux et de 17 396 échantillons de produits ont dû passer sous l’œil intransigeant et suspicieux des sélectionneurs. Les prétendants au titre se bousculent et concourent par catégorie (vins, produits laitiers, produits apicoles, volailles abattues) si tant est qu’ils aient survécu à la présélection drastique de ce concours élitiste. La condition sine qua non est d’être issu de l’agriculture française.

Présentation vacheEn 1964, le CGA se dote d’une nouvelle épreuve qui attire les foules : le concours des animaux. Brossés, tressés et crémés, six espèces se démultipliant en 120 races foulent les pistes de présentation pour tenter de remporter le fameux prix qui promet notoriété et reconnaissance au propriétaire. Véritable vitrine de l’élevage et des progrès scientifiques, le défilé en met plein les yeux avec ces vaches normandes, flamandes, bretonnes, ces moutons Hampshire, Berrichon du Cher ou Texel, ces chevaux de trait à l’allure impressionnante qui se déhanchent tout spécialement pour vous.

Profitez donc à fond de ce salon populaire au succès grandissant pour vous évader un peu de votre quotidien. Partez à la rencontre des animaux et des hommes qui viennent vous faire la révérence pendant ces neuf journées bien pourvues en animations et laissez-vous enivrer par le semblant d’air campagnard qui envahira la capitale début mars. Hélas, le retour à la ville pourrait être difficile…

Sophie Graffin
Publié le 18/02/2010 Crédit photos : © Salon International de l'Agriculture