Canyoning

Une histoire de plaisir

Le canyoning s’apparente facilement à de la spéléologie mais avec chutes, rappels, glissades, sauts et tyrolienne en plus. Cela reste avant tout une randonnée aquatique qui peut prendre beaucoup de formes différentes en fonction du canyon, des conditions météorologique et du débit de l’eau. Passez la journée dans l’eau à voguer de cascade en cascade.

Aventure, quand tu nous tiens !

Jeunes gens se baignant dans l'eau

Avant de se lancer dans le bain, il faut se munir d’une combinaison de plongée renforcée aux points sensibles, d’une bonne paire de chaussures, d’un baudrier, d’un casque et d’une protection à hauteur des fesses pour les futures glissades. Un cadre enclavé proche des sources où la nature n’est pas agressée, c’est ce qui attend les prochains curieux de cette activité. Le canyoning est une activité accessible à tous, mélangée entre eau et rocher ; Lionel Catsoyannis, moniteur d’escalade et en canyon, et formateur de guides, ajoute que « l’eau, la verticalité et les techniques de corde sont proches de la spéléologie, et de la nage en eau vive. Tout se télescope ». Il s’agit d’évoluer dans un cadre naturel, la plupart du temps encaissé. L’évolution peut se faire en marchant, à la nage, par des sauts, des glissades, des descentes en rappel ou en tyrolienne. Pour les plus téméraires, des parcours proposent de nombreux sauts et glissades, pour ceux qui préfèrent profiter du paysage, des canyons sont d’avantage orientés vers la marche. Une chose est sûre, aucun passage ne ressemble à un autre. Il faut s’attendre à évoluer dans l’étroitesse comme en spéléologie sauf qu’ici on ne cherche pas à rentrer sous la roche, seulement à passer dessus. Idéalement pratiqué à quatre, le canyoning peut se prévoir à beaucoup plus, un guide pouvant encadrer huit personnes maximum. Pour connaître le niveau d’un groupe, il ne faut jamais oublier celui du plus faible, qui doit lui aussi prendre plaisir, permettant ainsi d’éviter les mauvaises surprises en cours de randonnée.

Précautions

Le canyoning traîne derrière lui, depuis quelques années déjà, l'image d'une activité à risques parfois mortelle. Mais il faut simplement savoir appréhender les dangers pour éviter les accidents, ce que savent faire les professionnels d'où l'intérêt de s'adresser à eux. Lionel Catsoyannis précise : « même si la pratique reste libre et ouverte à tous, la présence d'un professionnel s'avère indispensable en cas de pépin, quel qu'il soit. Puisque la plupart du temps, la seule issue est la fin du parcours, les imprévus deviennent plus préoccupants, mais on est habitué à gérer ces situations ».
Lionel résume bien la problématique des précautions à prendre : « Tout dépend du moment où on l'on va dans le canyon. Certains d'entre eux sont très faciles à la fin de l'été mais y aller au mois de juin représente un risque important au vu du débit de l'eau ». Un travail en amont s'impose donc avant le passage des randonneurs. Pour cela, chaque année Lionel et ses compagnons arpentent tous les parcours sur lesquels ils travaillent afin de noter les évolutions provoquées par les précédentes intempéries, pour remodeler le parcours si besoin, vérifier le bon état du matériel placé sur la roche et la profondeur des bassins. C'est une des raisons pour lesquelles il est impossible de donner une graduation fixe à un canyon, selon Lionel, car il est trop changeant d'année en année. Des conditions de sécurité optimales assurent un passage en toute tranquillité.

Pour l’ensemble des sociétés proposant du canyoning les prix sont en moyenne de :

  • 30€ pour une demi-journée
  • 45€ pour une initiation
  • 60€ pour une journée

 

Pour d'amples informations sur cette discipline, vous pouvez consulter le site Internet de la fédération française de la montagne et de l'escalade : FFME

 

Rémi Pialat
Publié le 31/08/09

Crédit photo : © Lionel Catsoyannis/"Le Bureau des Guides de Canyon"