Kiev, la ville moderne et les alentours

A la découverte de la Place de l'Indépendance et du Monastère de Pechersk

  Cathédrale Sainte-Sophie
Place de l'Indépendance Vous vous en rendrez compte en marchant dans la rue Kreschatyk, immense artère à six voies qui a été refaite en 1999. Des marronniers viennent y adoucir l’architecture un peu lourde des bâtiments d’après-guerre. En effet, car Kiev a particulièrement souffert du conflit, elle a même reçu le titre de « Ville héros », tout comme Odessa et Sébastopol, pour sa résistance héroïque face aux troupes allemandes. Si vous prêtez attention, vous pourrez également admirer sur ce gigantesque boulevard quelques immeubles Art Déco. Au bout de cette avenue, on débouche sur la Place de l’Indépendance. Lieu emblématique de la capitale ukrainienne, elle fut aussi le théâtre de la fameuse Révolution Orange entre Novembre et Décembre 2004. On est alors véritablement au cœur de la cité, et cela est perceptible: l’endroit grouille de monde à n’importe quelle heure du jour et de la nuit ! Et pour cause, sous vos pieds s’étendent des kilomètres de galeries marchandes ! Les jours fériés et le week-end, le quartier entier est réservé aux piétons.

Vignoble bandolais
Eglise Saint-André Perchée du haut de sa colline, dominant le quartier Podil, l’église Saint-André est immanquable, dans tous les sens du terme ! Elle fut bâtie en 1753 par l’italien Bartolomeo Rastrelli, architecte de cour de l’impératrice Elizabeth. Par cette construction, la souveraine russe voulait remercier le destin d’avoir mis sur son chemin Oleksy Rozum, qu’elle rencontra en Ukraine et qui devint son favori. Vous pourrez admirer depuis ce promontoire le majestueux et imposant fleuve Dniepr, appelé Borisphène par les Grecs. En descendant vers la ville basse, vous pourrez contempler l’exposition à ciel ouvert de dizaines de peintres. C’est ce qui a valu à ce quartier le surnom de « Montmartre de Kiev ».

La visite bonus : Si vous suivez la rue qui descend vers le quartier Podil, vous passerez devant la maison natale de Mikhail Boulgakov, qui est devenu un musée consacré au célèbre auteur de « La garde blanche » (voir la rubrique : « Pour vous mettre dans le bain ») et du chef-d’œuvre «Le Maître et Marguerite ». ### Promenade hors du centre

Vignoble bandolais

Entrée du Monastère aux Grottes

A 3km au sud-est du centre ville se dresse l’imposant Monastère de Pechersk, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. L’image de ses coupoles dorées surgissant des arbres restera sans doute un des plus beaux souvenirs de votre séjour à Kiev ! Fondé en 1051 par le moine Antoine de Lübeck, le nom de Pechersk vient de « pechera » qui désigne en ukrainien les souterrains aménagés en passages, chapelles et catacombes. Vous pouvez visiter ce labyrinthe obscur à la lueur des bougies et contempler les innombrables icônes et chapelles creusées à même la roche.

Comme dans toutes les églises orthodoxes ouvertes au culte, on demande aux visiteurs de respecter des règles vestimentaires strictes: la tête et les épaules doivent être couvertes pour les femmes tandis que les hommes doivent être tête nue et en pantalon long. Vous pourrez ensuite vous mêler aux foules d’orthodoxes, venues en pèlerinage d’Ukraine et de toute la Russie. Entièrement détruit au XIIIème siècle par les Tatars, le Monastère de Pechersk fut rebâti et prend au XVIIIème siècle l’aspect baroque qu’on peut admirer aujourd’hui. Le clocher date de 1745, il était alors le plus élevé de l’empire russe avec ses 96 mètres de haut.

L’info en plus : Dans le dédale de grottes, vous verrez de nombreuses momies de moines en costume de cérémonie dans des cercueils en verre. Ces corps se sont parfaitement conservés de façon naturelle jusqu'à nos jours sans que les savants aient pu véritablement expliquer pourquoi !

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La Mère Patrie, haute de 108m avec son socle En revenant à la lumière du jour, votre regard sera attiré à l’est par une haute silhouette. Cette statue pharaonique de 62m, baptisée « La Mère Patrie » commémore la victoire soviétique sur le nazisme en 1945. Dominant les 20 hectares du musée consacré à la Seconde Guerre Mondiale, cette gigantesque sculpture en acier inoxydable pèse près 530 tonnes. A ses pieds, tout un espace rend hommage aux combattants soviétiques de la « Grande Guerre Patriotique » de 1941-1945.

Des statues géantes représentent des soldats en pleine action et des chants militaires sont diffusés par haut-parleurs, créant une atmosphère très particulière, à la fois pesante et lyrique.

Karl Demyttenaere

Publié le 26/06/2012
Crédits photos : © Karl Demyttenaere