Lyon

Lyon garde les avantages d’une ville moderne très proche de la nature avec un magnifique point de vue sur l’horizon, et qui, si le temps le veut bien, laisse même entrevoir la cime du Mont-blanc…

Historique mais pas vieillarde !

Depuis sa création en tant que cité romaine jusqu’à nos jours, la ville de Lyon a connu une succession de déclins et d’apogées. Aujourd’hui le chef-lieu du département du Rhône se positionne comme troisième ville de France et constitue la deuxième agglomération après Paris. À proximité des Alpes, traversée par le Rhône et la Saône et regroupant trois collines, la ville de Lyon garde les avantages d’une ville moderne dans un cadre très proche de la nature. Une géographie qui offre toujours un magnifique point de vue sur l’horizon, indispensable pour s’évader de la mouvance de la ville, et qui, si le temps le veut bien, laisse même entrevoir la cime du Mont-blanc…

Informations générales

Un passé toujours présent

pont du RhôneC’est sous un nom qui semble sortir tout droit d’un conte ensorcelé que la ville émerge au 1er siècle avant J-C : Lugdunum ou colline de la lumière. Capitale des Gaulles et ville romaine par excellence, Lyon s’impose pendant trois siècles mais ne survit pas à la chute de l’empire Romain. Au XVème siècle, la ville est rendue célèbre pour ses foires. Lieu de passage du à sa position centrale, elle devient incontournable en matière de commerce. Lyon excellera en confection de soierie, en témoignent les hauts plafonds encore visibles des appartements croix-roussiens qui permettaient d’accueillir les métiers à tisser. Après la Révolution, la métropole a pris le caractère d’une ville d’affaires, industrielle et profondément tournée vers l’Europe. Aujourd’hui sa place et son influence sont indiscutables tant en France qu’au-delà de ses frontières.

Centre historique : le vieux Lyon

Montée de la Grande CôteRéel pont entre passé et présent, une balade lyonnaise est une balade à travers les temps avec en première ligne le quartier du vieux Lyon au nom évocateur. Entre ruelles pavées et architecture d’antan, ce n’est pas pour rien que ce lieu mythique, l’un des plus vastes quartiers Renaissance d’Europe, a été reconnu patrimoine mondiale de l’Humanité par l’Unesco. La cathédrale Saint-Jean, à l’architecture gothique, règne en maître sur le quartier et depuis sa place le passant se laissera emporter par l’animation des bouchons traditionnels (ou touristiques) et restaurants qui inondent les rues. Café-théâtre, spectacles du très lyonnais Guignol et musée en tout genre rendent le site préféré des touristes riche en découvertes.

La très romaine colline de Fourvière

Depuis le vieux Lyon et par un chemin escarpé, la montée Gourmont (ou via le funiculaire pour les moins sportifs) l’accès est direct jusqu’à la colline de Fourvière qui surplombe Lyon. Le visiteur viendra autant pour la vue somptueuse qui lui est offerte, que pour contempler la basilique Notre-Dame de Fourvière, dédiée à Marie et à l’architecture hors du commun. Quelques pas plus loin l’antique se dévoile en faisant place à l’amphithéâtre romain découvert en 1956 lors de fouilles archéologiques. Incroyablement bien conservé, l’amphithéâtre édifié vers 15 av. JC pouvait recevoir jusqu’à 10.000 spectateurs. Imprégné par l’histoire des lieux, le visiteur laissera sans aucun mal son esprit divaguer et imaginera gladiateurs et comédiens antiques prendre possession de la scène. Aujourd’hui touristes comme locaux viennent y flâner et visiter le musée consacré au parc archéologique. En été, la pierre chauffée par le soleil fait le bonheur des étudiants qui, inspirés par les lieux, viennent potasser et se reposer. Durant cette même période, les « Nuits de Fourvière » font revivre l’essence même du théâtre gallo-romain. À cette occasion de nombreux spectacles et concerts sont organisés.

Une particularité lyonnaise : les traboules

trabouleÀ Lyon, il est également commun de « trabouler » :
« allons trabouler à Lugdunum », oui oui vous êtes toujours en France ! Patrimoine typiquement lyonnais, les traboules (du latin « trans-mabulare » signifiant passer à travers) sont des passages couverts qui permettent de relier un immeuble à un autre. On en dénombre environ 400 à Lyon (dont certaines sont fermées au public) localisées à Fourvière, Croix-Rousse et sur la presqu’île. Leur construction reste énigmatique mais servait a priori à descendre plus facilement depuis la colline de Fourvière vers la Soane. À Croix-Rousse elles datent de l’époque des canuts qui pour transporter la soie à l’abri des intempéries utilisaient les traboules ; plus tard elles seront également complices de leur révolte comme lieu de passage afin d’échapper aux autorités, on pense notamment à la sublime « Cour des Voraces », haut lieu de rassemblement des Canuts. En véritables petites fourmilières, pousser la porte d’un immeuble du vieux Lyon peut vous emmener jusqu’à une cour, puis une seconde pour finalement ressortir dans une toute autre rue. Oser entrer dans un édifice permet d’aller de surprise en surprise, de découvrir des traboules de toutes sortes débouchant sur de modestes cours ou de grandioses escaliers et appartements. C’est alors un autre Lyon qui se dévoile sous vos pieds et le jeu de piste en vaut vraiment la chandelle.

Croix-Rousse, le charme simple

Alors que les traboules nous ont emmené à Croix-Rousse il serait dommage de ne pas mentionner ce quartier pour le moins traditionnel et des plus vivants. On y « grimpe » par la célèbre Montée de la Grande Côte, bordée d’immeubles des XVe et XVIe siècles. Quartier populaire par définition, ici vies familiales et estudiantines se croisent dans les rues faites de friperies, galeries, petites salles de concert et bars en tout genre et il n’est pas rare, au détour d’une rue, de croiser les fanfares des nombreuses écoles lyonnaises venues animer les places. Pour se plonger dans l’histoire de la Croix-Rousse, il est conseillé de visiter la Maison des Canuts et l’Association soierie vivante qui perpétuent la tradition du tissage à bras. Si vous passer dans le boulevard des Canuts, n’oubliez pas de tourner la tête vers le gigantesque mur peint (une tradition lyonnaise) qui rappelle, en peinture, l’histoire du quartier.

Valérie Gautier
Publié le 18/02/10
Crédit photo : Crayon du Crédit Lyonnais 05 © Laurent Berthier/Lyon Tourisme et Congrès;
                      Sous le pont © Benjamin Siband/Lyon Tourisme et Congrès
                      Tour Rose 01 © Laurent Berthier/Lyon Tourisme et Congrès;
                      Montée de la Grande Côte © Dancette/Lyon Tourisme et Congrès