Hymme Hongrie

  Himnusz a été écris par le poète Ferenc Kölcsey à Cseke, le 22 janvier 1823. La musique a été composée par le chef d'orchestre Ferenc Erkel, lauréat  du concours lancé en 1844 pour la mise en musique du chant national.  
  En 1962, Jean Rousseau a traduit le Himnusz en français. 
      Bénis les Hongrois, ô Seigneur,

Fais qu'ils soient heureux et prospères, Tends vers eux ton bras protecteur Quand ils affrontent l'adversaire ! Donne à qui fut longtemps broyé, Des jours paisibles et sans peine ; Ce peuple a largement payé Pour les temps passés ou à venir.

      Aux Carpates, sur Ton conseil,
        Nos aïeux osèrent s'étendre.
        Quelle belle place au soleil
        Tu aidas nos pères à prendre !
        Aussi loin que de la Tisza
        Et du Danube le flot danse,
        Aux fils héroïques d'Arpad,
        Tu as prodigué l'abondance...


      Tu fis onduler, à l'instar
        Des mers, les épis dans nos plaines,
        Et Tu permis que du nectar
        De Tokay, nos coupes soient pleines.
        Grâce à toi, nos drapeaux ont pu
        Flotter chez le Turc en déroute,
        Les murs de Vienne être rompus
        Par Matyas et ses noires troupes.


      Hélas! nos fautes, trop souvent
        Ont fait éclater Ta colère,
        Et de Tes nuages ardents
        Tu as fait jaillir le tonnerre.
        Alors ce furent les Mongols,
        Leurs dards sifflants et leurs pillages,
        Puis le Turc qui sur notre col
        Posa le joug de l'esclavage.


      Que de fois, sur l'amas sanglant
        Des cadavres de nos armées,
        Par les cris orgueilleux d'Osman
        La victoire fut proclamée !
        Que de fois, ô patrie, enfin,
        Tes propres enfants t'attaquèrent!
        Et par leurs crimes, tu devins
        L'urne funèbre de leurs frères.


      Fuir ! Mais d'asile il n'est point
        Contre le fer et sa furie.
        Dans son propre pays, en vain
        Le fuyard cherchait sa patrie.
        Il allait par monts et par vaux,
        Pour compagnon, douleur et doute,
        Pour horizon du sang à flots,
        Et des flammes pour clef de voûte.


      Là, ces ruines furent un fort,
        Autrefois y régnait la joie.
        A sa place, un râle de mort
        Et des plaintes de cœurs qu'on broie.
        La liberté ne fleurit point,
        Hélas dans le sang des victimes !
        Les yeux de l'orphelin sont pleins
        Des pleurs de ceux que l'on opprime.


      Prends pitié du Hongrois, Seigneur !
        Si souvent il fut dans les transes !
        Tends vers lui un bras protecteur
        Dans l'océan de ses souffrances !
        Donne à qui fut longtemps broyé
        Des jours paisibles et sans peines.
        Ce peuple a largement payé
        Pour les temps passés ou qui viennent.  

Source : Wikipédia