Un petit coup de Chasselas ?
Vignoble de Lavaux
Si vous aimez le blanc, vous serez au paradis, car la production phare du coin, c’est le Chasselas, un cépage… blanc justement, à l’origine nommé « fendant » (il a d’ailleurs conservé cette appellation lorsqu’il a conquis le Valais où l’on peut le retrouver). Mise à part la qualité de ce vin au goût inimitable, le site est exceptionnel et magnifique. Pour preuve, il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis le 28 juin 2007. Plusieurs solutions s’offrent à vous pour parcourir le site enchanteur aux 10 000 terrasses qui affrontent la pente particulièrement abrupte des coteaux. Le lieu n’était pas en effet forcément propice à la culture vinicole.
Il a fallu déployer de la force pour défricher les collines et cultiver la vigne, bâtir 400 km de murs pour forcer la terre à se contenir au sein des terrasses et parvenir finalement à planter 830 hectares de vignes. Mais les efforts ont abouti : le cépage est reconnu et les touristes affluent.
Vous pouvez donc opter pour la solution la plus simple : vos pieds. Un enchevêtrement de sentiers viticoles ne demandent en effet qu’à les supporter pour vous permettre de vous perdre au sein des grappes de raisin et de rencontrer les valeureux vignerons qui perpétuent la tradition depuis 17 générations pour certains. Sinon, préférez les petits trains qui cheminent dans les couloirs étroits séparant les parcelles et vous évitent un effort trop conséquent. Confortablement assis sur les banquettes du « Lavaux Express » ou du « Lavaux Panoramique » laissez-vous charmer par les poudingues, ces bandes rocheuses qui descendent par décochements successifs jusqu’au lac.
Le Vinorama ouvert début 2010 vous informera de la vie paisible qui règne ici grâce à la diffusion d’un audiovisuel haute définition sur une année au cœur d’une famille vigneronne et vous offrira une vitrine de près de 300 vins. Après quoi, vous pourrez enfin déboucher la bouteille et voir si le Chasselas est à la hauteur de sa réputation. Si c’est le cas, il va falloir déclarer certaines choses à la douane… car la visite est terminée et il faut songer à rentrer et à délaisser cette ville pleine de surprises et de ravissements. Sophie Graffin
Publié le 16/02/2010 Crédit photos : © LT/Urs Achermann