Crazy Horse, un show électrique

Un show électrique

Légendaire cabaret de Paris, temple de la beauté et de la grâce féminine, haut-lieu du divertissement, le Crazy Horse joue dans la cour des grands de la nuit parisienne. Survolté, sensuel et esthétique, son nouveau spectacle Désirs vous entraîne dans un voyage électrisant autour de la femme.

Désirs, un mélange explosif

 

Désirs, un mélange explosif

Amateurs de belles femmes, de grand spectacle, esthètes ou simplement curieux de savoir ce qui se cache derrière ce nom légendaire sont autant de raisons de se retrouver au « Crazy ». Plus besoin de la présenter tant son nom la précède, l’ancienne cave à vin s’est hissée au devant de la scène parisienne se démarquant par son goût pour le risque et l’innovation avec une pointe d’insolence.

Passées les portes avenue Georges V, vous êtes plongé dans une ambiance feutrée et exclusive. Le rouge est omniprésent, reflété dans les miroirs, il habille le velours des fauteuils, des sofas et des tapis.

Upside Down au Crazy

Les tables sont laquées, les lumières tamisées, il y a comme une odeur de vanille dans l’air. Deux statues dorées d’une Vénus aux seins nues donnent le ton de chaque côté de la scène. Les rideaux de paillettes laissent imaginer le glamour du show qui se prépare sans en révéler toute la finesse. Les invités arrivent, le champagne est servi, l’atmosphère est détendue. Le spectacle peut commencer.Quand les rideaux s’ouvrent, les danseuses débarquent, époustouflantes dans leurs tenues de gardes de Buckingham revisitées façon Crazy, bottines en cuir et toque en fourrure noires sont presque leurs seules parures. Sous les tambours battant, les filles lèvent les jambes en cadence. Une, deux, une, deux. Elles tournoient, se penchent, glissent sur la scène équipée de tapis roulants, c’est un vrai défilé. De gauche à droite, de haut en bas, on commence la lecture des corps, scrutant, examinant et observant les détails d’un cou, d’une épaule où d’un dos souligné par la lumière des projecteurs.

Infrarouge au CrazyPerchées sur des talons qui donnent le vertige, voici encore les filles du Crazy : la crème de la crème des danseuses glamour. Rouge à lèvre sang, perruques carrées à la Pulp Fiction, vous ne pouvez pas vous méprendre. Ce sont les poupées aux corps parfaits et à l’allure dangereuse qui ont fait la réputation de l’endroit. Véritables comédiennes, elles se jouent des spectateurs se faisant tantôt espiègles, tantôt mielleuses, tantôt sulfureuses. Elles font valser leurs interminables jambes pour le plaisir des hommes...et des femmes nombreuses dans les rangs du public.

Au fil du spectacle, on admire, on se tait, on est ébahi. D’abord les ombres chinoises façon Golden Eye : derrière un écran divisé par trois couleurs, des silhouettes se dessinent comme des personnages de dessin animé, elles enfilent un bas, une perruque ou une tunique légère. Tout en finesse. S’ensuit le joyeux ‘But I’m a good girl’ chorégraphie coquine exécutée par une danseuse blonde aux jambes qui n’en finissent pas. Sur fond de couleurs Pop’art, des lumières clignotent, éblouissent, une trompette rocailleuse rugit un air de jazz obsédant. Les numéros s’enchaînent avec Teasing, Jungle fever, Upside down ou Legmania. Décidément, on ne se lasse pas.

Et tous les soirs, cela recommence. Les filles du Crazy enflamment la salle, électrisant tout sur leur passage. Les perles qui forment cette élite, on les emprunte à la Russie, la Bulgarie ou encore l’Australie. Leurs noms ? Daizy Blu, Flamma Rosa, Zula Zazou ou encore Loa Vahina, des pseudonymes évocateurs de l’exotisme et de l’énergie qui les caractérisent. Tout droit sorties de fantasmes collectifs, les effeuilleuses tombent les masques à la sauce Crazy, un mélange de glamour assuré et de vitalité débordante.

 

Alice Cannet
Publié le 05/01/10

Crédit photos : © Antoine Poupel / Crazy Horse