Le Lido

L'Eden des Champs-Elysées

Quand la plus belle avenue du monde accueille le summum du glamour et du chic exubérant, le cocktail est détonnant : le Lido est une explosion de couleurs et d’ambiances qui transportent le spectateur ébahi dans un monde irréel. Ses papilles et ses pupilles sont en extase et l’alchimie se produit tous les soirs dans un déferlement de plumes et de paillettes. Rejoignez les Girls et les Boys et savourez la magie du Lido !

Le "Bonheur" est dans la salle

Danseuses du Lido
L'Inde légendaire Attiré par les quatre lettres d’or du Lido, on se laisse guider par un tapis rouge en marge des Champs-Elysées, en passant sous un lustre qui annonce la couleur : vous entrez là dans l’univers du grand spectacle. La salle en met déjà plein la vue avec ses velours et ses camaïeux de rouge, ses lampes à strass et sa scène qui présage le meilleur. Aux tables, les bouchons de champagne commencent à sauter, les garçons engagent un ballet animé pour satisfaire le client qui n’a plus qu’à se laisser aller entre les petits plats concoctés par le chef, tandis que l’orchestre fait son apparition sur scène. Dans une ambiance tantôt jazzy, tantôt rock, tantôt disco, on danse et on sourit en attendant les stars de la soirée.

Le coup d’envoi est donné lorsque la salle se transforme : la lumière se tamise, les lampes et les lustres descendent jusqu’à disparaître, et la musique commence, berçant l’arrivée par les airs de la meneuse de revue dans un char volant en demi-lune. Dès qu’elle se pose sur scène, le rythme est enclenché.  Les danseurs et danseuses prennent possession des lieux dans des tenues sexy et colorées et ondulent leurs corps entre déhanchements langoureux et jetés de jambes. Les tableaux s’enchainent sans répit sous la houlette des acteurs polymorphes tour à tour boules de plumes, oiseaux de paradis, créatures fatales toutes de cuir vêtues.

Danseuses du Lido
Les oiseaux du bonheur L’influence des comédies musicale et du cinéma est prégnante sur les scènes rejouées de Cats, Chicago ou Cabaret, tandis que Charlot, Maryline et les personnages de Matrix apportent des touches de nostalgie, de glamour ou d’action.

De vrais numéros de cabaret viennent s’intercaler entre les tableaux de danse pour prolonger le plaisir et continuer l’éveil des sens. Le jongleur aux diabolos électrise la salle et bluffe les spectateurs qui restent ébahis devant ses prouesses rythmées par une musique électro qui fait monter l’adrénaline. Le clown ventriloque emmène chacun dans son univers loufoque et bon enfant en faisant participer les spectateurs jusque sur scène. Le magicien en statue de marbre blanc fascine avec son numéro d’illusion et son personnage imaginaire. Enfin, lorsque la scène se change en glace, le couple de patineurs enchante dans le sillon de leurs lames et leurs acrobaties tout en grâce et en sensations.

Danseuses
Danseuses au pied d'un temple hindou La danse se pare de sensualité lorsque toutes les femmes chantent « Je suis belle », mais aussi de magie et d’onirisme. Les robes blanches vaporeuses évoquent le charme et le romantisme d’une « Amoureuse » alors que résonnent les accords instrumentaux de « Femmes, je vous aime » de Julien Clerc. Puis un cavalier fait son apparition sur sa monture blanche qui exécute des pas gracieux sur scène. Des fontaines et un rideau d’eau habillent les lieux pour accueillir un décor somptueux, un temple hindou qui monte au centre de la scène avec ses danseuses vêtues de dorures et de bijoux de corps. On est véritablement transporté dans un monde qui souligne la beauté de la femme et l’envoûtement de l’Inde. Le rêve se poursuit jusqu’au final où « Bonheur » côtoie la Môme Piaf dans un dernier sursaut, avant que la réalité ne reprenne le dessus lorsque la lumière revient dans la salle. L’iris encore tapissé de paillettes et de faisceaux de toutes les couleurs, il est à présent l’heure de retrouver les Champs-Elysées.

  Audrey Bonnet
Publié le 10/03/2010

Crédit photos : © Lido